C'est la Semaine de l'action bénévole !

Nous tenons à exprimer nos plus sincères remerciements à nos plus de 2 200 bénévoles, y compris les auxiliaires, qui consacrent plus de 220 000 heures par année au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), généralement avec le sourire, parfois à travers les larmes et toujours du fond du cœur. Depuis des générations, les bénévoles sont un pilier du CUSM, manifestant leur dévouement et leur compassion inconditionnels dans les soins aux patients et à leur famille, sept jours par semaine, 365 jours par année.  

Maurice Demers and Andrée Sauvé
Maurice Demers et Andrée Sauvé

Demers, chaleureusement surnommé « Momo », réchauffe le cœur des patients de l’Hôpital Lachine en leur servant leur café matinal. Depuis sa retraite, M. Demers se rend à l’hôpital avec sa femme qui y travaille, afin de venir donner de son temps. « Au lieu d’être enfermé entre quatre murs, je préfère accompagner ma femme à l’hôpital et essayer de faire plaisir aux patients » dit-il. « Notre présence est si importante pour eux».

En tant que bénévole, M. Demers s’occupe de plusieurs tâches au sein de l’hôpital, incluant son implication lors des activités récréatives des patients. « Ce que je préfère, c’est de préparer le café pour les patients », explique M. Demers. 

L’équipe des bénévoles se rend au pavillon Camille-Lefebvre afin d’inviter les patients à venir boire un café et s’organise ensuite pour accompagner les patients au Café, afin qu’ils puissent sociabiliser avec les autres patients. 

« Quand je rentre le matin, je suis heureux de venir passer du temps avec une équipe aussi généreuse et rien ne me fais plus plaisir que d’amener un peu de joie dans la vie des patients », dit M. Demers.

Pour Andrée Sauvé, aussi bénévole au Café depuis 1 an et demi, passer du temps avec les patients lui apporte tellement plus que ce qu’elle donne. « Lorsque j’étais sur le marché du travail comme enseignante au primaire, je disais ne jamais avoir le temps de faire du bénévolat. Une fois retraité, je me suis dit qu’il était maintenant temps de passer à l’action », explique-t-elle.

« Je suis résidente de Lachine et je passais souvent devant l’hôpital. Un jour, je me suis demandé pourquoi ne pas venir faire de bénévolat ici? Je suis donc entrée et j’ai demandé à être bénévole. Je participe à la vie sociale des patients depuis ce temps ».

« Ayant travaillé avec les enfants durant toute ma carrière, j’ai rapidement réalisé que les patients âgés, tout comme les enfants, avaient besoin de beaucoup d’amour, d’affection et d’écoute », explique Mme. Sauvé.

Nevine Fateen, responsable des bénévoles, est présente depuis quelques mois à l’hôpital Lachine et au pavillon Camille Lefebvre afin de réaliser l’évaluation des besoins. « J’ai rencontré des bénévoles incroyables. Ils réalisent que s'ils ne viennent pas donner un peu de leur temps, certains patients n'auront tout simplement pas de visite ».

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Pierre Karl
Pierre Karl

La vie de Pierre Karl n’a pas été facile. Après un accident de travail en 2010, il a lentement décliné et s’est retrouvé seul, sans abri, à vivre dans la rue. Monsieur Karl, qui était un ancien alcoolique, a vu sa santé continuer à se détériorer sur plusieurs plans. En 2011, il a atterri à l’urgence de l’Hôpital général de Montréal (HGM) du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

« Tous les médecins et les infirmières se sont tellement bien occupés de moi et ont voulu m’aider », se rappelle monsieur Karl. 

Monsieur Karl raconte avoir été isolé et seul pendant une bonne partie de sa vie. Il ne s’occupait pas de lui-même et ne faisait pas du tout attention à sa santé. Ses relations avec le CUSM se sont approfondies lorsque toute l’étendue de ses problèmes de santé s’est révélée et qu’il a été pris en charge par diverses équipes soignantes. Monsieur Karl décrit la transition du statut de sans-abri à celui d’être traité par les équipes soignantes d’« ahurissante ». Il précise en souriant : « Je pouvais sentir la vérité de leur amitié. ».

