Chapeau aux centres de ressources en soins infirmiers du CUSM !
Lorsque la pandémie de la COVID-19 a frappé en mars dernier, les centres de ressources en soins infirmiers (CRSI) du CUSM ont été sollicités d’urgence pour réaffecter le personnel aux secteurs qui avaient le plus besoin d’aide : les stations de triage, les unités COVID-19, le service des urgences et les unités de soins intensifs. La demande d’expertise en soins infirmiers était élevée et le mouvement interne des ressources, une priorité.
Gianna Lepiane, directrice du centre de ressources en soins infirmiers de l’Hôpital général de Montréal et de l’Hôpital Royal Victoria, affirme que les plus grands défis rencontrés provenaient des changements constants et de l’évolution des besoins. « La situation évoluait chaque jour, parfois même chaque heure, car de nouvelles unités étaient ouvertes et d’autres étaient transformées en étages COVID-19. Nous transférions le personnel de leurs unités habituelles vers un nouvel environnement de travail ainsi qu’une clientèle de patients différente. Ces changements étaient importants pour tout le monde et la réponse positive des infirmières, des PAB et des coordinateurs d’unité a été incroyable », explique Gianna.
Un autre élément de complexité consistait à désigner clairement qui travaillerait dans une zone chaude ou froide. « Dès le départ, nous savions à quel point le virus était contagieux et nous devions identifier qui travaillerait dans une zone COVID ou non COVID. Il était essentiel d’identifier ces zones à notre personnel afin de pouvoir envoyer des ressources aux unités appropriées », explique Gianna.
Cindy McCartney dirige le CRSI à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Selon elle, la solidarité entre les professionnels a été vraiment remarquable. « Tout au long de la pandémie, chaque fois que nous avons lancé un appel à l’aide aux commis, aux infirmières, aux infirmières auxiliaires, aux préposés aux bénéficiaires, aux inhalothérapeutes et aux autres professionnels de la santé, plusieurs se sont portés volontaires pour être transférés parce qu’ils savaient à quel point on avait besoin d’eux de toute urgence dans les sites pour adultes et dans les CHSLD. Malgré l’ampleur des déplacements à l’HME, à aucun moment les soins pédiatriques n’ont été interrompus. Grâce à une excellente collaboration, nous avons pu maintenir tous les services urgents et semi-urgents qui étaient indispensables ».
« Je dis toujours aux gens que le CNRC est le cœur de l’hôpital », déclare Bruno Poudrier, directeur du CRSI à l’hôpital de Lachine. « Le travail que mon équipe a accompli pour réaffecter les ressources à nos tentes de réanimation, d’urgence et d’essai a été tout simplement colossal. Comme il s’agit d’un site froid, nous devions garantir qu’il n’y aurait pas d’exposition et de va-et-vient entre les infirmières qui faisaient des quarts de travail au Pavillon Camille-Lefebvre et à l’hôpital lui-même. Nos résidents en soins de longue durée sont extrêmement vulnérables et beaucoup d’entre eux sont sous respirateur. Pour que le site reste froid, il n’y avait absolument aucun moyen d’envoyer du personnel dans les deux sens. Je suis extrêmement fier que nous soyons l’un des trois CHSLD de Montréal à ne compter aucun cas de COVID, et ce, grâce à nos mesures », dit Bruno, qui est à l’Hôpital de Lachine depuis une période remarquable de 33 ans !
Au Neuro, les défis étaient similaires. La collaboration, le travail d’équipe et la résilience ont rendu la réaffectation de chacun plus facile. « Nous avons travaillé sur une base volontaire et je suis reconnaissante que tant d’infirmières aient offert leur aide à la table d’exception de l’entrée, dans d’autres unités ou sur d’autres sites. C’est vraiment un témoignage incroyable de la flexibilité et de la polyvalence de notre équipe. Je pense que la crise de la COVID-19 a rendu notre équipe plus forte parce que tout le monde s’est mobilisé pour s’entraider. Nous nous sommes continuellement adaptés aux nouveaux changements qui se présentaient, jonglant rapidement pour trouver un équilibre entre la dotation du Neuro et l’envoi de personnel excédentaire vers d’autres sites ou CHSLD », explique Josée Lizotte, responsable du CRSI au Neuro.
Lorsqu’on lui demande comment son équipe a réagi à la crise, Gianna Lepiane déborde de fierté : « J’ai la meilleure équipe ! Je suis très fière de la façon dont elle a relevé les défis, malgré le rythme effréné causé par la pandémie. C’est grâce à tous les membres de l’équipe que nous avons pu aider efficacement les responsables à doter leurs unités en personnel. Chapeau à toute l’équipe ! »