Équipe de prévention et promotion de la santé du CUSM : répondre aux demandes pour la COVID 19

Grâce en grande partie au travail minutieux du département de prévention et promotion de la santé (PPS), le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a enregistré un nombre remarquablement faible d’infections nosocomiales de la COVID-19. De quelle manière? L’équipe – anciennement appelée équipe de santé et sécurité au travail (SST) – a affiné son expertise, s’est rapidement adaptée aux nouveaux défis et s’est fiée à la collaboration et au travail d’équipe pour mener à bien la tâche importante de garder le plus en santé et en sécurité possible chaque travailleur franchissant les portes du CUSM.

Normalement, l’équipe de PPS veille à ce que les travailleurs soient suffisamment en santé pour exercer leurs fonctions dans des conditions difficiles, en s’assurant qu’ils ont l’équipement de protection nécessaire pour rester en santé. Elle organise la campagne annuelle de vaccination contre la grippe, qui consiste à vacciner des centaines de membres du personnel, et aide ceux qui ont été en contact avec des maladies infectieuses, comme la tuberculose ou la rougeole.

Mais les demandes relevant de la COVID-19 ne ressemblaient en rien à ce qu’avait pu voir auparavant Line Breault, gestionnaire en PPS au CUSM

« Aussi bien que nous ayons prévu ce genre de situation, aucun plan de lutte en cas de pandémie ne nous a préparés à ce que nous affrontons », explique Line, dont l’équipe a été inondée d’appels de travailleurs inquiets d’être infectés par le coronavirus. Il est vite apparu que l’équipe de PPS devait se concentrer sur quatre activités clés : essais d’ajustement; 44FLU; repérage et suivi; et gestion des cas positifs.

 
 
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Équipement de protection et essais d’ajustement

Les masques N95 filtre au moins 95 % des très petites particules y compris les bactéries et les virus. Pour être efficaces, ils nécessitent un essai d’ajustement qui permet de les mouler correctement autour du nez et de la bouche. Line a vite compris que l’équipe devait s’agrandir. 

« Avant la pandémie, notre équipe ne comptait qu’un ou deux spécialistes des essais d’ajustement, explique Line; nous en avons maintenant une dizaine. » Line a réaffecté des membres du personnel pour en faire des spécialistes des essais d’ajustement, mais elle a aussi embauché des consultants externes. 

Pour répondre à la demande accrue de masques N95, il a fallu trouver des solutions innovantes. L’équipe a dû se familiariser avec différents modèles et marques de masques, et tester différentes méthodes de désinfection pour que les masques puissent être portés plus d’une fois en toute sécurité.

44FLU : ligne directe des travailleurs

Que fait un membre du personnel s’il présente des symptômes associés à la COVID-19? Il appelle la ligne 44FLU, une ligne qui existait déjà pour les travailleurs de l’hôpital qui avaient été exposés à une maladie ou avaient subi un accident. Depuis l’apparition du nouveau coronavirus, la ligne d’appels a joué un rôle essentiel pour préserver la santé et la sécurité des travailleurs. Isabelle Simard a quitté son rôle de consultante en gestion des partenariats d’affaires pour gérer la ligne 44FLU. Pour construire une équipe, elle a fait appel à des infirmières retraitées et des membres du personnel jugés à risque en raison de leur immunodépression ou de leur grossesse. Ensemble, ils ont ouvert un centre d’appels et augmenté les heures de service pour gérer l’afflux d’appels. 

« Cette nouvelle fonction s’est créée subitement, sans planification, dit Isabelle. Nous avons dû trouver des solutions aux problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentaient, mais toute l’expérience a été enrichissante et gratifiante. »

Le guide de référence utilisé par le personnel pour répondre aux appels changeait à mesure que la situation évoluait; il en est maintenant à sa 10e version. « Installer et faire fonctionner le centre d’appels tout en mettant le guide à jour a demandé beaucoup de travail. C’est un travail d’équipe qui n’aurait pas été possible sans l’aide des techniciens administratifs et des infirmières qui ont été réaffectés pour répondre aux appels », dit Isabelle.

Traçage et suivi

« Quand un employé présente des symptômes, il faut réagir vite pour bloquer la chaîne de transmission », explique Line. Quand un travailleur du CUSM est déclaré positif, l’équipe de repérage et de suivi – dirigée par Line avec l’aide de Celine El Soueidi, Sophia El Moumni et Sophie Lévesque – contacte le travailleur, établit une liste de tous les collègues avec lesquels il a pu être en contact, et procède à une évaluation des risques. Un travailleur qui est positif à la COVID-19 devra se mettre en quarantaine ainsi que, par mesure de précaution, chaque personne avec laquelle il a été en contact. Le défi pour le repérage et le suivi, c’est d’obtenir les faits et d’apaiser la peur.    

« Pour le travailleur, c’est parfois difficile de se souvenir de tous les détails, et naturellement les gens qui sont déclarés positifs ou qui ont été en contact avec des gens déclarés positifs peuvent être anxieux et craintifs, dit Line. Malgré cela, les membres de l’équipe restent compréhensifs, calmes et rassurants. »

Le expo SST gère les résultats et compile les données pour fournir des mises à jour quotidiennes au Centre de coordination des mesures d’urgence (CCMU), le groupe d’administrateurs de l’hôpital qui décide des mesures d’urgence en période de crise, qui a été activé pour la COVID-19 en mars.

« Saisir les résultats des tests, les expositions, les conversions, les quarantaines, les évaluations des risques et fournir toutes les données justificatives est essentiel pour gérer la propagation de l’infection et préserver la santé du personnel », déclare Line.    

Gestion des cas positifs

Quand une personne du CUSM est déclarée positive à la COVID-19, elle est contactée par l’équipe de suivi dirigée par Karen Billingham et composée d’une autre infirmière, Nathalie Perkins. Karen est infirmière clinicienne de profession, qualifiée en santé et sécurité au travail, c’est pourquoi on lui a demandé de quitter temporairement son poste de responsable des activités de remplacement et de mobilité interne pour se joindre à la lutte contre la COVID.

Karen gère les dossiers des personnes qui ont un test positif à la COVID-19, et les aide à retrouver la santé et à reprendre le travail. En travaillant étroitement avec l’équipe de lutte contre les infections du CUSM, Karen évalue les symptômes et explique au travailleur infecté comment les gérer.

« Notre approche est personnalisée. Des gens peuvent être anxieux ou frustrés pendant leur quarantaine, explique Karen. Nous voulons nous assurer qu’ils ont toutes les ressources nécessaires pour se rétablir. »  

Karen et Nathalie envoient aussi des cartes personnalisées de prompt rétablissement aux travailleurs qu’elles savent très malades. Après une période d’au moins deux semaines, le travailleur infecté doit avoir deux tests négatifs consécutifs, recueillis dans un intervalle d’au moins 24 heures, avant d’obtenir l’autorisation de revenir au travail. « C’est vraiment satisfaisant de retrouver un travailleur en santé! », dit Karen.

Des essais d’ajustement au rétablissement des travailleurs, le département de prévention et promotion de la santé et toutes les personnes qui ont contribué à ses efforts sont de véritables champions pour favoriser la santé et le bien-être de chaque travailleur du CUSM.

De gauche à droite : Vincent Mandeville Gauthier, Michel Jacques et Emily Galipeau, de l’équipe d’essais d’ajustement, participent activement à trouver des solutions aux besoins croissants de masques.

De gauche à droite : Vincent Mandeville Gauthier, Michel Jacques et Emily Galipeau, de l’équipe d’essais d’ajustement, participent activement à trouver des solutions aux besoins croissants de masques.

 

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