Célébrons la diversité des rôles en soins infirmiers
Au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), nos infirmières occupent de nombreux rôles au sein de nos équipes multidisciplinaires, chacune ayant ses propres défis et habiletés. Qu’elles soient infirmières en neurosciences ou conseillères en formation pour les soins infirmiers, leur travail est d’une incroyable diversité, mais elles partagent toutes la même vision, celle de donner les meilleurs soins possible aux patients.
Rencontrez quelques-uns de nos infirmières et infirmiers!
Yasmin Neisha Khan et Justin Lim, infirmiers en neurosciences – Institut et hôpital neurologiques de Montréal
Yasmin Neisha Khan et Justin Lim portent toutes sortes de chapeaux dans leurs fonctions d’infirmiers en neurosciences à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal du Centre universitaire de santé McGill. Ils doivent s’adapter au cas de chacun de leurs patients.
« On peut avoir un patient qui vient d’être opéré, qui peut marcher et se remet bien. Juste à côté de lui, on a une mère de trois enfants qui meurt d’un cancer du cerveau, et nous devons lui offrir des soins palliatifs », explique Yasmin.
Le cerveau est un organe complexe composé de nombreux éléments; il touche chaque aspect de l’être humain. Yasmin, Justin et leurs collègues travaillent avec des patients victimes d’un accident vasculaire cérébral et des patients opérés. C’est une population de patients bien particulière, car les infirmiers ne doivent pas se concentrer sur une partie du corps en particulier, mais bien sur l’ensemble du système humain.
« Nous offrons des soins globaux et interdisciplinaires. Notre équipe travaille en étroite collaboration pour nous assurer de répondre aux besoins du patient », précise Justin.
L’équipe d’infirmiers doit travailler avec des ergothérapeutes, des physiothérapeutes, des techniciens en hématologie, des orthophonistes, des préposés aux bénéficiaires (PAB) et, surtout, avec les familles.
« On n’est jamais seul, raconte Yasmin. On travaille tous ensemble pour être sur la même longueur d’onde et pour nous adapter à l’évolution des objectifs de chaque patient. »
« Nous sommes axés vers les soins, la compassion, l’aide et la guérison. Nous tenons à être là pour le patient et sa famille, à défendre leurs besoins, affirme Yasmin. Ça peut être enrichissant à bien des égards, comme lorsqu’un patient sort de l’hôpital pour aller en réadaptation. Ça peut l’être d’autres façons aussi, comme lorsque nous travaillons en équipe pour nous assurer que la famille ait accès à toutes les ressources dont elle a besoin. »
Julie Dicaire, infirmière praticienne spécialisée, Hôpital Royal Victoria
Alors qu’elle était infirmière à l’unité de soins intensifs de l’Hôpital général de Montréal du Centre universitaire de santé McGill (HGM-CUSM), Julie Dicaire a ressenti le besoin de progresser encore davantage en soins infirmiers. Julie a donc décidé de retourner sur les bancs d’école pour devenir infirmière praticienne (IPS).
Les infirmières praticiennes sont des professionnelles de la santé formées pour diagnostiquer et traiter des maladies aiguës et des affections chroniques. Julie possède une maîtrise en sciences infirmières et un diplôme complémentaire en pratique avancée. Les cas complexes de la population de patients cardiaques l’ont toujours intéressée, ce qui l’a incitée à devenir IPS à l’unité de chirurgie cardiaque à l’étage D7 de l’Hôpital Royal Victoria du CUSM (HRV-CUSM), au site Glen.
Dans ses fonctions d’IPS, une journée normale pour Julie commence par l’admission des patients avant l’intervention chirurgicale, puis par les évaluations physiques des patients et la liaison entre tous les membres de l’équipe multidisciplinaire. Elle étudie le dossier de chacun de ses patients et travaille en étroite collaboration avec les patients et leur famille afin de prendre des décisions importantes pour le processus de convalescence, y compris le réglage de certains médicaments et traitements lorsque la situation l’indique. Julie s’assure également d’offrir une présence constante au sein de l’unité lorsque les médecins sont au bloc opératoire.
« Je pense que ce que je retiens le plus, c’est lorsque les patients me disent merci : “merci d’avoir pris le temps de m’écouter, de me parler, de m’expliquer et de répondre à mes questions”, raconte Julie. Je pense que la guérison et la satisfaction du patient demeurent la plus grande récompense. »
Mary Siciliano et Luc Binet, infirmiers au bloc opératoire, Hôpital général de Montréal
Ensemble, Mary et Luc cumulent plus de 60 ans d’expérience en soins infirmiers. Infirmiers gestionnaires adjoints au bloc opératoire de l’Hôpital général de Montréal du Centre universitaire de santé McGill (HGM-CUSM), ils connaissent très bien l’importance de la souplesse, de l’organisation et du calme sous la pression.
Le travail d’un infirmier au bloc opératoire est fluide, toujours en changement, toujours en mouvement et toujours en adaptation.
Mary, une infirmière au bloc opératoire qui travaille surtout en orthopédie, commence sa journée en s’assurant que les implants, les instruments et les matériaux nécessaires pour chaque opération sont prêts à être utilisés et placés au bon endroit au bloc opératoire. Pendant les opérations, les situations changent vite, et il y a beaucoup de variables en jeu. Mary et Luc doivent s’assurer que les salles sont réservées comme il se doit en tout temps et que la logistique de chaque intervention est bien établie.
