Des temps difficiles surmontés grâce à un esprit d’équipe renouvelé
Si vous visitez la clinique de dépistage (CDD) de la COVID-19 du site Glen un vendredi, vous remarquerez que les employés portent quelque chose de rose. Non, ce n’est pas vos yeux qui vous jouent un tour!
Baptisée « Vendredi rose », cette tradition a vu le jour à l’unité des soins intensifs de l’Hôpital général de Montréal (HGM). Après deux années très difficiles, cette tradition permet de reconnaître tout le travail accompli durant la semaine et de tisser des liens solides au sein de l’équipe.
Répondre à l’appel du devoir
En août 2020, après avoir appris des tragédies survenues dans les résidences pour personnes âgées et les CHSLD, Christiana Howe a voulu aider le milieu de la santé en étant la première infirmière retraitée à joindre l’équipe de la clinique. À l’époque, elle ne savait pas qu’elle y resterait aussi longtemps, alors qu’elle commençaau triage pour devenir plus tard chef de service.
Au début, la clinique était ouverte au public ainsi qu’aux employés. « C’était un chaos organisé. Il y avait beaucoup de monde et nous testions les personnes lorsqu’elles arrivaient au service au volant ou à pied », se souvient Christiana. « Peu importe ce que les gens avaient, ils voulaient se faire dépister pour la COVID. Certains étaient trèsmalades et au lieu d’aller aux urgences, ils venaient faire un test. Au fil des ans, nous avons emmenéplusieurs patients aux urgences. »
Vague Omicron : un moment stressant pour la clinique de dépistage
John MaruTampus est un infirmier auxiliaire et travaille à la clinique de dépistage depuis la cinquième vague. Lorsqu’il est arrivé au Québec, John voulait réorienter sa carrière, mais a renoué avec la profession afin de pouvoir aider là où on avait le plus besoin de lui.
Le premier jour de travail de John a coïncidé avec l’augmentation des cas d’Omicron. Les gens étaient inquiets pour le temps des fêtes et la demande pour des tests avait fortement augmenté. « Lorsque je me suis présenté à la clinique, les employés étaient très occupés. Comme j’avais de l’expérience, ma séance d’orientation a été terminée en deux heures et j’ai été mis au travail », raconte John.
Christiana se souvient également que l’apogée d’Omicron a été un moment très stressant. « Au plus fort d’d’Omicron, il y avait beaucoup de roulement de personnel et l’esprit d’équipe a été mis à mal. ».
Prendre le temps de reconstruire
La clinique a depuis subi de nombreux changements, s’étant adaptée à l’augmentation de la demande. « Avant, nous venions travailler et rentrions chez nous après. Maintenant, nous nous appelons la famille CDD et nous sommes comme frères et sœurs. Je n’avais jamais vécu cela dans un milieu de travail et cela fait toute la différence », se souvient John. « Il y a une cohésion entre nous et nous avons une culture de travail. Nous participons aux “vendredis roses” et nous avons même fait de la zoothérapie avec un chien qui est venu nous rendre visite.
« Lorsque le vendredi rose a commencé, nous traversions une période difficile et cela a été très positif pour l’équipe. Il était temps de repartir à zéro et de se retrouver. Cela nous a beaucoup aidés », explique Christiana.
Pour célébrer la fin de la semaine, ils prennent maintenant des photos et les accrochent au tableau souvenir.