Cinq chercheurs de l’IR-CUSM reçoivent un nouveau financement, provenant de MI4
Des projets de pointe portant sur l’infection et l’immunité soutenus à la quatrième étape de l’octroi de financement du programme Subventions de fonds d’amorçage
Source : MI4 et l'IR-CUSM.
L’Initiative interdisciplinaire en infection et immunité (MI4) de l’Université McGill a récemment annoncé l’octroi de financement à la quatrième étape de son programme Subventions de fonds d’amorçage (SFA). Des membres de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR CUSM) sont cochercheurs dans chacun de ces projets.
Le programme SFA apporte son soutien à des approches novatrices qui se penchent sur les deux volets thématiques de MI4, soit l’infection et l’immunité. La recherche proposée doit être interdisciplinaire, et les deux cochercheurs doivent représenter deux domaines du savoir-faire et de l’expérience de deux institutions différentes de l’écosystème McGill. Parmi les cochercheurs des projets de l’IR CUSM qui viennent de recevoir du financement de MI4 figurent le Dr Don Vinh, Joyce Rauch, Ph. D. et Michael Reed, Ph. D., du Programme en maladies infectieuses et immunité en santé mondiale, la Dre Dao Nguyen, du Programme de recherche translationnelle sur les maladies respiratoires, et Anie Philip, Ph. D., du Programme de recherche : blessure, réparation, récupération. Tous ces chercheurs sont membres du corps professoral de l’Université McGill.
Seize demandes de subvention ont été reçues et ont fait l’objet d’une révision par un jury formé de six experts externes. Les cinq équipes retenues ont chacune reçu la somme de 150 000 $ (75 000 $ par cochercheur principal).
« Lors de la quatrième étape d’octroi de financement du programme SFA, MI4 a octroyé plus de 4,2 millions de dollars pour soutenir 28 projets en lice. Les résultats de l’octroi de ces subventions ont déjà commencé à porter leurs fruits, comme le décrit en détail notre rapport annuel », a déclaré le directeur par intérim de MI4, Marcel Behr, professeur au Département de médecine et scientifique senior à l’IR-CUSM.
Présentation des quatre projets retenus au titre du programme Subventions de fonds d’amorçage
Donald Vinh, scientifique à l’IR-CUSM et professeur agrégé au Département de médecine, et David Juncker, professeur et directeur du Département de génie biomédical, vont utiliser la subvention pour combiner l’expérience en immunologie du laboratoire de Donald Vinh avec le savoir-faire et l’expérience en génie biomédical du laboratoire de David Juncker, afin de mettre au point le prototype d’un test rapide de dépistage de la COVID-19 visant à identifier la présence d’autoanticorps anticytokines chez les patients atteints de la COVID 19.
« Grâce au programme SFA de MI4, nous allons être en mesure de redéfinir notre technologie de laboratoire-sur-puce pour la prédiction des résultats relatifs à la COVID-19 et de la faire rayonner à l’extérieur du laboratoire, et de la tester du côté des patients », a ajouté le professeur Juncker.
Dao Nguyen, scientifique à l’IR-CUSM et professeure agrégée au Département de médecine, ainsi que Karine Auclair, professeure au Département de chimie, proposent une approche unique relative aux agents antimicrobiens, en réunissant des experts de la collecte et la culture de micro-organimes polaires, des interactions hôte-pathogène, de la résistance aux antimicrobiens, de la chimie et de la découverte de médicaments.
« Grâce au financement que nous venons de recevoir, nous prévoyons franchir des étapes importantes qui nous permettront d’occuper l’espace de la découverte d’agents antimicrobiens avec un portefeuille de découverte de médicaments novateur et durable. Ce positionnement permettra à notre équipe de trouver de nouveaux partenaires et de nouvelles sources de financement à long terme », a déclaré la professeure Auclair.
Anie Philip, scientifique senior à l’IR-CUSM et professeure au Département de chirurgie, ainsi que Dieter Reinhardt, professeur au Département d’anatomie et de biologie cellulaire, ont reçu une subvention afin d’étudier la sclérodermie (sclérose systémique); il s’agit d’une maladie chronique du tissu conjonctif caractérisée par un durcissement (fibrose) de la peau et des organes internes.
Les travaux antérieurs d’Anie Philip et de Dieter Reinhardt ont démontré que le gène CD109 soluble est une molécule potentiellement endogène et potentiellement dotée de propriétés antifibrotiques, et que les cellules stromales mésenchymateuses sécrètent cette protéine. Avec le programme SFA, leur objectif principal est de déterminer si le gène CD109 soluble libéré par les cellules stromales mésenchymateuses peut réduire la teneur en fibrose dans des modèles animaux de sclérose systémique et dans des biopsies de la peau chez des patients atteints de sclérose systémique.
