Un temps précieux
Une expression propre à la médecine d’urgence, l’heure d’or souligne l’importance d’agir promptement et rigoureusement lorsqu’un traumatisme survient. Sur place, il faut composer rapidement le 9-1-1, en donnant des indications précises, pour que les secours arrivent vite sur les lieux et administrent sans tarder les soins prioritaires. Au centre de traumatologie, une équipe complète doit être sur le pied d’alerte, prête à intervenir.
L’heure d’or est donc un concept général mis au point dans le but d’augmenter les chances d’une personne grièvement blessée de survivre ou d’échapper à une invalidité grave. Elle suggère d'agir de façon ordonnée, dans les règles de la plus grande efficacité, pour assurer à la victime un avenir d’encore dix, vingt, cinquante années.
Être très bien organisé; ne rien laisser au hasard; être prêt 24 heures sur 24, 7 jours semaine, 365 jours l’an : c’est le mot d’ordre du programme de traumatologie de l’Hôpital général de Montréal.
Des équipes complètes de professionnels de la santé, de disciplines variées, sont désignées de garde pour couvrir toutes les cases horaires, tous les jours de l’année, congés fériés compris. Peu importe l’heure du jour ou de la nuit, quel que soit le nombre des victimes à soigner simultanément, ces spécialistes aguerris ne prendront de répit qu’une fois assurés d’un état stable du patient.
Pour eux, l’heure d’or, c’est ce moment précieux où la rigueur de leur intervention leur a permis de sauver une vie.
Surtout, l’heure d’or s’évalue par la règle d’or de tout le Centre universitaire de santé McGill : la prise en charge du patient se fonde sur les besoins personnels de celui-ci et de sa famille. C’est pourquoi le programme de traumatologie s’applique bien au-delà de la salle de réanimation de l’urgence; il englobe la chirurgie, les soins intensifs, la réadaptation, soit une quarantaine de disciplines et services au total.
L’intervention de l’équipe de traumatologie ne s’arrête pas lorsque la vie de la victime d’un traumatisme est hors de danger : elle se poursuit jusqu’à ce que cette personne ait pu réintégrer une place optimale dans son milieu. Et ce, peu importe s’il faudra des mois.