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Un rappeur émergeant compose et performe une chanson au sujet de sa famille et des soins exceptionnels reçus à l’Hôpital Royal Victoria après avoir vaincu une maladie mortelle.

Demetri Paschalis fait du rap. Comme plusieurs adolescents, il a commencé sa carrière d’aspirant rappeur à 18 ans avec ses amis dans le garage de sa mère et il ne s’est jamais arrêté. Ce n’est donc pas surprenant qu'après avoir fait face à la mort à l’âge de 20 anset surmonté l’épreuve, il ait écrit une chanson.  

« Les mots se sont mis à couler sous forme d’émotions que j’avais tenté de cacher tout au long des deux mois que je suis resté à l’hôpital », raconte Paschalis. « Lorsque les émotions ont fait surface, j’ai tout simplement mis mon cœur sur papier. Je voulais exprimer à quel point la vie est fragile et à quel point la famille et les amis sont précieux. On a si souvent tendance à l'oublier. C’était aussi ma façon de remercier l’Hôpital Royal Victoria d’avoir travaillé avec autant de dévouement et de m’avoir sauvé la vie. »

Au mois de janvier 2012, Paschalis s’est mis à tousser du sang. Ses symptômes ont été incorrectement diagnostiqués par certaines cliniques et un hôpital de la région comme étant une infection des sinus et une pneumonie. Alors que son état de santé se détériorait à un rythme alarmant, sa mère l’a conduit à l’Urgence de l’Hôpital Royal Victoria (HRV) où il a été immédiatement envoyé au triage. Le niveau d’oxygène dans le sang de Paschalis avait chuté du niveau normal de 90 à 100 % à seulement 50 %  : une heure après son arrivée à l’hôpital, il vomissait du sang.

« Il a reçu une transfusion sanguine et s’est ensuite fait admettre à l’Unité de soins intensifs », explique Jamie Kostarides, la mère de Paschalis. « Une semaine plus tard, on nous annonçait qu’il était atteint du syndrome de Goodpasture. »

Le syndrome de Goodpasture est une maladie auto-immune extrêmement rare dont les anticorps s’attaquent aux poumons et aux reins. Elle affecte environ 1 personne sur 2 millions. À moins que le diagnostic soit émis rapidement et que le traitement soit administré immédiatement, les patients décèdent souvent d’une hémorragie interne ou d’une insuffisance rénale.


Demetri avec CTV  


Jacqueline Saunders, infirmière et Demetri


 Demetri avec ses amis et sa famille

« Deux semaines après avoir été admis à l’Unité de soins intensifs, ses reins avaient complètement cessé de fonctionner et son poumon gauche était inondé de sang », raconte Kostarides, dont la sœur l’avait maintenant joint au chevet de son fils pour y rester tout au long de l’épreuve. « C’est alors qu’ils nous ont expliqué que Demetri devait être plongé dans un coma artificiel pendant 48 heures. »

Alors qu’il était sous sédation, Julia Lefebvre, une des infirmières de l’Unité de soins intensifs, a remarqué que son  DC était sur la table de chevet. Elle l’a écouté dans le but d’apprendre à mieux connaître Demetri à travers ses goûts musicaux. « Je voulais humaniser les soins qui lui seraient administrés », explique-t-elle.

Paschalis a éventuellement dû subir une plasmaphérèse, une intervention qui vise à retirer, traiter et réadministré du plasma sanguin dans la circulation sanguine, et des traitements de chimiothérapie pour contrôler les cellules qui s’attaquaient à ses organes. Son état de santé et sa force physique se sont améliorés graduellement et tout au long de sa récupération, il n’a jamais cessé d’écouter sa musique et de faire vivre sa passion. 

Autour de la mi-mars, il a été admis au 10e étage de l’aile médicale de l’HRV, sous les soins de l’infirmière Jacqueline Saunders qui veillait sur lui de près. « Demetri est exceptionnel », dit-elle, « j’avais déjà vu cette maladie à l’œuvre il y a 20 ans, donc je savais à quoi m’attendre. J’éprouvais beaucoup de compassion pour sa mère, j’ai vu à quel point elle était inquiète, épuisée et anxieuse. » 

« Jacqueline a été un véritable ange gardien », explique Kostarides. « L’équipe est devenue notre famille à l’hôpital. Ils se sont assuré que nous ne manquions de rien et ils nous ont donné toute l’information qu’ils détenaient. Nous étions à l’hôpital 24 heures sur 24, tous les jours; ils nous ont offert une chambre et nous ont fourni des services sociaux. C'est clair qu’ils ne prennent pas juste soin du patient, ils prennent soin de toute la famille. » 

Selon Paschalis, le renforcement positif et le soutien remarquable offerts à sa mère et à sa tante ont grandement contribué à sa récupération.  

Pour Kostarides, c’est déterminé, plus jamais elle n’ira se faire soigner ailleurs qu’à l’HRV. « Aucun autre hôpital ne peut remplacer l’Hôpital Royal Victoria. Je ne sais pas comment les travailleurs de la santé réussissent à prendre soin des malades, jour après jour. Je remercie le Bon Dieu qu’ils soient là. Ils ont sauvé la vie de mon seul enfant. Je leur serai éternellement reconnaissante. »

La chanson composée par Paschalis est parue sous son pseudonyme Don Delta en collaboration avec G. Fraser. Pour écouter la chanson et visionner le vidéoclip sur YouTube, cliquez ici (www.youtube.com/watch?v=-XgCmAHX2F0 ).