Quand chaque second compte…
19 février 2010
Jennifer Mitchell, 17 ans, n’oubliera jamais la journée du 13 juin 2009. Ce matin-là, au moment où elle se dirigeait vers une piste de karting en compagnie de quatre de ses amis, une fourgonnette roulant à 95 kilomètres à l’heure a embouti sa voiture.
« Nous étions arrêtés à une intersection quand une camionnette sortie de nulle part nous a frappés, raconte Jennifer. Tout ce que je sais, c’est qu’à mon réveil, plusieurs jours plus tard, j’étais à l’hôpital, ne sachant pas ce qui m’était arrivé. »
Heureusement pour elle, Jennifer se trouvait à l’Hôpital général de Montréal du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), l’un des quatre centres de traumatologie tertiaire au Québec*. Là, l’équipe de traumatologie dirigée par le docteur Tarek Razek, chef de la division de Traumatologie du CUSM, a évalué rapidement son état et commencé à traiter ses multiples blessures : un traumatisme crânien, une rupture de l’aorte, une fracture du pelvis, des côtes brisées, et des lésions à la rate, aux intestins et au cou.
La clé des soins en traumatologie : le travail d’équipe
Chaque année, plus de 9000 cas comme celui de Jennifer se présentent à l’Hôpital général, ce qui en fait l’un des centres urbains de traumatologie les plus achalandés au pays. C’est aussi l’un des meilleurs : l’équipe de traumatologie jouit d’une telle réputation qu’elle a conclu des partenariats avec des organismes non gouvernementaux (ONG) pour former des médecins et infirmières en Éthiopie, en Tanzanie et en Ouganda.
Selon le docteur Razek, les soins de traumatologie du CUSM doivent leur succès à une équipe multidisciplinaire bien rodée. « Au CUSM, explique-t-il, notre excellente équipe de spécialistes qualifiés a l’habitude de travailler collectivement dans un environnement interdisciplinaire. Les soins de traumatologie nécessitent beaucoup de ressources de tous ordres, allant du neurochirurgien spécialisé de garde les nuits et les fins de semaine, jusqu’au personnel d’entretien qui veille avec soin à ce que nous ayons des lieux stériles où travailler. Nous sommes chanceux que toutes les pièces de ce puzzle compliqué soient en place. »
Une équipe de calibre mondial a besoin d’installations de calibre équivalent
Dans une discipline où quelques secondes peuvent faire la différence entre la vie et la mort, des installations bien conçues et efficaces, dotées des équipements les plus modernes à portée de main, sont une nécessité. C’est la raison pour laquelle la construction d’une salle d’urgence et d’un centre de traumatologie à la fine pointe de la technologie est un des éléments majeurs du projet de redéploiement du campus de la Montagne du CUSM.
Dans le nouveau CUSM, les patients de traumatologie seront accueillis dans un service des urgences entièrement réaménagé, comprenant une aire de réanimation toute neuve et un ascenseur géant pour transporter sans délai les patients aux services d’imagerie, de soins intensifs ou d’autres services connexes.
Onze salles d’opération parmi les plus modernes au pays accueilleront les patients nécessitant une chirurgie, y compris des salles d’opération pour chirurgie à effraction minimale conçues pour recevoir des robots chirurgicaux et d’autres équipements technologiques de pointe. Le système informatique médical avancé donnera à l’équipe de traumatologie un accès instantané à l’historique médical du patient, aux diagnostics à son sujet et à des bases de données externes comme le registre des traumatismes.
Comme la clé des soins de traumatologie est le travail d’équipe, tous les bureaux du personnel de l’équipe de traumatologie se trouveront dans une aire commune, ce qui permettra à ces soignants de premier ordre d’avoir accès à leur ressource la plus précieuse : leurs collègues.
Après cinq mois très pénibles et de nombreuses opérations, Jennifer est rentrée chez elle et est sur le point de reprendre une vie normale. Bien qu’elle ne se souvienne pas de son accident, elle se souviendra toujours des soins exceptionnels qu’elle a reçus au CUSM. « Je suis tellement reconnaissante à tous les médecins qui m’ont soignée, dit-elle la voix chargée d’émotion. Je sais que je ne serais probablement pas en vie aujourd’hui si ce n’était grâce à eux. »