Si on l’interroge sur la raison pour laquelle il est devenu bénévole, monsieur Karl répond qu’il a vu plusieurs hommes et femmes circuler à tous les étages dans leur veston bleu de bénévole si caractéristique et a décidé qu’il voulait devenir « l’un d’eux ». Il a ressenti le besoin de redonner à l’établissement qui s’était si bien occupé de lui. Après la période de probation et son acceptation au sein du programme, il s’est mis à fabriquer des sandwiches au Hospitality Corner. Il répartit maintenant ses trois journées de bénévolat par semaine entre le Hospitality Corner, où il est devenu serveur, la chirurgie d’un jour, où il accueille les patients et les aide à trouver les vestiaires, et la chirurgie colorectale, où il aide au classement.

À l’extérieur de l’hôpital, la vie de monsieur Karl s’est également améliorée. Il habite désormais en appartement et donne de son temps à son église. Entièrement sobre depuis quatre ans, il est devenu un homme très heureux, qui décrit les deux dernières années de sa vie comme « bénies ». Il compte sur l’amitié et le soutien des 1 100 bénévoles de l’HGM ainsi que d’une foule de médecins, infirmières et autres soignants qu’il a rencontrés à titre de patient et de bénévole.

Lorsqu’on lui demande ce qu’il aime le plus dans le bénévolat, monsieur Karl répond : « Les amitiés. Le soutien social est formidable. »

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guy marsolais
Guy Marsolais

L’octogénaire Guy Marsolais distribue des magazines gratuitement à toutes les cliniques du CUSM.

Bien qu’il ait pris sa retraite il y a de cela plusieurs années, l’octogénaire Guy Marsolais dit qu’il travaille plus fort que jamais en tant que bénévole à l’Hôpital Royal Victoria (HRV), et ce n’est pas de l’exagération!

Grâce à la générosité et à l’ingéniosité de M. Marsolais, toutes les salles d’attente d’un bout à l’autre du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et tous les hôpitaux de la région de

Montréal sont remplis de nouveaux magazines tous les mois. M. Marsolais se rend diligemment sur les lieux d’environ une dizaine de centres de distribution de magazines à travers la ville de Montréal et remplit personnellement sa voiture de boites de magazines qu’il distribue ensuite aux hôpitaux du CUSM.

Ex-directeur commercial retraité, M. Marsolais a entamé sa carrière de bénévole au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) il y a de cela 26 ans, au sein de l’unité de soins de longue durée de l’HRV, et il ne s’est jamais arrêté! En 2000, il s’est concentré sur la distribution de magazines après avoir réussi à développer quelques contacts dans l’industrie.

« J’ai pensé que je pourrais dédier mon travail de bénévole aux salles d’attente et améliorer l’expérience des gens qui s’y retrouvent en leur donnant de nouveaux magazines actuels », explique M. Marsolais.

En plus de distribuer des magazines aux hôpitaux du CUSM, M. Marsolais en distribue aussi dans la grande région de Montréal, dont l’Ouest-de-l’Île et la ville de Laval.

« Je ne peux pas garder les boites chez moi trop longtemps, donc je dois visiter les hôpitaux assez souvent », dit-il en riant.

M. Marsolais estime qu’il a livré plus de 3 millions de magazines depuis qu’il a commencé à compter en 2010 et il prévoit continuer de le faire avec plaisir tant et aussi longtemps que cela aide les gens.

Lorsqu’il n’est pas occupé à transporter des boites dans sa voiture, M. Marsolais consacre également 4 heures par semaine, tous les mercredis, à l’Hôpital Notre-Dame, où il visite personnellement les patients un par un; un engagement qu’il considère comme étant complémentaire à ses autres activités bénévoles.

« On n’a pas toujours besoin de connaitre les gens personnellement pour donner au suivant », explique M. Marsolais. « Faire du bénévolat, c’est une des expériences les plus gratifiantes possible. Notre travail est tellement apprécié. Le plus beau merci à recevoir est celui d’un patient reconnaissant. Il s’agit d’un sentiment absolument incomparable. »

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Andrew Sharp
Andrew Sharp

Andrew Sharp a toujours su qu’il voulait être bénévole à l’Hôpital de Montréal pour enfants. « Mes enfants ont été hospitalisés ici à quelques occasions, et j’ai toujours souhaité faire du bénévolat, mais je n’avais pas le temps », raconte-t-il. « J’ai décidé de m’impliquer après avoir pris ma retraite. » Depuis les cinq derniers mois, Andrew passe quelques heures les lundis et mercredis avec deux patients en particulier. Le lundi matin, il accompagne un garçon de trois ans en dialyse, et le mercredi après-midi, il met le cap sur l’unité 7C1 pour jouer avec Loïc.

