Un partenariat essentiel entre le CUSM et Héma-Québec pour sauver des vies

Chaque jour, grâce à un partenariat essentiel entre le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et Héma-Québec, des familles endeuillées trouvent un sens à leur douleur en contribuant à sauver ou améliorer la vie d’autrui. Depuis l’été 2024, une collaboration étroite s’est tissée entre Dominique Simard, coordonnatrice en développement et en prélèvement des tissus humains chez Héma-Québec, et les infirmiers cliniciens Wendy Sherry et Andrew Chan, spécialistes du don d’organes et de tissus au CUSM. Ensemble, ils forment une équipe dévouée qui accompagne les familles, respecte les volontés des défunts et veille à chaque étape du processus de don de tissus, avec humanité et rigueur.

Wendy Sherry, Andrew Chan, Dominique Simard


« Notre travail se fait vraiment en équipe. Nous évaluons l’admissibilité des personnes décédées pour les dons d’organes et de tissus, en collaboration avec les familles des défunts, afin de veiller à respecter le consentement, la décision et la volonté de ceux-ci. Par la suite, si tout est réglementaire, j’effectue le prélèvement des tissus oculaires sur place au CUSM. Le prélèvement des autres types de tissus se fait chez Héma-Québec. », souligne Dominique.

Un don pour changer la vie de vingt personnes 

Le don de tissu humain consiste à prélever des tissus sur le corps d’une personne décédée, tels que la cornée, les os, la peau et les valves cardiaques, pour qu’ils soient par la suite greffés sur une autre personne qui en a besoin. Si tous les tissus sont prélevés, un seul donneur peut être en mesure d’aider jusqu’à 20 personnes. 

« Selon le type de tissu, l’âge de la personne décédée est un facteur à considérer. Par exemple, nous pouvons seulement prélever un tissu oculaire chez une personne qui a entre 2 ans et 85 ans. Du côté des os, c’est de 15 ans à 75 ans. Il y a aussi plusieurs critères médicaux à respecter, afin de s’assurer que la qualité du tissu prélevé est optimale. C’est pour cette raison que la collaboration de la famille d’un défunt est primordiale, car ils doivent notamment remplir un questionnaire médico-social », mentionne Dominique.

Une discussion difficile, mais nécessaire

Il existe trois façons d’exprimer son consentement au don d'organes et de tissus : en s’inscrivant au registre de la RAMQ; en s’inscrivant au registre de la Chambre des notaires du Québec; ou en signant l’autocollant au dos de sa carte d’assurance maladie.

Dominique est bien consciente que la mort est un sujet tabou. Même si le consentement est donné par la personne, c’est la famille qui doit donner son accord en fonction des valeurs de son être cher, d’où l’importance d’avoir une discussion au préalable, afin de s’assurer que les volontés du défunt soient respectées. Cette conversation entre proches ou amis  est parfois difficile, mais elle peut venir changer le cours de plusieurs vies. 

« On encourage tout le monde à parler avec leurs proches de leur volonté concernant le don d’organes et de tissus. Wendy, Andrew et moi sommes aussi là pour soutenir les familles des personnes décédées durant tout le processus. La Semaine nationale du don d’organes et de tissus aide aussi beaucoup à sensibiliser et à informer la population sur l’importance du don d’organes et de tissus pour sauver des vies. », explique Dominique.

 

Pour en savoir plus sur la Semaine nationale du don d’organes et de tissus : https://www.transplantquebec.ca/sndot

Pour en savoir plus sur Héma-Québec : https://www.hemaquebec.ca/