Tête-à-tête avec...

Ce sont les équipes sur le terrain qui ont l’expertise. Par contre, je suis qualifié pour les outiller, les orienter et les soutenir pour qu’elles trouvent des solutions à l’amélioration des processus.

Dave Lamothe-Gagnon
Dave Lamothe-Gagnon, spécialiste en procédés administratifs, Direction des Finances.  

Que faites-vous en tant que spécialiste en procédés administratifs?

Je développe et coordonne des projets d’amélioration de nos processus centrés sur l’accroissement de la valeur perçue par le patient. En ce moment, je travaille sur trois projets : l’uniformisation de la gestion des produits que l’on paie à l’utilisation dans nos blocs opératoires, par exemple des vis et des stimulateurs cardiaques; l’amélioration des processus à l’Unité de retraitement des dispositifs médicaux, qui s’occupe du nettoyage et de la stérilisation du matériel utilisé dans les blocs opératoires; et l’optimisation de l’interface entre le système de gestion matérielle (GRM) et le système de gestion du bloc opératoire (OPERA).

Qu’est-ce qui vous a amené dans ce poste au CUSM?

Je suis sociologue de formation et j’ai développé de l’expertise en gestion du changement, en gestion de projet et en Lean-Six-Sigma. J’ai commencé ma carrière dans le réseau de la santé en 2005, au Centre de réadaptation en dépendance de Québec. J’ai ensuite travaillé au ministère de la Santé, puis à l’Agence de la santé de Montréal. Mon poste a été transféré au CUSM en 2015, suite à la fermeture de l’Agence. J’ai été très bien accueilli par Paul Harmat et son équipe. Ce sont des collaborateurs extraordinaires, passionnés et qui veulent faire une différence. 

Parlons un peu de ces projets d’amélioration. En quoi consistent-ils?

Nous gérons surtout les projets en mode Lean, c’est-à-dire en suivant six phases : définir, mesurer, analyser, innover, implanter et contrôler. Ces projets commencent généralement à la demande d’un gestionnaire. Avec les équipes concernées, nous travaillons à recentrer les activités sur le patient et à éliminer le gaspillage. Des résultats concrets apparaissent en trois à six mois. 

De quelle sorte de gaspillage parle-t-on?

Il y en a différents types, par exemple, le temps perdu à attendre ou à transporter du matériel ou des patients, l’excès de paperasse administrative, la surproduction. La perte de créativité des employés est aussi un gaspillage : les gens ont des solutions en tête; il faut les écouter et y donner suite. 

Est-ce pour ça qu’il est important de travailler avec les équipes sur le terrain?

Bien sûr, car ce sont elles qui ont l’expertise. Je ne pourrai jamais me substituer à une infirmière, à un médecin ou à une travailleuse sociale. Par contre, je suis qualifié pour les outiller, les orienter et les soutenir pour qu’ils trouvent des solutions. Je soutiens également les gestionnaires pendant l’implantation et le contrôle des projets pour faire en sorte qu’ils persistent dans le temps. C’est très gratifiant de contribuer à l’amélioration des processus, et de le faire en équipe.

Vous amenez un toutou qui fait bien rire les gens à chacun de vos ateliers. De qui s’agit-il?

Il s’appelle Georges et il représente le patient. Chaque unité au MUHC soutient l’organisation pour qu’elle donne des services à la population. Chaque fois que j’anime un atelier et que l’on doit prendre des décisions, je demande aux participants : qu’en penserait Georges? Est-ce que ces décisions ajouteraient de la valeur à ses yeux?

Quelles sont les qualités nécessaires pour faire votre travail?

Une excellente capacité d'analyse, de planification et d’organisation ainsi que de la diplomatie et de l’écoute. Ma formation en sociologie m’a bien préparé à plusieurs égards. 

 

Confidences…

Nommez trois choses dont vous ne pouvez pas vous passer : la bonne table et les bons vins; les activités de plein air; ma famille et mes amis. 

Votre passe-temps préféré : Faire la cuisine : je transforme tous mes aliments à la maison; je fais aussi une formation en sommellerie à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec. J’organise des dégustations chez moi, pour le plaisir.

Votre activité de conditionnement physique préférée : la randonnée en montagne et le kayak de mer. Être dans la nature nous ancre dans le moment présent.

Un secret bien gardé à Montréal : Il y a des petits bijoux gastronomiques à découvrir. Un exemple, le bar à vin Raphaël dans le quartier Villeray, où un jeune propriétaire et sommelier passionné nous sert des vins en importation privée et des plats savoureux.

Votre destination de voyage préférée : J’ai voyagé un peu partout à travers le monde. Pour faire de la randonnée : l’Islande, par exemple, c’était à couper le souffle. Mais au Québec, on a de très beaux territoires, comme le parc national du Fjord-du-Saguenay, un endroit magnifique.

La qualité que vous préférez chez les autres : l’intégrité.

Votre endroit préféré au CUSM : Il varie selon les projets. En fait, ce sont les gens avec qui je travaille qui font la différence.

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