« J’adore découvrir de nouvelles choses avec Mario, le petit garçon en dialyse, dit-il. Il est adorable et il aime vraiment la musique. Il a un grand sens du rythme, et parfois il se met à danser juste en écoutant le son des appareils de dialyse! »

Plus récemment, Andrew a aussi passé du temps avec Loïc, et les deux adorent faire des combats à l’épée dans le corridor. « Il s’agit de se lier d’amitié avec ces enfants et de soulager un peu le personnel. La première fois que j’ai rencontré Mario, il avait peur de moi, mais maintenant, il est tout excité quand j’entre dans la chambre, parce qu’il sait que je suis là pour jouer avec lui. »

Andrew souligne avec reconnaissance que les infirmières en dialyse l’ont aidé à mieux connaître Mario et lui ont donné des indices sur ce qu’il aime et n’aime pas. « J’ai toujours aimé être entouré d’enfants. J’aime les faire rire et les voir s’épanouir si rapidement, dit-il. C’est une bonne pratique pour le moment où je serai grand-père, si ça arrive! »

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Lorraine Gareau
Lorraine Gareau

Lorraine Gareau a commencé à s’impliquer auprès du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) il y a 14 ans alors qu’elle était en visite à l’Institut thoracique de Montréal (ITM) et qu’elle a été interpelée par le service des bénévoles qui était en pleine campagne de recrutement ! Elle a d’abord travaillé auprès de patients recevant des soins de longue durée, puis à l’Institut neurologique de Montréal, plus particulièrement au sein du programme de visites amicales où elle a œuvré pour la plus grande partie de ces 14 années.

Mme Gareau s’est toujours vivement intéressée aux questions de santé, notamment aux enjeux en soins infirmiers et en psychiatrie, mais n’a pu faire carrière dans le domaine de la santé en raison de ses propres problèmes de santé. « Je n’ai pas pu poursuivre mes études dans le domaine qui m’intéressait, mais j’adore aujourd’hui faire du travail bénévole, car j’ai une réelle compréhension de ce que vivent les gens, dit-elle. En raison de mes propres problèmes de santé, je peux m’identifier à eux et eux à moi : ils savent qu’ils ne sont pas seuls. »

L’engagement de Lorraine Gareau et le soutien qu’elle offre aux patients et à leurs proches depuis toutes ces années ont un impact fort positif sur eux. En leur tenant compagnie, en discutant avec eux et en leur apportant du réconfort durant leur séjour à l’hôpital, elle fait en sorte que les patients vivent une expérience moins stressante et moins angoissante.

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MCI volunteers
Comité des utilisateurs - ITM

L’Institut thoracique de Montréal (ITM) est l’un des nombreux établissements du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) qui profitent régulièrement des visites de bénévoles. Depuis longtemps en effet, les bénévoles du CUSM participent au programme d’activités récréatives aux unités de soins de longue durée, mais ils sont également impliqués régulièrement aux unités de soins de courte durée, à l’hôpital de jour et à l’unité des soins intensifs (USI).

Grâce au généreux soutien du comité des patients de l’ITM, le service des bénévoles a récemment été en mesure d’offrir aux patients et à leurs familles un petit extra lors de leurs visites amicales. En effet, on a mis sur pied le programme Chariot à café par lequel les bénévoles circulent aux étages et offrent un bon café tout frais.

« C’est incroyable comme une petite attention peut faire toute la différence, souligne Alexandra Bernard, superviseure des bénévoles à l’ITM, à l’hôpital neurologique de Montréal et l’Hôpital Royal Victoria. Les patients apprécient grandement qu’on leur offre ainsi un café bien frais et que des gens aient pensé à mettre à leur disposition des petites gâteries, ce qui n’est pas habituel lorsqu’on se trouve à l’hôpital. »

Et on a pu dégager du financement pour offrir ce service par les bénévoles durant les week-ends. De nombreux patients profitent de ces petites attentions, particulièrement ceux qui n’ont ni famille, ni visiteurs et qui, souvent, trouvent le temps long durant le week-end.

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