La télémédecine à la Baie-James

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM), en partenariat avec le Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie-James (CCSSSBJ) et le département d’Ophtalmologie de l’Université McGill, est fier d’annoncer l’implantation d’un nouveau service de télé-ophtalmologie au sein des communautés cries de la région de la Baie-James du Québec. Considérant l’ampleur de l’épidémie de diabète qui affecte la région du nord du Québec, ce service visant à détecter la rétinopathie diabétique, est une priorité en matière de soins de santé pour les territoires cris.

 

Le diabète est un des problèmes de santé principaux qui affectent la population crie et dont la prévalence augmente chaque année. Le problème est exacerbé par l’accès restreint aux spécialistes et aux médecins généralistes, et par conséquent par l’accès limité aux soins médicaux requis pour le contrôler; et les listes d’attente sont longues. Les effets secondaires de cette maladie, incluant la rétinopathie diabétique (rétine endommagée en raison de complications découlant du diabète pouvant mener à la perte de la vue) se produisent à un taux plus élevé que dans le reste de la population québécoise.

Le service de télé-ophtalmologie donne accès à des examens de rétinopathie diabétique effectués par du personnel formé issu des communautés cries, et les résultats sont ensuite acheminés de façon numérique à l’équipe d’ophtalmologie du CUSM. Si un traitement de suivi est nécessaire, les rendez-vous requis sont fixés au Centre de santé Val-d’Or ou au CUSM à Montréal. 

« Le but du système est de rapprocher les services de santé des patients qui sont autrement difficiles à rejoindre », explique Docteur Laurent Marcoux, directeur médical des services professionnels de la région crie. « Dans certains cas, il faudrait que le médecin parcoure plus de 15,000 kilomètres pendant plus de deux jours pour se rendre au sein de la communauté affectée, ou que le patient se déplace vers le sud. En ayant du personnel formé sur place, capable d’effectuer ces examens, les communautés sont alors en mesure de s’approprier leur système de soins de santé local. Nous sommes très fiers de soutenir cette initiative. »

Selon Johanne Desrochers, directrice adjointe des services de télésanté du CUSM, parmi les multiples bénéfices de cette nouvelle technologie, celle-ci facilite énormément l’échange d’informations cliniques, tout en respectant les normes de sécurité et de confidentialité.