En première ligne pour notre sécurité
Les besoins en termes de sécurité se sont décuplés en un temps record lorsque la pandémie a frappé en mars 2019. Tant, que l’on parlait d’une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur des agences de sécurité. Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a vu son nombre d’effectifs augmenter d’une centaine d’agents supplémentaires pour combler les tâches additionnelles imposées par la situation. En tout, près de 300 agents de sécurité se sont trouvés aux premières lignes de nos établissements pour veiller à la sécurité de tous.
Il y a de cela plus d’un an, le CUSM est tombé en mesure d’urgence. « Il a fallu faire preuve de souplesse et de maniabilité pour réagir promptement à l’évolution rapide de la situation », affirme Alain Hudon, chef de service du département de sécurité et mesures d'urgence. Des agents ont entres autres dû être affectés aux postes de triage, aux cliniques de dépistage et aux cliniques de vaccination.
Gary Sarazin, garde de sécurité à l’Hôpital général de Montréal
Portrait de famille
Une force notable du CUSM est qu’il bénéficie de son propre corps d’agents de sécurité : une centaine de gardes qui œuvrent principalement à l’Hôpital général de Montréal, à l’Institut et hôpital neurologique de Montréal, à l’Hôpital de Lachine et au Pavillon Camille-Lefebvre.
« Il y a une excellente complicité entre la sécurité, le personnel médical et les différentes équipes. Les gens se connaissent, et ça facilite le travail. C’est l’avantage d’avoir notre propre équipe de sécurité. Certains agents sont là depuis presque 28 ans ! », souligne Alain.
Le CUSM fait également appel aux services d’une centaine d’employés de Garda World pour assurer la sécurité du site Glen. Pour combler les besoins grandissants engendrés par la pandémie, le service de sécurité et des mesures d’urgence a du faire appel au renfort de plus d’une centaine de nouveaux gardes venus du Corps commissionnaire canadien et du Centre d’investigation et de sécurité Canada pour assurer le triage aux entrées, par exemple.
Des tâches alourdies
« À travers tout ça, il ne faut pas oublier que le travail quotidien de nos agents se poursuit, explique Alain Hudon. La COVID-19 complique d’autant plus l’accomplissement de leurs tâches.»
Alexandre Lamontagne, qui travaille au sein de l’équipe de sécurité du CUSM depuis près de 5 ans peut en attester. L’un de ses plus grands défis? Intervenir sur un code blanc et aider le personnel médical à maîtriser un patient agressif… atteint de COVID-19!
Une profession aux dimensions humaine
L'agente de sécurité Jennifer Balayut a pu constater le stress grandissant vécu par elle et ses collègues. « C'était parfois accablant et frustrant. Nous marchions sur des coquilles d’œufs tous les jours. Nous comprenons l'attitude et la colère des gens, mais nous devons rester calmes et faire respecter les politiques. Je compatis avec eux, mais c'est pour leur sécurité », témoigne-t-elle.
« De premier abord, le travail d’agent de sécurité est à la base un travail de service à la clientèle et requiert donc de la patience, de l’empathie et du tact», nous rappelle Alain Hudon. En temps de pandémie, les agents ont eu à adapter leur approche envers les personnes qui peuvent afficher un état d’irritabilité plus grand qu’à l’habitude.
L’ouverture de la clinique de vaccination a dévoilé au grand jour la nature humaine de la profession. « Par exemple, lorsque la vaccination des 90 ans et plus a débuté nos agents de sécurité étaient là pour s’assurer du bien-être de ces gens, de les guider, de s’assurer de leur confort, de les rassurer, de voir à leur bien être lors de leur attente », raconte Alain Hudon, fier de son équipe.
Merci et bravo à toute l’équipe de veiller à notre sécurité!