Simulation Code orange

Par Tamarah Feder

Le 24 octobre 2012 à 8 h 35, une simulation d’urgence, appelée Code orange, s’est déroulée à Montréal. Plus de 100 comédiens, habillés et maquillés pour avoir l’air de patients blessés, ont été conduits aux urgences de l’Hôpital général de Montréal (HGM) et de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) en ambulance et en autobus. Cette simulation avait pour but d’évaluer la préparation des services de Montréal à une situation d’urgence majeure. 

Le CUSM a été invité à participer à cet événement et occasion unique, en collaboration avec l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, la Corporation d’urgences-santé, le Service de police de la Ville de Montréal, la Société de transport de Montréal et les Forces armées canadiennes. L’HGM et l’HME, qui regroupent près de 40 spécialités médicales et paramédicales, fournissent des soins ultraspécialisés en traumatologie aux adultes et aux enfants du Québec – et sont les seuls à le faire au centre-ville de Montréal. Chaque année, le CUSM accueille près de 10 000 victimes de traumatismes, dont 1 500 présentant des blessures suffisamment graves pour mettre à contribution les services des soins intensifs, de chirurgie et de réadaptation.

Qu’est-ce qu’un Code orange? 

Un Code orange est un signal reconnu par tous les centres hospitaliers du Québec et d’ailleurs, 
servant à annoncer une catastrophe ou urgence externe susceptible de faire de multiples victimes.

Préparation d’une simulation de Code orange

Un an environ avant la date prévue de l’exercice, le CUSM a amorcé les discussions avec l’Agence de la santé et des services sociaux sur l’exécution d’une simulation de Code orange, qui offrait une occasion extraordinaire au CUSM de mettre ses processus à l’épreuve et de les évaluer.

Très peu de personnes ont été informées à l’avance de la tenue de l’exercice afin de s’assurer qu’un nombre maximal d’employés du CUSM réagiraient comme s’il s’agissait d’un véritable Code orange.

Le jour de la simulation du Code orange

Très tôt, le 24 octobre, des artistes militaires ont maquillé une centaine de comédiens de tous âges en peignant des blessures d’apparence réaliste sur leurs visages et leurs corps. Les comédiens ont ensuite monté à bord d’autobus et d’ambulances à destination des hôpitaux du CUSM. 

À 8 h 35, l’Agence a lancé la simulation de Code orange. Le centre d’appels du CUSM a commencé à appeler les chefs de service de l’établissement, conformément aux procédures prévues pour un Code orange. 

Pendant que les ambulances se dirigeaient vers les hôpitaux, les ambulanciers ont appelé les services d’urgence des deux hôpitaux pour leur préciser le nombre de blessés à venir, ainsi que leur état. Le voyant bleu annonçant un traumatisme s’est mis à clignoter indiquant aux équipes d’urgence de se préparer à l’arrivée de patients. 

Dans les minutes qui ont suivi le déclenchement du Code orange, les ambulances et les autobus convergeaient vers l’urgence des hôpitaux, remplis de « patients » présentant diverses blessures.

Les services d’urgence sont passés en cinquième vitesse à l’arrivée des patients, qui ont été évalués et traités, avant de recevoir leur congé. L’hôpital a tenu les médias au courant par des communiqués, des conférences de presse et une utilisation diligente des médias sociaux, comme Twitter. 

L’Agence a filmé toute l’intervention dans le but d’utiliser ce film comme outil de formation auprès des hôpitaux du Québec. 

Cette simulation, qui constituait une rare occasion de mettre le système à l’essai et d’en évaluer l’état de préparation à une aussi grande échelle, a duré environ cinq heures et a mis à contribution différents services du CUSM, dont l’urgence, les services de traumatologie, l’Unité des soins intensifs, le service d’hygiène et salubrité, le département des affaires publiques, entre autres. Tout le processus s’est bien déroulé de manière très ordonnée, et les véritables patients ont pu continuer à recevoir les soins habituels. L’Agence a loué l’efficacité et le professionnalisme du CUSM, attribuables au dévouement et au travail d’équipe du personnel et des médecins de l’hôpital.

Bref historique des Codes oranges au CUSM :

Le CUSM est toujours prêt pour un éventuel Code orange, signal qui avertit l’hôpital d’un incident externe susceptible de faire un grand nombre de blessés. Des événements d’envergure, comme le concert de U2 à l’été 2011 ou les manifestations étudiantes au printemps dernier, ont amené le lancement d’un pré-Code orange en vertu duquel les hôpitaux demeuraient sur un pied d’alerte pendant ces événements. Des situations inattendues survenues ailleurs, comme le tremblement de terre à Haïti, peuvent également entraîner le déclenchement d’un Code orange si des victimes devaient être conduites au CUSM. Le dernier Code orange important a été déclenché en 2006, à la suite de la fusillade au collège Dawson. Depuis, le CUSM a lancé un pré-Code orange à plusieurs reprises, y compris pendant l’exercice à grand déploiement qui s’est déroulé au cours de l’automne.

 

Que doit faire le public pendant un Code orange?

Si vous avez besoin de soins hospitaliers non urgents pendant un Code orange, il est préférable de vous rendre à l’établissement de soins le plus proche ou d’appeler Info Santé, au 811.

Pour obtenir de l’information à jour et connaître les hôpitaux touchés, consultez le site de l’Agence :

www.santemontreal.qc.ca/

www.facebook.com/santemontreal

www.twitter.com/santemontreal

 

Pour savoir si un Code orange a été déclenché au CUSM, consultez :

www.cusm.ca ou suivez-nous sur Twitter www.twitter.com/cusm_muhc

 

Partenaires et leurs rôles pendant l’exercice 

  • Agence de la santé et des services sociaux de Montréal : évaluation de la structure de coordination du réseau ;
  • Forces armées canadiennes : préparation des fausses victimes (maquillage) ;
  • Urgences-santé : transport des fausses victimes et évaluation du transfert des blessés à l’arrivée des ambulances à l’hôpital;
  • CUSM : accueil et traitement des blessés (par exemple, validation du protocole de triage et du processus de transfert des patients à l’intérieur de l’hôpital) ;Service de police de la Ville de Montréal : évaluation du contrôle des foules autour du site;
  • Société de transport de Montréal : évaluation du transport des victimes par autobus.