Des ténèbres au sentiment de bien aller

Alors que j’entre chez Julia Bene, au troisième étage d’un immeuble d’appartements de Montréal, la cuisine baignée de lumière attire mon regard. Un verre d’eau m’attend à la table et des peintures sont appuyées au mur derrière la chaise où Julia vient de s’asseoir.

« Celle-là, me dit-elle alors que je m’installe à table, je l’ai peinte dimanche. Elle représente ma lueur d’espoir; c’est ce qui me fait avancer. »

Julia Bene
C’est là que Julia est demeurée assise pendant des heures et des heures tout au long de son rétablissement. Elle tient deux de ses récentes peintures, dont l’une est « Sa lueur d’espoir ».

La peinture représente une personne recroquevillée dans un trou sombre semblable à une grotte. Elle a les yeux levés vers un petit rayon de soleil qui émerge du sol.

La santé mentale, c’est la santé mentale, me dit-elle. « Je n’ai pas besoin de vous donner mon diagnostic, parce qu’il importe peu. Il y a la dépression postnatale, la schizophrénie, la bipolarité, les troubles anxieux… ils sont tous pareils. Ils proviennent tous d’une souffrance affective, et je pense que tout le monde la ressent d’une manière ou d’une autre. »

Elle me dit que chaque fois qu’elle commence à se sentir triste ou à trouver la vie difficile, elle se demande ce qui va bien. « Ce peut être aussi simple que de prendre un verre d’eau et d’y mettre du citron ou d’adorer vivre à un endroit où il y a du soleil dans ma chambre le matin et du soleil dans ma cuisine et mon salon l’après-midi. »

Aujourd’hui, Julia va bien. Elle fait partie d’un groupe de patients qui reçoit une formation dans le cadre d’une nouvelle initiative du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), le programme de transition au rétablissement. Ce programme vise à favoriser le rétablissement à long terme en réduisant les rechutes et les réhospitalisations et en améliorant la qualité de vie des patients ayant un trouble de santé mentale. Les membres du groupe en formation connaissent la maladie mentale. Au sein du programme, ils fourniront du soutien, donneront des ateliers et transmettront des outils d’autogestion orientés vers le rétablissement aux personnes en voie de se remettre. « L’entraide figure très haut sur ma liste de priorités, et c’est pourquoi j’ai suivi une formation sur l’entraide en Ontario en mai dernier. J’ai hâte de faire mon stage cet été. »

Des mots d’encouragement, d’espoir et d’action décorent les murs de l’entrée et de la chambre de Julia.

Il n’a pas été facile de parvenir à cette étape de sa vie. « Ça a été un combat de dix ans, des montagnes russes de hauts et de bas. Les trois dernières années ont été les pires, confie-t-elle. En l’espace de six mois, ma sœur est morte du cancer et ma mère est décédée d’un accident vasculaire cérébral. C’est là que j’ai touché le fond. Le simple fait d’aller aux toilettes me demandait un effort énorme. Je me souviens d’être entrée dans le bureau du médecin un jour et d’avoir eu l’impression d’être enfermée dans une veste de métal très pesante et des bottes de ciment. Je me demandais comment un être humain pouvait survivre à ça… mais vous voyez, je suis encore là. »

« Vous savez quoi?, ajoute-t-elle. Quand on est dans cet état-là, on veut seulement bien aller. Il n’est pas nécessaire d’être heureux, enchanté, ravi ni rien du genre… on veut seulement bien aller… et s’y investir. J’ai donc fait le choix de vouloir aller bien. »

Elle me dit croire sincèrement que les petites choses font toute la différence. « Le fait de me lever et de me brosser les dents méritait d’être célébré, tout autant que d’ouvrir une boîte de soupe. Savez-vous que, pour se brosser les dents, il faut suivre environ 21 étapes? »

Pendant son rétablissement à l’Hôpital général de Montréal du CUSM, qui offre des soins complexes aux patients ayant des troubles de santé mentale, Julia a été invitée pour la première fois à pratiquer l’entraide. Ainsi, tous les jeudis depuis un an et demi, Julia codirige « le coin du médecin » avec le Dre Pascale Desrosiers à la clinique transitionnelle de jour.

