Présentation du projet d’accouchement autochtone culturellement sécuritaire du CUSM au Pôle Santé HEC
Sophia Kapellas (Inf. MscN), Mischa Corman-François (Inf. clin.) et Jennifer Pepin (Inf. clin.) ont récemment présenté au Pôle Santé HEC le projet d'accouchement autochtone culturellement sécuritaire, qu'elles ont initié au Centre des naissances du CUSM. Récipiendaire du Prix Hippocrate 2024 dans la catégorie Innovation – Prestation de services adaptés, inclusifs et transversaux aux populations, notamment les plus vulnérables, ce programme a joué un rôle clé dans l’adoption du principe de Joyce au CUSM.
Issu de consultations approfondies avec des parties prenantes des communautés cries et inuites du Nord-du-Québec — notamment des sages-femmes, des aînés et deux patientes partenaires — ce projet a pour mission d’atténuer les répercussions négatives, tant familiales, émotionnelles, spirituelles, sociales que financières, auxquelles sont confrontées chaque année plus de 300 femmes autochtones enceintes à risque, évacuées vers le CUSM pour y accoucher.
Ces échanges ont ensuite mené à des recommandations clés visant à rendre ces accouchements aussi respectueux que possible des traditions autochtones : présence accrue des proches, l'accès à des repas et objets traditionnels, ainsi que la formation du personnel soignant. « Les membres du personnel sentaient qu'ils voulaient en savoir plus sur c'est quoi donner des soins qui sont culturellement sécuritaires dans un contexte de périnatalité et c'est comme ça qu'on a pu faire venir quatre sages-femmes du Grand Nord, qui ont partagé leurs connaissances avec toutes nos équipes, pendant une semaine », explique Sophia Kapellas.
Les prochaines étapes du programme incluent une recherche qualitative pour mieux documenter les expériences d’accouchement, un documentaire ainsi qu’un projet de stage clinique pour les apprenties sages-femmes autochtones. « Dans une communauté où y a 50 à 80 accouchements par année, cela leur prend des années avant d'avoir le nombre d'accouchements nécessaires pour pouvoir devenir sage-femme, souligne Sophia Kapellas. Comme le CUSM est un centre de référence pour beaucoup de patientes autochtones, pourquoi ne pas faciliter cet apprentissage pour qu'elles puissent retourner à leur communauté beaucoup plus rapidement, en ayant acquis beaucoup d'expérience ? »
Le projet prévoit d’étendre son engagement auprès d’autres communautés autochtones afin de renforcer l’accessibilité à des soins adaptés, respectueux et sécuritaires.
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