L’avenir du diagnostic du VIH : des expertes et des experts tracent la voie à suivre

Un nouvel article, paru dans The Lancet HIV, dont la Dre Nitika Pant Pai est coauteure, met en lumière des outils novateurs — allant de l'intelligence artificielle au diagnostic quantique — sur le point de façonner l'avenir des soins relatifs au VIH

SOURCE : L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (L'Institut)

Un nouvel article de perspective, publié dans The Lancet HIV, propose une vision audacieuse de l'avenir en matière de diagnostic du VIH. Rédigé sous la direction de Nitika Pant Pai, M. D., scientifique senior à L'Institut et Trevor Peter, Ph. D, directeur principal, Diagnostics, Clinton Health Access Initiative (CHAI), cet article propose une revue diffusée en temps opportun de la manière dont les technologies novatrices — y compris l'intelligence artificielle, les outils de santé numérique, les dispositifs portables et même les diagnostics quantiques — sont sur le point de refaçonner la prévention et le diagnostic du VIH ainsi que les soins relatifs au VIH au cours des années à venir.

L'article susmentionné fait ressortir la diminution du financement mondial pour le VIH et les lacunes persistantes touchant les populations défavorisées. Il souligne aussi le rôle crucial des diagnostics novateurs pour contribuer à l'atteinte des cibles 95-95-95 du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) — en s'assurant que la majorité des personnes ayant le VIH seront diagnostiquées et traitées, et qu'elles atteignent la suppression virale.

Nitika Pant Pai

« L'article publié dans The Lancet HIV propose une feuille de route à suivre à l'avenir quant aux innovations diagnostiques prometteuses conformes aux cibles mondiales relatives au VIH, » a déclaré la Dre Pant Pai, qui travaille au sein du Programme en maladies infectieuses et immunité en santé mondiale et au sein du Centre de recherche évaluative en santé à L'Institut. « Nous faisons ressortir comment l'intégration du diagnostic à la santé numérique, à l'intelligence artificielle et à d'autres technologies avancées pourrait transformer les soins destinés aux patientes et aux patients ainsi que les stratégies de santé publique en refaçonnant la trajectoire de soins dans une ère de diminution du financement. »

L'article susmentionné décrit une vaste gamme de technologies émergentes qui sont de plus en plus pertinentes dans ce contexte. Nous pensons ici au diagnostic fondé sur l'omique, les outils d'apprentissage automatique, les biocapteurs portables, les plateformes de soins ayant recours au métavers et même les approches d'avenir, comme le diagnostic quantique. Ces innovations pourraient considérablement améliorer la manière dont on teste les patientes et les patients, dont on les diagnostique et dont on les retient dans le milieu des soins, plus particulièrement dans les environnements disposant de peu de ressources, où les systèmes de santé traditionnels sont souvent sous pression.

Prochaine étape : faire avancer le diagnostic du VIH

Sans engagement soutenu envers l'équité et l'inclusion, bon nombre des technologies susmentionnées pourraient ne pas joindre les populations qui en ont le plus besoin. Les auteurs soulignent l'importance de la collaboration intersectionnelle, afin de s'assurer que l'innovation a vraiment des conséquences sur le monde réel. Pour que la mise en place de ces technologies soit réussie, il faut non seulement avoir l'état de préparation scientifique, mais aussi des investissements dans les infrastructures, la littératie numérique, le développement de la main-d'œuvre et le financement à long terme du système de santé. Avec l'évolution des plateformes, une vérité reste claire : l'équité n'est pas optionnelle — il s'avère essentiel de mettre fin à l'épidémie de VIH. »


À propos de l'étude

L'article intitulé « The future of HIV diagnostics: an exemplar in infectious diseases », rédigé par Nitika Pant Pai, Rigveda Kadam, Ilesh Jani, Ruslan Malyuata et Trevor Peter, a été publié dans The Lancet HIV. Cette étude collaborative a réuni des chercheuses et des chercheurs ainsi que des membres de L'Institut, de la Clinton Foundation, et d'UNICEF. Les travaux menant à la publication de cet article ont bénéficié du financement du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRSQ).