Aux proches et amis des patients du CUSM

Avez-vous déjà eu l’impression de ne pas en faire assez pour un proche hospitalisé ? La vérité, c’est que même les plus petites choses comptent. Cette semaine est la Semaine nationale des proches aidants au Québec et nous voulons vous rappeler la différence positive que vous faites dans la vie de votre proche.  

Quel genre de différence est-ce que je fais ?  

Nous avons posé cette question à Josée Lizotte, conseillère en pratique infirmière au CUSM, au nom des membres de la famille et des aidants naturels. Josée possède une vaste expérience du partenariat avec les aidants naturels et elle affirme que, qu’elles soient liées par le sang ou non, les personnes qui soutiennent une personne hospitalisée sont précieuses.  

« Vous avez parfois l’impression de ne rien pouvoir faire, mais comprenez que votre simple présence est quelque chose qui compte », explique-t-elle. En réanimation, par exemple, on peut se demander si un membre de la famille doit être présent lorsque le patient est intubé et inconscient. Pourtant, certains patients déclarent à leur réveil qu’ils ont senti la présence de l’autre personne. Qu’est-ce que cela nous apprend ? » 

Josée Lizotte
« Qui est considéré comme de la famille ? C’est le patient qui le décide. Si le patient dit, Pour moi, cette personne est de la famille, alors nous, à l’hôpital, la considérons aussi comme de la famille. » — Josée Lizotte

En tant que professionnels de la santé, nous sommes toujours touchés de voir à quel point nos aidants naturels ont le cœur sur la main. Ils arrivent, même avec des emplois du temps chargés, à veiller sur leur être cher. Ils s’efforcent d’oublier le temps, pour ainsi dire, parce qu’ils veulent être présents. Ils adressent des mots d’encouragement, même lorsqu’ils se sentent eux-mêmes découragés. Les proches aidants veillent à la sécurité de leur proche, ce qui fait d’eux des éléments indispensables de l’équipe soignante.  

« D’après les observations tout comme selon les études scientifiques, les proches aidants agissent sur le moral du patient et peuvent aider à diminuer son anxiété », note Josée. « Ils ont les mots justes. Par exemple, j’ai vu des patients s’abstenir de manger ou de prendre leurs médicaments jusqu’à ce que leur aidant naturel les encourage à le faire. C’est très émouvant à voir ! »  

Les proches aidants peuvent également apporter leur soutien dans l’organisation des affaires personnelles du patient. Ils posent des lunettes de lecture au chevet du patient ou placent un verre d’eau à portée de main. Ces gestes sont non seulement bienveillants, ils protègent également le patient en lui permettant de se reposer au lit.   

Éviter l’épuisement   

Dans certains cas, les proches aidants doivent changer de rythme pour éviter l’épuisement. Nous leur rappelons d’éviter de se retrouver au bord du gouffre, d’en parler à l’équipe soignante qui essaiera d’atténuer leur stress.  

« Nous pouvons vous mettre en contact avec la personne aidée par téléphone ou vous permettre d’écourter votre visite à l’hôpital », explique Josée. « Il n’est pas nécessaire de toujours faire un suivi tout au long de la journée. Vous pouvez aussi le faire le soir par exemple, après vous être reposé. »  

Lorsqu’un aidant naturel se sent épuisé, il est important que l’hôpital le sache.  

« Je me souviens que lorsque ma grand-mère a été hospitalisée, j’ai eu une grande discussion avec ma mère. J’ai pu lui donner quelques conseils simples qu’elle pouvait adopter. Ma mère était si heureuse ! Cela signifiait qu’elle pouvait contribuer. Je veux que les proches des patients du CUSM soient assurés que ces petits gestes comptent », dit Josée. 

À ceux que les patients du CUSM reconnaissent comme des membres de leur famille, merci de votre gentillesse. Vous faites une énorme différence dans le bien-être de votre proche.  

 

De petits gestes qui ont un grand impact :  

Rendez visite à votre proche à l’heure des repas. Pour stimuler son appétit, essayez de lui décrire la nourriture.  

Mettez-lui de la crème pour les mains.  

Placez des objets personnels à sa portée.  

Appelez-le.  

Dites-lui des mots d’encouragement.  

Puisez de la force dans votre relation étroite.  

 

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