Luc, qui travaille surtout en chirurgie thoracique et générale, aime beaucoup les incertitudes qui ponctuent le quotidien.
« Il y a toujours quelque chose qui n’est pas disponible ou qui n’est pas planifié, et il faut s’adapter à cette réalité. Ce peut être un instrument brisé ou un appel d’urgence auquel il faut répondre immédiatement. Il faut être prêt », s’enthousiasme-t-il.
Luc et Mary ont été témoins d’une grande évolution des salles d’opération au fil des ans, qu’il s’agisse de la technologie avancée ou du rétablissement rapide des patients grâce aux méthodes opératoires moins invasives utilisées dans tous les aspects des soins. Une chose n’a pas changé : la nécessité d’un solide travail d’équipe.
« Au bloc opératoire, on travaille très près les uns des autres. Il faut la collaboration de tout le personnel de la salle d’opération. Chacun doit connaître son rôle et ses responsabilités. Nous devons être prêts à agir rapidement et en toute sécurité, et dans nos fonctions d’infirmiers gestionnaires adjoints, nous devons toujours avoir une longueur d’avance pour anticiper et superviser tout ce qui se passe », ajoute Luc.
« Nous sommes responsables du bien-être du patient tout au long de l’opération. On se sent bien lorsqu’on contribue à la réussite d’une opération. On se sent bien de savoir qu’on y a participé », déclare Mary.
En plus du nombre impressionnant d’années d’expérience professionnelle qu’ils cumulent entre eux, les deux infirmiers gestionnaires adjoints forment un couple et sont mariés depuis 36 ans!
Amélie Rivard, conseillère en formation et développement professionnel pour les soins infirmiers, Hôpital de Lachine
Après plus de 20 ans de services au CUSM, Amélie Rivard se réinvente chaque jour. Conseillère en formation et développement professionnel pour les soins infirmiers à l’Hôpital de Lachine et au pavillon de soins de longue durée Camille-Lefebvre du Centre universitaire de santé McGill, elle est au cœur de tous les mouvements en pratiques infirmières.
Amélie a entrepris sa carrière au CUSM comme préposée aux bénéficiaires (PAB). Après avoir terminé ses études en soins infirmiers, elle est devenue infirmière en médecine interne à l’Hôpital général de Montréal. C’est une profession dont elle rêvait depuis l’enfance, mais après avoir travaillé un certain temps au sein de l’unité, elle a fait un constat.
« Je me suis rendu compte qu’on en demandait davantage aux infirmières pour améliorer les soins aux patients. Il y avait de nouveaux protocoles, des changements au mode de travail des infirmières et de nouvelles techniques qu’il fallait s’approprier. J’ai observé que ces changements provoquaient de la détresse chez mes collègues. Ça peut faire beaucoup à assimiler. Ça m’a incitée à aller chercher les compétences nécessaires pour mieux soutenir mes collègues dans ce milieu en évolution », explique-t-elle.
C’est alors qu’elle a décidé de conjuguer ses deux passions : les soins infirmiers et l’enseignement. Elle a effectué une maîtrise en sciences infirmières spécialisée en enseignement. En 2010, après avoir occupé quelques autres fonctions, y compris celle de conseillère en prévention des infections, elle s’est retrouvée à assumer un nouveau rôle à l’Hôpital de Lachine, celui de Conseillère en formation et développement professionnel pour les soins infirmiers.
Dans ce rôle, Amélie couvre tout l’hôpital avec ses deux collègues, des soins de longue durée à l’unité de soins intensifs. C’est un défi, car elle doit posséder des connaissances approfondies des besoins de chaque unité. Elle se décrit comme le centre de coordination de tous les changements pratiques en soins infirmiers. Les Conseillers en formation et développement professionnel pour les soins infirmiers supervisent toute la formation des infirmières, planifient en fonction de la mise en œuvre des nouvelles fournitures médicales, comme les nouveaux pansements et les nouveaux cathéters, et offrent du soutien au personnel qui doit utiliser ces produits. Elle travaille aussi énormément aux procédures et protocoles de l’hôpital et doit collaborer avec d’autres professionnels pour harmoniser tous les protocoles de l’Hôpital de Lachine à ceux des autres établissements du CUSM.
Selon Amélie, cette vaste liste de responsabilités l’oblige à utiliser son jugement et à prioriser. Ça peut sembler oppressant, mais elle affirme que le soutien qu’elle reçoit de l’équipe de direction et la possibilité de consulter divers membres de l’équipe multidisciplinaire au quotidien changent tout.
« Je suis entourée de personnes passionnées qui veulent toujours en faire plus et améliorer les soins aux patients. C’est leur énergie qui me motive pleinement à vaincre les obstacles et à accomplir des choses que je croyais impossibles », constate-t-elle.
Amélie aime son travail et affirme qu’elle ne voudrait être nulle part ailleurs. Les incertitudes qui viennent avec chaque journée la stimulent.
« Je dirais que ce que j’aime le mieux dans mon travail, c’est la diversité et la nécessité d’être polyvalente, remarque-t-elle. Je ne m’ennuie vraiment jamais! »