Améliorer le cheminement des patients pour offrir de meilleurs soins

Pour faciliter le cheminement du patient, la diligence s’impose

Carol Common, conseillère principale en matière de services communautaires et membre du Comité.


Dre Ewa Sidorowicz, directrice des services professionnels et présidente du Comité du flux des patients du CUSM. 

  

La gestion du cheminement des patients est au cœur des activités d’un hôpital. Il s’agit du parcours d’un patient à l’hôpital, depuis l’admission – qui peut être soudaine, en passant par le service des urgences, ou planifiée, pour une chirurgie entre autres – jusqu’au congé. Dans l’entretemps, le patient aura été dirigé vers différents services pour être traité et soigné. La planification de ce circuit nécessite constamment des ajustements. 

Ce processus complexe est la responsabilité du Comité du flux des patients que préside Dre Ewa Sidorowicz, la directrice des services professionnels du CUSM. « Le cheminement du patient porte sur l’analyse des points d’entrée dans le système et de chacune des étapes de soins qui précèdent le congé et le retour du patient au sein de la collectivité, explique-t-elle. L’efficience de nos hôpitaux en est largement tributaire. En tant que centres de soins tertiaires, nos établissements doivent prendre en charge des cas parmi les plus graves, et ce, aussi rapidement et efficacement que possible. »

Le cheminement d’un patient englobe bon nombre des ressources d’un hôpital. C’est pourquoi le Comité comprend des représentants du personnel médical et infirmier des principaux secteurs de soins cliniques ainsi que des membres des services de la logistique, de la qualité et de la performance. L’équipe travaille avec beaucoup d’intervenants dans le but de coordonner et de simplifier le tout. 

« Par exemple, nous analysons ce qui se passe lorsque les patients se présentent à l’Urgence, ajoute Dre Sidorowicz. Nous nous penchons sur la manière d’optimiser les évaluations initiales et d’effectuer les tests diagnostiques aussi rapidement que possible. Nous établissons des attentes claires quant à ce qui devrait se passer. Dans nos salles d’urgence, une décision finale quant aux soins requis doit être prise dans les 24 heures. Le patient sera admis à l’hôpital, recevra son congé ou sera transféré dans un autre établissement. Les procédures liées au congé doivent aussi être sûres et fiables. Avec une moyenne de 450 consultations à l’Urgence et de 85 chirurgies par jour, nous devons constamment faire de la place pour de nouveaux patients. » 

Ainsi, le Comité du flux des patients collabore régulièrement avec les équipes de soins cliniques afin que les congés soient rigoureusement planifiés, tout en tenant compte de la capacité du patient de poursuivre la prise en charge.

Le personnel des services de la logistique et de l’entretien ménager assume également un rôle important sur ce plan. Par exemple, il doit veiller à ce que les lits libérés soient rapidement prêts à accueillir de nouveaux patients ou encore préparer ce qu’il faut pour transporter un patient d’un service à un autre.

 

Les infirmières de liaison offrent un soutien essentiel pendant le processus de congé

« Je supervise deux équipes d’infirmières de liaison chevronnées, l’une à l’Hôpital général de Montréal, et l’autre à l’Hôpital Royal Victoria, explique Carol Common, conseillère principale en matière de services communautaires et membre du Comité. Ces infirmières soutiennent les équipes responsables des soins cliniques en désignant les ressources appropriées qui pourront aider les patients une fois que ceux-ci seront retournés au sein de leur collectivité. » 

« Notre tâche consiste à contribuer à la réduction des temps d’attente à l’Urgence ou pour une chirurgie, en gérant la durée du séjour des patients. Comme notre institution offre des soins très spécialisés, elle doit traiter un volume élevé de patients, et le cheminement de ceux-ci influe grandement sur la bonne marche de nos hôpitaux. Les congés doivent évidemment être sécuritaires; c’est pourquoi nous devons connaître les ressources disponibles dans le milieu du patient. Dans une majorité de cas, nous devons confier les patients à un autre centre de services qui poursuivra les soins. Nous travaillons avec des infirmières, des physiothérapeutes et des travailleurs sociaux pour assurer que les patients obtiennent tous les soins dont ils ont besoin une fois qu’ils ont reçu leur congé. » 

Alors que les techniques de pointe et l’ingénierie des processus se raffinent, le CUSM bénéficie de nouveaux outils pour coordonner et simplifier le cheminement des patients. Cependant, la clé du succès est au cœur même des gens, selon Dre Sidorowicz. 

« C’est le point de vue qui importe ici, souligne-t-elle. Bien sûr, pour faire vraiment une différence, nous devons tous être motivés à accroître l’efficacité et à optimiser le cheminement des patients. Pour ce faire, nous mettons l’accent sur l’amélioration continue de la qualité; nous déployons beaucoup d’efforts pour trouver des moyens novateurs d’offrir des soins. Nous devons aussi nous rappeler en permanence pourquoi nous faisons ce travail. Il est facile d’accorder trop d’importance aux statistiques et aux évaluations, même si celles-ci sont utiles pour mesurer notre progrès. Il demeure que le résultat essentiel, celui qui compte par-dessus tout, est d’améliorer la qualité des soins que nous offrons à nos patients. »