La clinique MPOC du CUSM aide les patients à respirer un peu mieux

Les patients souffrant de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) sont souvent à bout de souffle. L’essoufflement complique considérablement des activités simples comme parler, marcher ou se vêtir. Cette maladie, qui est la quatrième cause de mortalité au Canada, englobe la bronchite chronique et l’emphysème et provoque une accumulation de mucus, une toux et un blocage des voies respiratoires. De plus, malheureusement, l’anxiété, l’isolement et la déprime se mettent souvent de la partie.

La MPOC et le tabagisme

Le tabagisme est la principale cause de MPOC (90 % des cas). Plus un individu fume longtemps, plus ses risques de souffrir de la maladie augmentent. L’abandon du tabac est le meilleur moyen de ralentir la progression de la MPOC.

Voir : Vous avez peut-être une MPOC si…

Il faut une équipe de professionnels comme celle de la Clinique de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et du Programme de réadaptation pulmonaire de l’Institut thoracique de Montréal du Centre universitaire de santé McGill (ITM-CUSM) pour aider les patients à affronter cette maladie.

Selon le pneumologue et directeur de la clinique, le Dr Jean Bourbeau, l’atteinte pulmonaire est déjà installée à l’apparition des symptômes de la MPOC. C’est pourquoi le diagnostic de la maladie est généralement tardif. « Le patient est alors déjà affligé par un essoufflement et une perte d’autonomie, dit-il. C’est la raison pour laquelle il importe d’intensifier les efforts pour faire connaître la MPOC, en améliorer le diagnostic et optimiser les stratégies thérapeutiques. »

Une approche intégrée de soins

Le programme de recherche et d'expertise clinique en MPOC du CUSM est reconnu au Canada et à l’étranger. L’équipe dirigée par le Dr Bourbeau a réalisé des études qui ont démontré que la façon la plus efficace de réduire la fréquence des hospitalisations et les visites aux salles d'urgence est d’adopter une approche intégrée de soins basée sur la gestion des cas et l'autogestion des patients. La force de ce programme réside dans le fait que les résultats des recherches sont rapidement intégrés à la pratique. Plus important encore, du point de vu clinique les patients bénéficient des soins d'une équipe interdisciplinaire, d’un programme de réadaptation pulmonaire et du site éducatif Mieux vivre avec une MPOC.

« Nous enseignons aux patients à adapter leur comportement pour gérer leur maladie, explique Rita Abi-Maroun, infirmière clinicienne à la clinique MPOC. Puisque le tabagisme est la principale cause de MPOC, nous disons aux patients que l’abandon du tabac est le meilleur moyen de ralentir la maladie. La prise de médicaments et la participation au programme de réadaptation pulmonaire sont également utiles. »

En plus des pneumologues et des infirmières, une vaste équipe de professionnels de la santé en physiothérapie, en inhalothérapie, en ergothérapie, en nutrition et en travail social soutiennent les patients dans leur parcours avec la MPOC. Lorsqu’ils en ont besoin, les patients sont dirigés vers d’autres services du CUSM ou de la communauté.

« Nous collaborons avec les patients et leur familles, les aidons à être autonomes, à demeurer le plus en santé possible et à améliorer leur qualité de vie, affirme Mme Abi-Maroun. Nous sommes tous très fiers d’être membres de la clinique MPOC. »






copd team

De gauche à droite, rangée du haut : Chandni Patel, inhalothérapeute; Josée Fortin, travailleuse sociale; Alexandre Joubert, infirmier clinicien; Jini Joo, ergothérapeute; et Rita Abi-Maroun, infirmière clinicienne.

De gauche à droite, rangée du bas : Josée Morin, étudiante en Travail social; Anne Hatzoglou, physiothérapeute; Isabelle Drouin, infirmière clinicienne; et Courtney Wilkinson Maitland, assistante de recherche.