Qu'est-ce que l'arthrite rhumatoïde?

Le Mois national de l’arthrite a lieu en septembre. Au Canada, plus de 233 000 adultes souffrent de cette maladie.

Qu’est-ce que l’arthrite rhumatoïde?

En cas d’arthrite rhumatoïde (AR), le système immunitaire attaque les tissus de l’organisme, particulièrement la synovie (une fine membrane qui recouvre les articulations), et provoque une inflammation. 

L’AR peut également toucher tous les autres systèmes de l’organisme (les poumons, les yeux, le système vasculaire). La fatigue et la raideur des articulations en sont des symptômes fréquents, particulièrement le matin et après de longues périodes de repos. 

On ne peut pas guérir de l’AR, mais un diagnostic rapide et un traitement énergique qui contrôlent l’inflammation peuvent favoriser une rémission, contribuant ainsi à prévenir la destruction des articulations, la perte de la mobilité et les dommages aux autres organes. 

La bonne nouvelle, c’est que les personnes atteintes d’AR peuvent mener une vie active et bien remplie et que les chercheurs s’efforcent toujours de trouver un moyen de guérir la maladie.

 

Quatre mythes sur l’arthrite rhumatoïde

Mythe no 1 : Seules les personnes âgées font de l’arthrite rhumatoïde.

Fait : « Chez les femmes, l’AR se déclare généralement entre 30 et 55 ans. Chez les hommes, elle fait généralement son apparition plus tard. Toutefois, des personnes qui achèvent l’adolescence ou qui sont dans la vingtaine peuvent aussi en souffrir. Les enfants peuvent également présenter une forme d’arthrite inflammatoire distincte, mais connexe, qu’on appelle l’arthrite juvénile », explique la docteure Inès Colmegna, rhumatologue à l’Hôpital Royal Victoria du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

 

Mythe no 2 : L’arthrite rhumatoïde n’est pas très grave.

Fait : L’arthrite rhumatoïde peut menacer le fonctionnement global, l’autonomie et la capacité de travailler.

« Sans traitement pertinent, l’AR peut provoquer des douleurs chroniques, une incapacité et, dans certains cas, un décès prématuré, explique la docteure Colmegna. L’AR s’associe à des dommages articulaires chez 80 % à 85 % des patients, et dans la plupart des cas, ces dommages surviennent pendant les deux années suivant l’apparition de la maladie. 

« Pour améliorer le pronostic des patients atteints d’AR, nous cherchons à les diagnostiquer plus rapidement et à leur prescrire un traitement optimal dès que le diagnostic est posé », déclare le docteur Peter Panopalis, rhumatologue à l’Hôpital Royal Victoria du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

 

Mythe no 3: La plupart des gens atteints d’arthrite rhumatoïde finissent par être confinés à un fauteuil roulant.

Fait : « L’AR est une maladie chronique, mais grâce aux avancées des médicaments et à la technologie soutenue par la recherche, les patients d’aujourd’hui ont accès à plusieurs possibilités pour contrôler leur maladie », affirme la docteure Colmegna.

La mise au point de nouveaux médicaments, combinée à leur administration le plus tôt possible après le diagnostic, a énormément amélioré les résultats que peuvent espérer la plupart des patients. 

« Une prise en charge efficace de l’AR, fondée sur un traitement rapide à l’aide d’agents pharmacologiques adaptés à la gravité de l’activité pathologique et à la présence ou l’absence d’indicateurs de mauvais pronostics, a changé le pronostic des patients atteints d’AR », explique-t-elle.

Par le contrôle de l’inflammation et une surveillance continue de l’activité pathologique, les patients peuvent réduire les dommages articulaires au minimum.

 

Mythe no 4 : La plupart des gens atteints d’arthrite rhumatoïde ne peuvent pas travailler.

Fait : Les patients devront peut-être adapter leurs tâches ou habitudes professionnelles pour vivre avec l’arthrite rhumatoïde, mais un diagnostic ne se traduit pas par une vie d’incapacités.

« D’après des études canadiennes, les patients atteints d’AR affrontent des problèmes au travail, rattachés au caractère invisible, fluctuant et imprévisible de l’arthrite. S’y ajoutent la complexité des relations interpersonnelles, la réticence à en parler, les nombreux obstacles pour recourir aux mesures d’entraide et demander des aménagements de travail, la crainte de donner l’impression à ses collègues de rechercher le favoritisme, la perte de l’auto-efficacité au travail et de nombreux problèmes affectifs », explique la docteure Colmegna. 

Le traitement médical rapide et optimal de l’AR améliore la capacité du patient à exécuter son travail et ses tâches ménagères.

 

La prise en charge de l'arthrite rhumatoïde – il faut toute une équipe, des professionnels de la santé au patient et à sa famille

Pour en savoir plus sur l’arthrite rhumatoïde, consultez le lien suivant : 
www.muhclibraries.ca/patient-resource-centre/health-topics-a-z/arthritis-rheumatism.