« Le professeur Reinhardt et moi sommes enthousiastes à l’idée de recevoir une subvention au titre du programme SFA de MI4; cette subvention va bénéficier grandement aux travaux de recherche auxquels nous collaborons, qui visent à déterminer si le gène CD109 libéré par les cellules stromales mésenchymateuses peut réduire la teneur en fibrose dans la sclérodermie. Nous prévoyons que nos travaux de recherche vont constituer le fondement du développement de nouveaux traitements pour la sclérodermie », a poursuivi la professeure Philip.
Judith Mandl, professeure adjointe au Département de physiologie de l’Université, et Joyce Rauch, scientifique senior à l’IR-CUSM et professeure au Département de médecine, travaillent sur un projet, The impact of viral infection on the initiation and development of systemic lupus erythematosus (SLE) ([traduction] l’impact de l’infection virale sur le début et le développement du lupus érythémateux systémique [LES]). Leur objectif est d’offrir une compréhension de la manière dont les infections virales ont une incidence sur le LES et sur le moment où cette incidence se manifeste.
Les travaux de recherche susmentionnés peuvent avoir une incidence sur le LES et sur les soins destinés aux patients. Le LES est une maladie auto-immune qui touche environ 4,4 Canadiens sur 100 000; elle peut entraîner des symptômes se manifestant la vie durant, qui peuvent nécessiter un traitement à long terme de cette affection chronique et entraîner un décès prématuré.
« Nous sommes ravis de recevoir des fonds d’amorçage pour entreprendre la collaboration de notre nouveau laboratoire Rauch-Mandl. Cette collaboration donnera à nos laboratoires la chance de diversifier leurs activités dans un nouveau domaine. Ce sera enthousiasmant de commencer nos travaux – nous estimons qu’ils nous permettront d’approfondir notre compréhension de l’incidence d’une infection virale sur le développement et sur la progression de la maladie auto-immune qu’est le LES », a commenté la professeure Mandl.
Michael Reed, scientifique à l’IR-CUSM et professeur agrégé au Département de médecine, ainsi que Jesse Shapiro, professeur adjoint au Département de microbiologie et immunologie, vont adopter une approche multidisciplinaire pour lutter contre la tuberculose multirésistante. Les travaux de ces chercheurs vont ouvrir la voie au développement de nouveaux agents permettant de contrer la résistance pouvant s’ajouter aux régimes de traitement actuels visant à restaurer la sensibilité aux antibiotiques. »
Le programme SFA offre une possibilité unique pour ce qui est de prolonger la vie et l’utilisabilité des médicaments de première ligne contre la tuberculose actuellement disponibles; dans bien des cas, ces derniers ont perdu leur efficacité contre la tuberculose multirésistante.
« La subvention octroyée au titre du programme SFA offre une possibilité extraordinaire de réunir les compétences et les forces complémentaires de nos deux équipes de recherche – c’est-à-dire dans les domaines de la microbiologie moléculaire (laboratoire de Michael Reed) et de la biologie computationnelle (laboratoire de Jesse Shapiro) – pour créer un projet multidisciplinaire visant à identifier de nouvelles approches pour tenter de venir à bout de la menace mondiale que représente la tuberculose multirésistante. Il est important de souligner que, sans le soutien et l’élan que donne le programme SFA de MI4, ce nouveau projet enthousiasmant pourrait n’avoir jamais progressé au-delà du concept initial et des étapes de planification », a expliqué le professeur Reed.
La quatrième étape de l’ molécule potentiellement endogène et antifibrotique de financement du programme SFA de MI4 a été rendue possible grâce à la générosité de donateurs.
« Nous apprécions énormément la contribution de nos donateurs du milieu philanthropique, comme la Fondation Doggone et la Fondation de la famille Rossy », a conclu la codirectrice de MI4, Marie Hudson, professeure adjointe au Département de médecine.
À propos de MI4
L’Initiative interdisciplinaire en infection et immunité de McGill, ou MI4, vise à fédérer un groupe de plus de 200 scientifiques et chercheurs, dans le but de créer de nouvelles solutions aux maladies infectieuses et immunitaires, et de les mettre en œuvre pour les patients et les populations qui en ont le plus besoin.
Pour de plus amples renseignements, visitez la page Web suivante : MI4 Seed Fund Grant page.