Félicitations à l’unité de dialyse de Lachine pour l’absence totale d’infection dans ses cathéters centraux depuis janvier 2019!

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) félicite chaleureusement l’unité de dialyse de l’Hôpital de Lachine, qui a connu une impressionnante période sans infection : en effet, depuis le début de 2019, il n’y a pas eu la moindre infection dans les cathéters veineux centraux (CVC). Lu Yu Jiang, infirmière gestionnaire adjointe, associe cette victoire entre autres à la culture de transparence qui règne au sein du département.

« Les infirmières ici font un travail formidable, non seulement sur le plan du nettoyage, mais aussi de la communication, dit-elle. La transparence fait partie intégrante de notre culture. C’est notre façon de nous tenir mutuellement responsables. »  

En effet, quand elles prennent la relève d’une collègue, les infirmières commencent par vérifier que tous les cathéters des patients sont propres. Si une infirmière remarque ne serait-ce qu’une petite tache de vieux sang, ou voit que le pansement est déplacé d’un iota, elle s’assure de montrer à sa collègue comment mieux faire pour la prochaine fois.

Unité de dialyse de l'Hôpital de Lachine
Rangée avant, de gauche à droite : Lu Yu Jiang, infirmière gestionnaire adjointe; France Nadon, Prévention et contrôle des infections;  Harold Villaruel, ICS; Johanne Venne, coordonnatrice de l’unité; Souksana Phomthavong, IA; Stéphanie Leduc, IA; Thao Nguyen, IA; Nancy Filteau, infirmière gestionnaire. Rangée arrière, de gauche à droite : Daouda Togola, IA;  Rodica Teleman, IA; Bill Fani, PAB

Le pouvoir de la prévention

Étant donné que les cathéters sont placés très près du cœur, l’infection est la plus grave complication possible pour un patient en dialyse; il peut tomber gravement malade et même se retrouver à l’unité de soins intensifs. À l’unité de dialyse de Lachine, le personnel prend toutes les précautions nécessaires pour prévenir les infections, même en se fiant sur son intuition.

« Les signes visibles d’une infection ne se manifestent que quelques jours après la propagation des bactéries, explique Lu. C’est pourquoi nous ne tergiversons pas quand notre intuition nous dit que quelque chose ne va pas. Nous n’arrêtons jamais de nous interroger : Ai-je bien nettoyé? Ai-je vraiment fait du bon travail? Je n’arrête pas de dire à mon équipe – nettoyez, nettoyez, nettoyez! »

Répondre aux besoins des patients

À l’unité de dialyse, la communication sert aussi d’outil pour responsabiliser les patients.

« Nous prenons le temps d’enseigner les bonnes pratiques d’hygiène à nos patients de façon à ce qu’ils aient confiance en eux pour s’occuper de leur cathéter », rapporte l’infirmière Stéphanie Leduc. « L’une des choses sur lesquelles nous insistons, c’est le bain. Comme l’humidité favorise le développement des bactéries, nous enseignons à nos patients à se laver autrement que sous la douche, par exemple avec une éponge. »

De nombreux patients sont contents de suivre les conseils éclairés des infirmières, mais certains trouvent difficile de faire des compromis. Dans ce cas, Lu précise que les infirmières choisissent d’agir dans une perspective de prévention des infections en faisant preuve de compassion.  

« Si nous savons que le patient va prendre une douche malgré nos directives sur les meilleures pratiques, nous allons lui suggérer de bien recouvrir le site du cathéter et le pansement avec une membrane en plastique, en s’assurant de bien la fixer pour éviter que l’eau s’infiltre, explique Lu. À son prochain rendez-vous en dialyse, nous allons inspecter la zone pour nous assurer que le pansement est intact. »

Lu note que les patients se relâchent parfois sur les bonnes pratiques d’hygiène quand ils n’ont pas le moral. Dans ces situations, les infirmières redoublent d’efforts pour rappeler à leurs patients de rester forts.

« Certains de nos patients sont avec nous depuis des années, dit Lu. Nous sommes comme une famille. »

L’unité de dialyse de l’Hôpital de Lachine s’occupe de 90 patients qui reçoivent des traitements de dialyse trois fois par semaine. Le CUSM tient à féliciter tous les membres du personnel de l’unité qui ont contribué à cette importante réussite – continuez votre formidable travail!