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Le dépistage massif pour combattre les éclosions

Le dépistage massif est une arme importante pour enrayer les éclosions de COVID-19 dans les unités. Grâce à lui, on détecte pas moins de 20 % de cas chez les personnes asymptomatiques.

Line Breault
Line Breault, Chef de service  - Gestion de la prévention et promotion de la santé

Lorsque malheureusement une éclosion est déclarée sur une unité, le service du contrôle des infections tente de cerner les sources de la contamination pour cesser le plus rapidement possible la transmission du virus. Si ces sources s’avèrent incertaines, ou que la contamination persiste, un dépistage massif est alors demandé. Le personnel tout autant que les patients peuvent être sujets au dépistage.

 « Nous luttons très fort pour contrer les effets d’une éclosion », souligne Line Breault, chef de service, Prévention et promotion de la santé de la DRHCAJ. « Quatorze jours consécutifs sans nouveau cas positif, c’est l’objectif qui nous anime, car nous pouvons alors la fin d’une éclosion dans une unité. On travaille très fort pour trouver les sources de contamination — et les retirer au sein de l’unité. »

Des symptômes ?

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C’est à ce moment que le dépistage massif entre en jeu.

« Lorsque la demande de dépistage est faite, nous travaillons en collaboration avec les gestionnaires des unités concernées pour établir les listes et aviser le centre de dépistage.  », souligne Line.

Après l’effervescence de la première vague, plusieurs équipes, dont celle de Line — Prévention et promotion de la santé de la DRHCAJ — ainsi que l’équipe des systèmes informatiques aux Ressources humaines et le centre de dépistage, ont travaillé très fort pour créer et bâtir un outil qui comprend également des processus et une façon de faire, dans le but de gérer le dépistage.

Sophia El Moumni
Sophia El Moumni, agente de gestion de personnel. Sophia a contribué au centre du développement de l’outil informatique et des processus.

« Avec cet outil, nous pouvons extraire des données très fiables, qui nous aident à faire notre travail. Par exemple, pour la période du 1er décembre 2020 au 19 janvier, nous avons répertorié 337 employés qui ont eu un résultat positif à la COVID-19. De ce nombre, 68 employés ont été trouvés dans le cadre d’un dépistage massif sur une unité. Cela veut dire que 20 % des employés positifs ont été identifiés grâce au dépistage massif. N’eût été ces dépistages, les éclosions auraient pu être plus importantes. »

Les employés qui reçoivent la consigne d’aller se faire dépister ont 48 heures pour le faire et peuvent continuer à travailler en attendant les résultats. Un résultat négatif est envoyé par texto, tandis qu’un résultat positif déclenche un processus où l’employé est appelé prioritairement et retiré du travail s’il s’y trouve. Une trajectoire des contacts à l’intérieur du CUSM est établie afin de voir si d’autres personnes sont à risque d’avoir été contaminées.

Sandra Lawson et Mylène Boulet Turcotte
Sandra Lawson et Mylène Boulet Turcotte, deux infirmières attitrées à la gestion COVID-19 des employés.

« Nous produisons un rapport des dépistages aux unités concernées ainsi qu’au service du contrôle des infections », relate Line. « Les gestionnaires peuvent faire des rappels dans le cas ou des employés tardent à se faire dépister. Selon les résultats obtenus, le service de prévention du contrôle des infections pourrait demander d’autres dépistages. »

Le travail se poursuit jusqu’à ce qu’on atteigne quatorze jours consécutifs sans nouveau cas positif. À ce moment, l’équipe de Line peut finalement souligner la fin d’une éclosion.