Le CUSM : chef de file dans les soins et la recherche sur la MPOC

Le 15 novembre est la Journée mondiale de la MPOC

Saviez-vous qu’au Canada, plus de deux millions de personnes vivent avec une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), une condition pulmonaire invalidante qui peut limiter gravement les activités quotidiennes? Au cours des dernières décennies, cette maladie, qui constitue une cause majeure d’hospitalisation, s’est hissée de la cinquième, à la quatrième, puis à la troisième place parmi les principales causes de décès au pays.

En partenariat avec huit hôpitaux universitaires à travers le Canada, le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a créé La cohorte canadienne pour la maladie pulmonaire obstructive (CanCOLD), l’une des plus importantes ressources au monde en matière de recherche sur les causes et les problèmes liés à la MPOC. Cette étude longitudinale est codirigée par le Dr Jean Bourbeau, pneumologue, directeur de la clinique MPOC du CUSM et professeur à l’Université McGill, et la Dre Wan Tan de l’Université de Colombie-Britannique et du Centre for Heart Lung Innovation à Vancouver, tous deux dédiés à la recherche sur la MPOC depuis les années 1990.

Hébergée à l’Institut de recherche du CUSM, l’étude CanCOLD a recueilli depuis 2009 les données de 1 500 personnes suivies dans neuf hôpitaux universitaires canadiens. Les données récoltées englobent leurs réponses à un éventail de questionnaires sur la santé et les facteurs de risque, ainsi que les résultats de prises de sang, de tests de spirométrie, d’examens de la fonction pulmonaire, d’épreuves d’effort cardio-pulmonaire et de tomodensitométries multidétecteurs (TDM). 

L’étude CanCOLD est la première et la seule étude de population au monde à avoir été expressément conçue pour examiner la MPOC. Se servant d’une technologie de pointe pour évaluer les participants et pour élucider les questions relatives à cette maladie, CanCOLD fournit à la communauté scientifique une plateforme de recherche exceptionnelle, dont les données sont essentielles à l’avancement des connaissances sur les questions suivantes :

• Pour quelles raisons les personnes développent-elles une MPOC?
• Pourquoi et comment la MPOC affecte-t-elle différemment les individus?
• Comment améliorer le traitement des personnes touchées par cette maladie?

« Ce qui distingue l’étude CanCOLD, c’est qu’elle est la première étude de cohorte sur la MPOC à avoir recruté ses participants parmi la population générale plutôt qu’en milieu clinique. Cette approche reflète plus fidèlement la prévalence de la MPOC au sein de l’ensemble de la population, notamment chez quatre groupes souvent sous-représentés : la population féminine, les personnes atteintes de MPOC légère, les personnes n’ayant jamais été diagnostiquées et les personnes n’ayant jamais fumé, explique le Dr Bourbeau, chercheur principal de CanCOLD à l’IR-CUSM. Les données que nous avons pu recueillir durant les 14 dernières années sont les plus exhaustives au monde, et ont conduit à des avancées majeures dans le domaine. »

Si la MPOC a longtemps été considérée comme une condition liée au tabagisme, l’étude CanCOLD a complètement renouvelé nos notions sur les facteurs de risque associés à la maladie, autres que le seul fait de fumer.

Entre autres découvertes, l’étude CanCOLD a révélé que :

• plus d’une personne sur quatre à être atteinte de MPOC n’a jamais fumé.
•  jusqu’à deux tiers des personnes présentant une MPOC identifiée par un examen de la fonction pulmonaire n’ont jamais été diagnostiquées par un médecin.
• —le développement anormal des poumons représente l’un des plus importants facteurs de risque en lien avec la MPOC.
•  même au Canada, où le niveau de pollution est bien inférieur à celui de certaines grandes villes du monde, une exposition prolongée à la pollution atmosphérique a un effet significatif sur la fonction pulmonaire, tant du point de vue statistique que clinique.

« Au cours de la dernière décennie, les découvertes de l’étude CanCOLD ont été intégrées aux pratiques cliniques, aux lignes directrices et aux politiques de santé au profit des personnes atteintes de MPOC au Canada et dans le monde entier. L’étude ayant généré au-delà de 100 projets de recherche et plus de 70 publications à ce jour, nous sommes très fiers des progrès accomplis, et plus que jamais déterminés à poursuivre nos travaux, déclare le Dr Bourbeau. Je tiens à remercier les équipes de recherche dans les divers sites d’évaluation, ainsi que tous les scientifiques et les participants qui ont rendu ce projet possible. Je suis également très reconnaissant à la Fondation du CUSM et à tous les partenaires et donateurs qui soutiennent notre recherche. »

« La Fondation du CUSM est fière de soutenir les efforts novateurs de CanCOLD dans la recherche sur la MPOC. Notre mission est centrée sur la création de changements significatifs, l'excellence des soins aux patients et la promotion d'une communauté plus saine. C'est pourquoi nous soutenons des experts comme le Dr Jean Bourbeau dont les recherches pionnières ouvrent la voie à des soins respiratoires salvateurs pour des millions de Canadiens, » ajoute Marie-Hélène Laramée, présidente-directrice générale de la Fondation du CUSM.

Pour de plus amples informations sur l’étude CanCOLD, visitez sa page sur le site de l’IR-CUSM.

Pour en savoir plus, visitez le site cancold.ca