L'exemple de courage et détermination de Lili

LiliLa vie de Lili Sohn a été complètement bouleversée lorsqu’elle a reçu un diagnostic de cancer du sein le jour de la Saint-Valentin 2014. À seulement 29 ans, on lui a annoncé qu’elle devait subir une chirurgie visant à retirer une masse cancérigène située dans un de ses seins. 

« C’était la meilleure Saint-Valentin à vie », dit-elle en riant, assise dans la salle d’attente du service d’oncologie de l’Hôpital général de Montréal (HGM) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). « Au début, c’était le déni. Mais une fois que la tumeur a été retirée et que j’ai commencé ma chimiothérapie, j’ai finalement fait face à la réalité du cancer. »  

Lorsque Lili a d’abord fait la connaissance de son oncologue Dr Michael Thirlwell et du reste de l’équipe de soins de l’Hôpital général de Montréal, ce fut un réconfort de savoir que c’étaient des gens sensibles envers le fait qu’elle était une jeune patiente, très déterminée à prendre le contrôle de cette maladie qui envahissait son corps. 

« Avoir une bonne relation avec son médecin, c’est tellement crucial. Je n’ai pas l’impression d’être qu'un numéro », dit-elle. « Je peux rire et faire des blagues, tout en obtenant des réponses à mes questions; ça rend le processus beaucoup plus facile. »

Entre la chimiothérapie, les prises de sang et les rendez-vous, Lili accepte son traitement contre le cancer comme faisant partie de sa routine quotidienne. Son approche envers la maladie peut sembler quelque peu inhabituelle, mais c’est sa détermination à vivre comme une personne en santé qui est l'élément clé de son rétablissement. 

À la suite de la chirurgie, on a entamé un traitement de chimiothérapie préventif dans le but d’éliminer toute probabilité de rechute. Aujourd’hui, elle considère l’option du traitement de radiothérapie ou la double mastectomie préventive. 

« Je ne peux pas me plaindre des soins que j’ai reçus à l’HGM », dit-elle. « Des fois, pendant ma chimio, les bénévoles m’apportent des biscuits ou viennent me visiter avec des animaux et on fait de la zoothérapie… j’ai un petit secret par contre, je n’aime pas vraiment les chiens; mais, bon, ils sont si gentils avec moi, comment leur dire non? »

Un peu après avoir reçu son diagnostic, Lili a mis ses talents de designer graphique à profit en lançant un blogue intitulé Tchao Günther, dans lequel elle illustre son expérience avec la maladie et ses interactions avec le monde médical. Le blogue a créé un tel engouement, qu’elle vient tout juste de publier une BD intitulée « La Guerre des Tétons » et prévoit en faire une série. 

« Je suis jeune et je ne suis pas prête à abandonner. Au contraire, cette expérience m’a apporté tellement de choses positives. Qui aurait cru qu’un jour je réaliserais mon rêve d’être auteure? L’aventure ne s’arrête pas ici, ce n’est que le début. »