Jour du Souvenir : retour sur la contribution de l’HGM aux efforts de guerre du Canada
Traditionnellement, lors du jour du Souvenir, le CUSM rend hommage aux membres des forces armées décédés dans l’exercice de leurs fonctions en organisant un événement spécial. Une procession de cornemuseur conduit les gens à un rassemblement pour la lecture du poème In Flanders Fields (Au champ d’honneur), suivie d’une minute de silence. Cette année, la pandémie a une fois de plus empêché la tenue de cette activité.
Ce 11 novembre, pour souligner le jour du Souvenir, nous revisiterons les contributions de l’Hôpital général de Montréal (HGM), qui célèbre son 200e anniversaire, et de ses médecins et de son personnel, pendant la Première et la Deuxième Guerre mondiale.
La Première Guerre mondiale : « L’unité McGill »
Au début de la Première Guerre mondiale, de nombreux Montréalais se sont portés volontaires pour contribuer à la lutte des Alliés. Les premiers membres du personnel de l’HGM sont affectés au Corps expéditionnaire canadien près du front occidental, en France et en Belgique, mais aussi en Angleterre, en Égypte, en Grèce et en Turquie. À Montréal, malgré la pénurie de fournitures et d’employés, l’HGM a assuré la continuité des activités quotidiennes et a géré deux sections supplémentaires pour les soldats.
Le colonel H. S. Birkett, ancien chirurgien de l’HGM devenu doyen de la faculté de médecine de McGill à l’époque, était le premier à proposer les services d’un hôpital universitaire canadien. Plusieurs membres du personnel de l’HGM travaillaient à l’Hôpital général canadien (HGC) no 3, connu sous le nom d’unité McGill. Birkett a sélectionné 36 infirmières pour servir comme infirmières militaires. Pour recevoir ce grade d’officier, elles devaient suivre une formation militaire qu’elles ont obtenue sur le terrain de sport de McGill avant d’être déployées avec le Corps expéditionnaire canadien. On se souvient du HGC no 3 pour sa contribution aux soins post-traumatiques et ses recherches sur les effets de la guerre des tranchées et des gaz toxiques.
Le saviez-vous ?
C’est durant la Première Guerre mondiale que le Dr John McCrae, ancien physicien de l’HGM et du Royal Victoria, a rédigé le célèbre poème In Flanders Fields (Au champ d’honneur) après la mort de son ami. L’œuvre illustrait le chagrin et le deuil ressentis pendant cette période. McCrae était posté au HGC no 3 au moment de la publication du poème.
La Seconde Guerre mondiale : une mobilisation impressionnante
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, l’HGM a été à l’avant-garde des efforts médicaux. L’hôpital a formé le plus grand groupe d’infirmières mobilisées au Canada et environ un tiers de son personnel soignant et de nombreux employés s’étaient joints au groupe pour aider. À Montréal, l’HGM a dû faire face à des pénuries de main-d’œuvre, de nourriture et d’équipement. Les laboratoires du Canada ont consacré leur temps à la recherche liée à la guerre afin de limiter les décès causés par des chocs, pour trouver des moyens d’entreposer le sang et pour traiter les blessures. Leur travail ne s’est pas arrêté là, ils ont contribué également à la production massive d’antibiotiques, de toxoïde et de vaccins pour les maladies infectieuses qui menaçaient les soldats à l’étranger.
Les femmes qui ont contribué à l’effort de guerre
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les infirmières de l’HGM se sont à nouveau mobilisées. Elles se sont inscrites pour le service actif et ont participé aux efforts de collecte de fonds à Montréal. Les anciennes élèves de l’HGM ont formé le plus grand groupe d’infirmières militaires de toutes les écoles canadiennes, avec 170 infirmières qui ont aidé sur le champ de bataille.
L’expérience acquise pendant cette période mouvementée sera mise à profit à l’HGM dans les années d’après-guerre.
Aimeriez-vous en connaître plus sur l’histoire de l’Hôpital général de Montréal ? Pour en savoir plus, consultez le site web de l’exposition du 200e anniversaire de l’HGM.