Le mois de mars, le mois de la nutrition
Le mois de la nutrition est souvent une excellente occasion de rechercher des conseils, des astuces et des recettes pour soutenir notre bien-être nutritionnel. Mais l’année dernière a été bien différente. Les nutritionnistes travaillant en première ligne au CUSM ont réalisé un travail important, essentiel et inspirant, et ce, à un moment crucial.
Il existe souvent de fausses idées sur le rôle des nutritionnistes, par exemple, lorsqu’on les compare à la « police des aliments », toujours axés sur les restrictions alimentaires. En réalité, le rôle des nutritionnistes, particulièrement des nutritionnistes cliniciens/cliniciennes, est bien loin de cette perception. Ils sont en réalité des membres essentiels de l’équipe soignante d’un patient. Ils sont les seuls experts formés en interaction complexe entre la nutrition, l’hydratation et la physiologie dans le but de fournir une thérapie nutritionnelle médicale. Plutôt que de se concentrer sur la restriction de l’apport alimentaire, le nutritionniste lutte pour la prévention et le traitement de la malnutrition et des complications qui y sont liées.
« Nos nutritionnistes font preuve de créativité, de dévouement et d’ingéniosité », souligne Antoinette Di Re, directrice des Services multidisciplinaires, sites adultes (DSM), de la mission de la santé mentale. « Dans le contexte actuel de la COVID-19, leurs défis étaient encore plus grands ».
Quand la COVID-19 change la donne
Pendant la pandémie, le travail des nutritionnistes du CUSM a changé de façon importante. Cette situation a précipité la mise à niveau des compétences de certains nutritionnistes qui ont été redéployés dans de nouveaux secteurs pour répondre aux exigences de la pandémie en matière de population de patients. Le manque de contact avec les patients a été l’une des difficultés rencontrées par les nutritionnistes au cours des derniers mois. Ils se sont adaptés en utilisant des alternatives telles que la communication à distance et la collecte d’informations auprès d’autres membres de l’équipe de soins.
Cela a rendu les évaluations nutritionnelles plus difficiles en raison de l’absence d’évaluations physiques et a augmenté les obstacles à la communication, en particulier avec les patients souffrant de troubles de l’audition ou de la parole.
Malgré plusieurs défis, les nutritionnistes ont continué à s’adapter en maîtrisant les pratiques de télécommunication pour recueillir les informations nécessaires avec les membres de la famille et leur ont également offert du réconfort pendant les périodes d’isolement.
Les nutritionnistes travaillant avec des patients COVID ont relevé le défi et géré les nombreuses implications nutritionnelles de ce virus. Dans les unités COVID, le manque d’appétit, d’odorat et de goût, les vomissements et la diarrhée, l’essoufflement et l’utilisation de la ventilation forcée et non invasive exposent ces patients à un risque de malnutrition et de déshydratation sévères, nécessitant l’expertise d’un nutritionniste pour modifier le régime alimentaire thérapeutique, la supplémentation orale et l’alimentation par sonde. Les nutritionnistes ont constamment plaidé pour le bien-être nutritionnel des patients COVID, jouant un rôle crucial dans leur rétablissement.
Des défis importants, un travail remarquable
Quelques nutritionnistes du CUSM ont relevé des défis encore plus différents de leur rôle habituel durant cette pandémie, soit en se portant volontaires à effectuer des prélèvements COVID-19 au centre de dépistage du CUSM ou en étant des bénévoles dans des CHSLD, fournissant des soins directs aux résidents.
« Nos nutritionnistes font un travail remarquable pour s’assurer que nos patients continuent à recevoir des soins innovants et de qualité exceptionnelle. Je les remercie pour leur quête constante à fournir des soins exemplaires ! » ajoute Antoinette Di Re.
En ce mois de la nutrition, reconnaissons le rôle essentiel que jouent les nutritionnistes dans les soins cliniques complexes prodigués à nos patients au CUSM.