Droit au cœur : Un laboratoire d’électrophysiologie à L'Hôpital général de Montréal

EP left side

Il y avait de l’agitation dans l’aile E5 de L’Hôpital Général de Montréal, on célébrait l’ouverture du tout nouveau laboratoire d’électrophysiologie cardiaque (labo d’ÉP). « Il a fallu beaucoup de travail et de planification, affirme le docteur Vidal Essebag, directeur d’électrophysiologie cardiaque au CUSM, mais l’équipe médicale et l’équipe de gestion de projet ont fait un excellent travail, et nous avons notre laboratoire. L’amélioration des soins aux patients s’en trouvera décuplée ».

 

L’électrophysiologie cardiaque est l’étude de l’activité électrique du cœur et des problèmes de rythmes cardiaques. En général, ces études sont effectuées pour diagnostiquer et traiter les arythmies (un cœur qui bat trop vite ou trop lentement). On observe divers degrés d’arythmie. Si certains sont inoffensifs, d’autres peuvent être mortels. « Nous serons en mesure d’aider beaucoup de gens grâce à notre nouveau labo d’ÉP », explique le docteur Essebag.

En effet, les 1 000 interventions effectuées chaque année permettront au CUSM d’offrir de meilleurs soins à la collectivité. « Le nouveau labo améliorera les soins aux patients et réduira le temps d’attente. Ce laboratoire de fine pointe est le premier de son genre au CUSM et nous permettra d’offrir des procédures curatives pour une vaste gamme d’arythmies complexes à toute la population des hôpitaux affiliés à McGill.  Nous n’avions pas de labo d’ÉP auparavant. Maintenant que nous en possédons un, nous n’aurons plus à aiguiller nos patients vers d’autres hôpitaux. Nous pouvons les traiter ici », ajoute le docteur Essebag. En plus d’améliorer les soins, le nouveau labo d’ÉP améliorera également l’enseignement et la recherche. Les résidents en médecine pourront aussi voir des interventions effectuées en temps réel, tandis que le CUSM et ses professionnels médicaux auront la chance de participer à des études internationales sur les thérapies les plus récentes.

EP Lab rightInstallé à une extrémité de l’aile E, le labo d’ÉP regorge de matériaux de pointe. « Nous avons un appareil de fluoroscopie biplan intégrée pour effectuer des rayons X et d’un système de cartographie tridimensionnelle », explique le docteur Essebag. Ainsi, les médecins peuvent voir le cœur en deux dimensions : d’avant à l’arrière et côte à côte, ce qui leur permet de mieux effectuer des interventions complexes et subtiles. « Je peux voir le cœur sous divers angles à la fois et, grâce au système de cartographie tridimensionnelle, je peux recréer l’anatomie du cœur du patient  

Essentiellement, les médecins peuvent créer une carte du cœur et déterminer où se situe l’arythmie en mesurant la quantité d’électricité que produit le cœur, ce qui aide à trouver la source de arythmie. Une fois l’origine de ce battement cardiaque irrégulier établie, les équipes médicales peuvent soit effectuer une ablation par radiofréquence (en brûlant les tissus excédentaires responsables de l’arythmie), soit une cryoablation (en gelant les tissus).

 

« C’est phénoménal de posséder cette technologie. Il est essentiel pour tout le monde de disposer des outils nécessaires pour offrir de meilleurs soins, et maintenant, nous les avons », conclut le docteur Essebag.