L'équipe de psychiatrie pédiatrique de l'Hôpital de Montréal pour enfants se prépare à déménager

Michèle Paquette, infirmière gestionnaire du programme de soins pédopsychiatriques à l’HME attend impatiemment le déménagement de l’établissement au site Glen. En ce moment, la pédopsychiatrie, l’unité de soins et le programme de jour sont sur le même étage à l’HME, mais disposent de peu d’espace. « En tant qu’équipe interdisciplinaire, nous travaillons tous en collaboration très étroite les uns avec les autres, explique Mme Paquette. Le nouvel aménagement des locaux au site Glen nous offrira beaucoup plus de flexibilité pour intervenir avec nos patients et leur famille, ainsi que pour améliorer les interrelations à l’interne. »

Les patients hospitalisés sont des enfants et des adolescents ayant des troubles mentaux aigus. L’équipe voit aussi des patients dans le cadre de son programme de soins de jour.

 

Plans pour le nouvel immeuble

Au site Glen, l’unité de psychiatrie sera au 7e étage du bloc B, l’un des deux immeubles formant le nouvel Hôpital de Montréal pour enfants. Le processus de planification de la nouvelle unité a été entrepris il y a plusieurs années ; on croit tellement en l’approche interdisciplinaire que l’on a demandé à un échantillon représentatif des membres de l’équipe de donner leur avis. « Nous sommes tributaires de l’interaction entre les différentes disciplines pour aider les patients et leur famille, explique Mme Paquette ; il est donc très important de disposer de locaux pouvant être utilisés à des fins d’observation, de discussion et d’enseignement. »  

La nouvelle unité sera disposée en U ; le poste de soins infirmiers sera au centre, les chambres de patients d’un côté, et les salles utilisées à des fins d’entrevue, d’observation, d’enseignement et de télépsychiatrie, de l’autre côté. Les salles de réunion seront rarement inoccupées, car elles vont également être utilisées pour des activités thérapeutiques destinées aux patients (musique, yoga, relaxation, arts plastiques et programme de cuisine axé sur de saines habitudes alimentaires et visant à aider les patients à acquérir des habiletés importantes). Du côté Ouest de l’étage, les fenêtres donneront sur l’atrium de l’hôpital et laisseront entrer la lumière naturelle. « Chez les patients atteints de troubles mentaux, l’espace physique peut jouer un rôle important dans le traitement », ajoute Mme Paquette.

 

Être à l’écoute des familles

Les membres de l’équipe de l’unité n’ont pas été les seules personnes consultées quant au nouvel aménagement. « Nous avons aussi demandé l’opinion des membres de la famille de nos patients, poursuit Mme Paquette. Ils ont dit que l’idéal serait d’avoir un espace à eux. » C’est pourquoi il y aura une salle réservée aux familles, où les parents pourront aller prendre une courte pause ou passer la nuit s’ils le désirent. Comme il n’y aura que des chambres individuelles sur l’étage, les patients et leur famille auront également plus d’intimité.

Des ascenseurs seront aussi réservés aux patients, aspect important pour les personnes admises après avoir été vues à l’Urgence, puisque cette configuration permettra un accès rapide, sécuritaire et privé à l’unité.

 

Un milieu plus adapté à la formation

L’enseignement représente un volet important de la pédopsychiatrie : les résidents en psychiatrie et les stagiaires dans des domaines aussi variés que la psychologie, l’ergothérapie, la récréologie et les soins infirmiers reçoivent leur formation au sein de l’unité. La nouvelle unité comptera des salles destinées à la formation du personnel et des stagiaires, ainsi que des installations de télésanté utilisées à des fins d’enseignement dans l’ensemble du Réseau universitaire intégré de santé (RUIS).

« Il a été emballant de planifier et de concevoir une unité en partant de rien, conclut Mme Paquette. La transition ne modifiera pas beaucoup le contenu de nos activités, mais entraînera énormément de changements quant à la manière dont nous allons travailler. Au site Glen, nous aurons la possibilité de partager nos connaissances, de les mettre en pratique et de réellement travailler en partenariat avec les patients et leur famille. Nous avons extrêmement hâte de déménager là-bas! »