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Le 19 novembre est la Journée mondiale de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC)

De nombreux patients à travers le monde profitent du programme Mieux vivre avec une MPOC, développé par le Dr Jean Bourbeau à l’Institut thoracique de Montréal (ITM) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Par l’intermédiaire du site web livingwellwithcopd.com, les participants au programme  (cliniciens et patients souffrant d’une MPOC) apprennent à contrôler et à gérer l’évolution de la maladie. Le programme propose aujourd’hui des outils en 11 langues et jouit d’un rayonnement international grandissant.

Une délégation de 7 professionnels de la santé en provenance de Hong-Kong est d’ailleurs venue suivre, en octobre, une formation de deux semaines sur le sujet auprès de l’équipe responsable du programme à l’ITM. « Chacun dans la cohorte provient de différentes organisations de la santé à Hong Kong. L'un des objectifs de notre visite est de mieux comprendre la façon d'enseigner l'autogestion de la maladie, en vue de partager ce savoir à notre retour », dit Chan Ping Yven Eric, physiothérapeute et membre de la délégation chinoise.

Au Canada, la MPOC est la principale cause d’hospitalisation et la quatrième cause de mortalité. Les personnes qui en sont atteintes ont les voies aériennes obstruées, à cause d’une bronchite chronique, d’emphysème,  ou des deux. Elles toussent, s’essoufflent facilement et peuvent développer des infections respiratoires à répétition. La maladie ne peut pas être guérie, mais elle peut être traitée. 

« Un plan d’action personnalisé et suivi, incluant la médication, l’adoption de saines habitudes de vie et la réalisation de certains exercices physiques peut minimiser les symptômes », explique Dr Bourbeau. La gestion d’une MPOC repose donc en partie sur les connaissances, les compétences et la motivation des patients, mais aussi sur l’approche des médecins, infirmières et professionnels de la santé qui les soignent. « Les cliniciens doivent travailler en équipe et se tenir informés afin de pouvoir suggérer les meilleures options thérapeutiques, qui évoluent constamment », ajoute-t-il.

S’informer et développer des habiletés pratiques, c’est précisément ce que permet de faire le programme Mieux vivre avec une MPOC, grâce à la recherche et au matériel développé au cours des 15 dernières années. En plus des nombreuses publications qui ont confirmé les avantages du programme pour les patients, des études ont démontré qu’il permettait de réduire d’environ  40% le nombre de visites à l’urgence et d’hospitalisations, et qu’il était rentable pour le système de santé.

Grâce au soutien d’importants partenaires, tels que le réseau en santé respiratoire du Fonds de Recherche en santé du Québec, les Instituts de recherche en santé du Canada, le Réseau québécois de l’asthme et de la MPOC (RQAM), Boehringer-Ingelheim comme compagnie fondatrice et d’autres comme Almirall, AZ, GSK et Novartis, l’équipe du Dr Bourbeau poursuit une dizaine de projets de recherche,  évalue différents aspects du programme, bonifie la gamme d’outils offerte et encourage les professionnels de la santé à se concentrer sur une approche de soins intégrée dans laquelle l’autogestion est au centre de la prise en charge de la MPOC.

    L'équipe du programme MPOC et de réadapation pulmonaire de l'Institut thoracique de Montréal en compagnie de la délégation venur de Hong-Kong en octobre 2104. De gauche à droite, rangée arrière : Eric Chan, Rita Abi Maroun, Yik Han Lee, Ka Ki Tse, Isabelle Drouin, Adrian Leung, Louise Auclair, Josée Fortin, Kermit Chan, Lap Chi Chan, Chi Tao So; rangée avant : Danielle Beaucage, Dr Jean Bourbeau, Maria Sedeno.