Outils de travail : la simulation par 
ordinateur aide à planifier la transition

Un modèle de simulation représentant un système assume ou imite les qualités extérieures pertinentes du système en question, dans le but d’inférer comment le système réel va opérer.  Manuel D. Rossetti, Simulation Modeling and Arena, (Hoboken:  John Wiley & Sons, 2010).

L’industrie manufacturière a recours à la simulation par ordinateur aux fins de tests opérationnels depuis des années. Ce n’est que récemment qu’on y a plus souvent recours dans le contexte hospitalier où l’emphase est mise sur les patients. La simulation par ordinateur est utilisée pour résoudre des problèmes ayant trait au flux de patients, aux horaires, à la logistique et au transport au sein des établissements de soins de santé. Le Bureau de soutien à la transition du CUSM a présentement recours à la simulation par ordinateur comme outil de vérification dans le but d’explorer différents scénarios, sans interrompre les activités quotidiennes. Dans le domaine des soins de santé, il s’agit d’un élément essentiel à l’amélioration continue et à la mise en place d’un processus décisionnel robuste.  

Au Bureau de soutien à la transition, les gestionnaires de projets considèrent la simulation par ordinateur comme un outil des plus précieux. Munis des données nécessaires recueillies en collaboration avec 

le secteur de qualité et de performance, les programmeurs sont capables de construire un modèle qui reflète le mieux une situation réelle donnée. L’ajustement des horaires et du nombre de ressources à l’œuvre nous permet d’observer les acquis du modèle en matière d’efficacité selon les résultats de la simulation. La direction devient alors en mesure de mettre des solutions alternatives à l’épreuve à l’intérieur du logiciel et prendre des décisions selon des données statistiquement significatives.

« D’un bout à l’autre du CUSM, nos équipes travaillent d’arrache-pied dans le but d’optimiser les processus et les pratiques. Les outils comme la simulation par ordinateur sont indispensables alors que l’on tente d’identifier quelles améliorations sont nécessaires et prendre des décisions bien réfléchies pour l’avenir », explique Marie-Claire Richer, directrice du Bureau de soutien à la transition. 

La simulation s’est avérée très utile pour les services chirurgicaux du CUSM dont le but était de déterminer la distribution optimale des spécialisations par site hospitalier, selon les volumes actuels. Le modèle a pris en considération certaines contraintes, dont le nombre total de blocs opératoires, les horaires, les blocs de temps alloués, la sévérité des cas, les heures supplémentaires et la saisonnalité. Sans outil du genre, il serait très difficile de comparer des scénarios alternatifs de façon aussi solide. Ce type d’environnement ne peut être testé en temps réel sans mettre en péril la qualité des soins prodigués aux patients ou sans interrompre l’horaire des chirurgies.

« En fournissant des preuves basées sur les données probantes pour soutenir le processus décisionnel, nous sommes en pleine gestion proactive des risques et nous minimisons les coûts et les futures perturbations opérationnelles », explique Robert Kuy, gestionnaire de projet au Bureau de soutien à la transition. 

« Lorsqu’il question de pratiques d’harmonisation et d’optimisation, ce sont nos professionnels des soins de santé qui sont responsables d’implanter n’importe quel nouveau système », dit Richer. « Le Bureau de soutien à la transition est là pour les soutenir et leur fournir les informations nécessaires pour prendre les meilleures décisions, et la simulation par ordinateur nous aide à le faire. »