« Les patients posent des questions et le médecin leur donne des conseils professionnels, tandis que je leur parle de mon expérience personnelle. C’est inspirant pour les patients et ça m’a aidée dans mon rétablissement. J’ai vécu l’une des périodes les plus difficiles de ma vie, mais le partage, les encouragements, l’espoir que j’ai transmis aux autres patients et la collaboration avec les professionnels de la santé ont enrichi ma vie et ont eu des effets thérapeutiques pour moi. »

Cette expérience a incité Julia à devenir membre du comité d’amélioration continue en santé mentale du CUSM, composé de dispensateurs de soins, d’administrateurs et de patients qui, ensemble, cherchent à créer des soins plus axés sur les patients et leur famille et à trouver des stratégies d’amélioration.

La lueur d’espoir, l’acceptation, l’amour de soi, l’acceptation de soi et la capacité à se prendre en charge tout en prenant la décision de toujours se tourner vers ce qui va bien… ce sont les outils que Julia utilise pour continuer de bien aller.

« Chaque jour et dans tous les aspects de ma vie, déclare-t-elle, je vais de mieux en mieux. »

La Fondation de l’Hôpital général de Montréal participe à la 3e Course annuelle pour les femmes Pharmaprix AIMEZ. VOUS. Joignez-vous à nous le 12 juin 2016 au parc Maisonneuve pour courir ou marcher et nous aider à rompre le silence qui entoure la santé mentale.

Cette course vise principalement à la sensibilisation du public et à la collecte de fonds pour la prestation de services cliniques et la recherche concernant la santé mentale des femmes.
Pensez à votre mère, à vos sœurs, à vos cousines, à vos grand-mères, à vos collègues et à vos amies. Toutes pourraient être réticentes à l’idée de demander de l’aide, car les problèmes de santé mentale sont un sujet tabou. Il est temps que nous fassions ensemble les premiers pas vers le changement! 
Comment participer : 
Choisissez un capitaine : nommez un capitaine pour votre équipe d’au moins 4 participants et inscrivez-vous pour marcher ou courir une distance de 5 ou 10 km. 
Amassez des fonds : durant le processus d’inscription, créez votre page de collecte de fonds et établissez un objectif pour vous et votre équipe.
Contribuez : vous pouvez aussi encourager vos collègues, les soutenir grâce à un don ou être bénévole pour la course. Pour vous inscrire comme bénévole, rendez-vous sur le site Web de la Course pour les femmes et cliquez sur Bénévoles.
En prime : le participant ayant recueilli le plus haut montant parmi les 3 équipes montréalaises à avoir amassé le plus de fonds recevra une carte-cadeau d’une valeur de 100 $ chez Pharmaprix.
Lien direct : http://www.runforwomen.ca 

Cette course vise principalement à la sensibilisation du public et à la collecte de fonds pour la prestation de services cliniques et la recherche concernant la santé mentale des femmes.

Pensez à votre mère, à vos sœurs, à vos cousines, à vos grand-mères, à vos collègues et à vos amies.

Toutes pourraient être réticentes à l’idée de demander de l’aide, car les problèmes de santé mentale sont un sujet tabou.

Il est temps que nous fassions ensemble les premiers pas vers le changement! 

Comment participer : 

  • Choisissez un capitaine : nommez un capitaine pour votre équipe d’au moins 4 participants et inscrivez-vous pour marcher ou courir une distance de 5 ou 10 km. 
  • Amassez des fonds : durant le processus d’inscription, créez votre page de collecte de fonds et établissez un objectif pour vous et votre équipe.
  • Contribuez : vous pouvez aussi encourager vos collègues, les soutenir grâce à un don ou être bénévole pour la course. Pour vous inscrire comme bénévole, rendez-vous sur le site Web de la Course pour les femmes et cliquez sur Bénévoles.
  • En prime : le participant ayant recueilli le plus haut montant parmi les 3 équipes montréalaises à avoir amassé le plus de fonds recevra une carte-cadeau d’une valeur de 100 $ chez Pharmaprix.

Lien direct : http://www.runforwomen.ca