Le 7 octobre : Journée internationale de l’architecture

En cette journée internationale de l’architecture nous nous sommes entretenus avec Réda Sofiane Houmita, conseiller en bâtiment du service de la planification et gestion de projet de la Direction des services techniques. Architecte de formation, Réda travaille notamment sur le projet de mise aux normes de l’Hôpital général de Montréal. 

HGM en 1955

 

Situé à l’origine dans le vieux Montréal, l’Hôpital général de Montréal est inauguré, à l’endroit où on le connait, en 1955.

« Les trois immeubles revêtus de brique adoptent une architecture fonctionnaliste, basée sur des plans en forme de T ou de H », nous raconte Réda.

« Derrière l’apparente simplicité architecturale des pavillons principaux de l’Hôpital général de Montréal se cachaient pourtant des défis de conception causés par la topographie escarpée du site, comptant 36,6 mètres de dénivellation entre les avenues des Pins et des Cèdres. Les concepteurs du bâtiment d’origine devaient trouver le moyen de permettre la circulation entre les unités de soins et les pavillons, malgré le fait que le rez-de-chaussée de l’édifice l’avenue des Cèdres se trouve à la hauteur du sixième étage de l’édifice de l’avenue des Pins. Ils sont arrivés à des solutions innovantes pour l’époque », ajoute-t-il.

C’est précisément le même défi que Réda et son équipe relèvent aussi avec le projet de mise aux normes. « Il faut étudier la circulation et les usages contemporains. Les normes d’aujourd’hui exigent un espace considérable autour du lit d’un patient pour permettre les manœuvres de réanimation cardiovasculaires. Aussi, On tend à favoriser les chambres individuelles avec des salles de toilettes pour chaque chambre. Les appareils d’imagerie, indispensables aujourd’hui, demandent des pièces isolées et étanches aux radiations. C’est un défi dans un immeuble qui était construit à une autre époque où les pratiques n’étaient pas les mêmes », ajoute-t-il.

« Il faut aussi minimiser l’impact des transformations. Lorsqu’on reloge un département à un autre endroit, il faut replacer celui qui s’y trouvait dans un autre. Cela créé un effet que l’on appelle l’effet cascade. »

Mais au-delà de tout, c’est le patient qui est au cœur de notre travail, nous dit Réda : « Il faut imaginer de nouveaux espaces où il pourra recevoir les meilleurs soins. Tout notre travail est orienté par cet incontournable et personnellement, je trouve que c’est ce qu’il y a de plus intéressant en architecture : créer des espaces ou les humains se sentent bien ».