Six façons de viser l'excellence en enseignement en ergothérapie
- 23 ergothérapeutes ont consacré plus de 11 189 heures à superviser 76 étudiantes au CUSM.
- 8 ergothérapeutes ont fait de l’enseignement formel dans des universités montréalaises.
- 10 ergothérapeutes ont donné 15 présentations au CUSM ou chez l’un de nos partenaires communautaires.
Pendant leurs stages cliniques, 99 % des étudiantes ont affirmé être satisfaites de leur formation.
Chaque année, une centaine d’étudiantes* en ergothérapie sont formées et supervisées dans des hôpitaux affiliés au Centre Universitaire de santé McGill (CUSM). Cette expérience leur procure des possibilités d’apprendre et de s’exercer sur le terrain, dans un milieu de soins complexe au rythme soutenu. Lorsqu’elles enseignent à leurs stagiaires enthousiastes et qu’elles les supervisent, les ergothérapeutes du CUSM puisent dans leurs connaissances, leurs habiletés et leur amour de la profession.
Voici quelques-unes des choses qu’elles font pour promouvoir l’excellence en enseignement :
1. Elles offrent aux étudiantes de nombreuses possibilités d’apprentissage.
« Au CUSM, nous avons le privilège de traiter des patients de groupes diversifiés. Les étudiantes sont donc exposées à des spécialisations de l’ergothérapie. Elles apprennent l’anatomie avancée, la pathologie et la présentation clinique de divers types de blessures. Elles peuvent également améliorer leur sens de l’observation, apprendre des techniques d’entrevue, accroître leur précision et leur vitesse lorsqu’elles utilisent des outils d’évaluation et élaborer des plans de traitement adaptés. Au sein d’équipes multidisciplinaires, elles découvrent les divers rôles de chaque professionnel ainsi que les modes de collaboration en vue d’obtenir les meilleurs résultats cliniques pour les patients. » – L’ergothérapeute Ann Taylor se spécialise dans le traitement de patients qui ont subi des traumatismes des mains et enseigne à des étudiantes au baccalauréat et aux cycles supérieurs, provenant surtout de l’École de physiothérapie et d’ergothérapie de l’Université McGill.
2. Elles enseignent aux étudiantes à mettre l’accent sur l’altruisme, en plus des compétences cliniques.
« Même si mon objectif ultime consiste à apprendre aux étudiantes l’importance du raisonnement clinique, je trouve aussi qu’il est essentiel de faire preuve de flexibilité et d’un réel désir d’aider les autres pour devenir une ergothérapeute compétente. En soins aigus, les situations sont en constante évolution, et nous devons souvent rajuster nos interventions. Il faut parfois penser autrement pour que les choses fonctionnent. De plus, au quotidien, nous aidons nos patients non pas parce que c’est écrit dans nos manuels, mais parce que nous nous préoccupons d’eux. » – L’ergothérapeute Anne-Marie Brassard travaille à l’Hôpital neurologique de Montréal du CUSM et est actuellement mentore dans un cours d’analyse du système de santé.
3.Elles encouragent la créativité et le dynamisme.
L’ergothérapie est un travail créatif et dynamique. Les étudiantes doivent pouvoir s’adapter et déterminer la meilleure stratégie pour chaque patient. Je laisse mes étudiantes participer à des groupes, travailler seules et essayer de nouvelles idées. Les étudiantes aiment l’atmosphère détendue et sentir que leur individualité est respectée. » – L’ergothérapeute Mireille Boulos travaille en psychiatrie au programme transitionnel de jour de l’Hôpital général de Montréal du CUSM. Elle supervise des étudiantes aux cycles supérieurs de l’Université McGill et des étudiantes d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient qui participent à des programmes d’échange.
4. Elles croient à la pratique fondée sur la recherche.
« Au CUSM, nous faisons tout pour intégrer la pratique fondée sur la recherche. Je partage mes raisonnements avec les étudiantes, y compris les articles de recherche que j’ai utilisés pour établir ma pratique. Nous avons également des séances de formation axées sur les recherches les plus récentes. Dans leur projet final, les étudiantes choisissent un sujet qui les intéresse, font des recherches et nous enseignent comment l’appliquer dans notre contexte. » – L’ergothérapeute Karen Falcicchio travaille à l’Hôpital Royal Victoria du CUSM au site Glen et enseigne à ses collègues et à d’autres professionnels. Elle a également enseigné à des étudiantes du cégep et du baccalauréat qui souhaitent se diriger en ergothérapie.
5. Elles apprennent de leurs étudiants.
« Nous avons beaucoup à apprendre de nos étudiantes. Pour enseigner, nous devons organiser nos connaissances et les présenter de manière logique. Ces démarches nous incitent à remettre en question notre propre pratique et à chercher à l’améliorer. Quant aux étudiantes, elles nous transmettent les recherches les plus récentes en ergothérapie et leurs idées originales. C’est pourquoi l’enseignement est si enrichissant! » – L’ergothérapeute Katrina Ballerini travaille à l’Institut Allan Memorial du CUSM et enseigne à des étudiantes au baccalauréat et aux cycles supérieurs.
6. Elles enseignent à leurs étudiants à enseigner !
« Nos patients et les membres de leur famille sont souvent bouleversés par un diagnostic dévastateur. Ils doivent se sentir soutenus et écoutés, comprendre leur maladie et trouver les meilleurs moyens d’y faire face. Qu’il s’agisse d’enseigner à une jeune mère atteinte de sclérose en plaques des techniques pour conserver son énergie, à un patient atteint d’une tumeur du cerveau des stratégies pour contrer les problèmes de mémoire ou à un patient atteint de la maladie de Parkinson à éviter les chutes, l’éducation est essentielle pour assurer la sécurité des patients et optimiser leur autonomie fonctionnelle. Rien ne fait plus plaisir que d’entendre “Vous avez changé ma vie” ». – L’ergothérapeute Beth Robertson travaille au département de consultations externes de l’Hôpital neurologique de Montréal au CUSM et supervise des étudiantes de l’Université McGill.
Octobre, mois de l’ergothérapie !
Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) salue le travail et l’apport des plus de 60 ergothérapeutes qui travaillent en soins hospitaliers et ambulatoires dans ses hôpitaux. « Nous avons vécu d’énormes changements au CUSM en 2015, et les ergothérapeutes y ont pleinement adhéré, affirme Kashif Baig, gestionnaire du département d’ergothérapie (sites pour adultes). C’est incroyable de penser que l’ergothérapie a vu le jour en 1938 dans nos hôpitaux. Bien des choses ont changé depuis, mais pas la passion de nos ergothérapeutes pour le bien-être de leurs patients, de leurs collègues et de l’établissement. Leur apport est remarquable dans chaque unité, chaque équipe et chaque clinique. »
* Nous avons privilégié l’emploi du féminin dans cet article, tant pour les professionnelles que pour les étudiantes, puisqu’au CUSM, comme dans l’ensemble du Canada, l’ergothérapie est exercée par des femmes dans une très forte proportion.