Des recrues du SPVM passent une journée avec l’équipe soignante en psychiatrie de l’Hôpital général de Montréal

L’équipe soignante en psychiatrie de l’Hôpital général de Montréal (HGM) accueillait le 28 novembre dernier, pour la première fois, deux recrues du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), afin qu’elles puissent se familiariser avec la réalité des patients aux prises avec des troubles de santé mentale. Une journée complète d’immersion a été élaborée au cours de laquelle les deux agents ont visité l’urgence médicale et psychiatrique, ont fait le tour des unités d’hospitalisation et ont participé à différentes rencontres, pour mieux comprendre la trajectoire de soins des patients. Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est un fier partenaire du Programme d’intégration à la fonction policière – Immersion MTL – du SPVM.

« C’est une première pour nous, soutient Colleen Timm, directrice des services multidisciplinaires au CUSM. Nous sommes très heureux d’offrir notre expertise aux nouveaux policiers du SPVM et nous saluons cette initiative d’immersion. Comme nous travaillons régulièrement en étroite collaboration avec les policiers, c’est important de leur montrer ce qui se passe lorsque les patients arrivent à l’urgence. » 

Mieux connaître la réalité des patients

L’horaire de la journée a été soigneusement ficelé par Benoît Cousineau, directeur adjoint, urgences et santé mentale au CUSM, et par l’équipe de gestionnaires. 

La matinée a commencé par une visite à l’urgence de l’HGM, dont le taux d’occupation était à 200% cette journée-là. Simon Roy, chef infirmier de l’urgence, a expliqué que, faute de place, la salle d’attente a été convertie en espace pour accueillir des patients sur les civières. Cette mise en contexte a permis aux deux recrues de mesurer les répercussions de la surcapacité des urgences sur les patients.

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Le chef infirmier a continué son tour guidé et s’est arrêté près de l’entrée des ambulances à l’arrière de l’urgence, laquelle est située tout près des salles de réanimation où les blessés graves sont emmenés pour être stabilisés. « En très peu de temps, explique Simon Roy, la salle d’opération peut être fonctionnelle pour réaliser des chirurgies auprès de patients qui ont été victime d’un accident de la route ou d’un accident de travail, par exemple, ou encore auprès de patients victimes d'un crime violent tel qu'une blessure par balle ou par arme blanche. Comme toujours, nous observons la plus grande confidentialité. »

L’infirmière de liaison Joanna Priestley a ensuite pris les deux jeunes policiers sous son aile. Avec eux, elle a marché dans les corridors de l’urgence psychiatrique et de l’unité d’intervention brève où sont emmenés les patients en crise ou désorganisés. Elle a répondu à leurs questions sur la garde légale préventive, sur les patients qui doivent se rendre à la cour, sur le recours aux policiers lors du transfert d’un patient agité. Les sujets ne manquent pas! 

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Les deux jeunes officiers ont ensuite assisté à la rencontre quotidienne de l’urgence psychiatrique, au cours de laquelle l’équipe de soins discute des différents cas en vue d’évaluer la possibilité de donner congé à certains patients. La cheffe du Département de la psychiatrie, la Dre Karine Igartua, le chef du service de la psychiatrie d’urgence, le Dr Richard Montoro, accompagnés de l’infirmière de liaison Joanna Priestley, ont passé en revue les différentes problématiques qui affligent les patients de l’unité.

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Les rencontres se sont poursuivies dans l’après-midi. L’expérience a été enrichissante autant pour le personnel soignant que pour les recrues, qui sont sur le point de commencer leur carrière sur le terrain et qui seront appelées à se rendre, un jour ou l’autre, à l’urgence dans le cadre de leur travail.