En santé, les TI, c’est vital – Partie 2 : miser sur le suivi dès la naissance

On peut travailler en technologies de l’information dans bien des secteurs. Mais dans un hôpital, ce n’est pas pareil. Chaque panne peut ralentir un diagnostic, chaque retard peut retarder un soin et chaque faille peut menacer la confidentialité de données parmi les plus sensibles. Protéger les patients, contrer des cybermenaces toujours plus sophistiquées et maintenir un réseau immense actif jour et nuit : voilà des responsabilités uniques au cœur du milieu hospitalier.
Et derrière ces défis, il y a des femmes et des hommes passionnés qui ont choisi de mettre leur expertise au service de la santé. Leur travail ne se mesure pas seulement en données, mais en vies.
La semaine dernière nous vous avons fait découvrir le travail de Patrick McClintock. Au cours des prochaines semaines nous vous ferons découvrir un nouveau membre de l’équipe des technologies de l’informations, quelqu’un qui est derrière les technologies que nous utilisons tous les jours.
Miser sur le suivi dès la naissance
Au CUSM, Raif El-Chabab est responsable technique du Programme québécois de dépistage de la surdité chez les nouveau-nés. Chaque année, environ 85 000 bébés naissent au Québec.

Le système développé permet de suivre chaque naissance, de consigner les tests effectués et d’assurer la communication entre établissements. Si un test est négatif, tant mieux. S’il est positif, le suivi est déclenché auprès d’un centre de confirmation de diagnostic, puis d’un audioprothésiste ou d’un centre de réadaptation. L’enjeu est que 100 % des enfants soient suivis, sans qu’aucun ne soit oublié.
Mathématicien de formation, Raif a travaillé dans le secteur bancaire avant de rejoindre le CUSM en 2017. Dès 2018, il s’est consacré à ce programme provincial. « Ici, je rends service. Ce n’est pas des maths pour les maths, c’est pour améliorer la santé », dit-il.
Amoureux des enfants, il fait aussi du bénévolat à l’Hôpital de Montréal pour enfants. « Trois heures par semaine, je donne un peu de répit aux parents. Une fois, j’ai même promené un petit patient en chantant. Donner sans rien attendre en retour, ça remplit. »
Des experts au service de la santé
Qu’il s’agisse de déployer des applications cliniques, d’analyser des données, de soutenir le dépistage des nouveau-nés ou de maintenir l’infrastructure informatique, les professionnels de l’informatique partagent une même conviction : en santé, l’IT ne se résume pas à des systèmes. C’est un engagement direct envers les patients.