Le travail d’équipe au cœur du déploiement des lits d’hôpitaux

L’Hôpital général de Montréal reçoit de nouveaux lits dans tous ses services de soins médicaux et chirurgicaux. Les livraisons se sont succédées au cours des six derniers mois pour remplacer les lits vieillissants et cassés, et d’autres livraisons sont prévues pour la fin de l’année. Kim Tanguay, consultante en pratique infirmière, a aidé à coordonner le déploiement dans les différents départements. Je pense que la véritable réussite de ce projet réside dans la collaboration entre les services. Il y a eu de multiples étapes et de nombreuses équipes impliquées, du service biomédical qui a dirigé l’acquisition, aux infirmières gestionnaires, en passant par le service des transports, l’entretien ménager et, bien sûr, infirmière Sylvie Ampleman, qui a soutenu le projet », dit-elle avec fierté.  

MGH bed replacement

 

Le projet fonctionne comme une machine bien huilée 

Le remplacement des lits d’hôpitaux est une entreprise de grande envergure. Cela commence par l’identification des besoins, la planification et la budgétisation, puis vient la recherche d’options et la sélection des fournisseurs, suivies de l’installation et de la mise en place, de la formation, et plus encore. Finalement, 240 lits ont été installés — 220 pour l’HGM et 20 pour le Neuro. En raison de l’ampleur du projet, plusieurs services du CUSM ont joué un rôle.

Lorsque la première cargaison est arrivée sur le quai de chargement, les équipes se sont mises à l’œuvre. Biomed a été le premier sur les lieux pour vérifier l’absence de défauts et de dommages. Ensuite, les services d’entretien ont nettoyé et préparé les lits pour qu’ils soient prêts à être déployés. Le jour du déploiement, les services qui recevaient de nouveaux lits fournissaient une liste de patients et l’échange commençait. Les transports ont livré les lits, l’ancien lit a été ramené dans la zone d’attente et nettoyé par le service d’entretien.

L’opération s’est poursuivie, 10 lits à la fois, jusqu’à ce que les nouveaux soient en place et les anciens récupérés. « C’était incroyable de voir les équipes en action. Les services biomédicaux, d’entretien, de transport et des cliniques ont tous travaillé ensemble pour que le déploiement se passe le mieux possible », déclare Kim. « Ce qui m’a le plus marqué, ce sont les commentaires de l’équipe de transport, dont les membres affirment qu’il est plus facile de déplacer les patients dans les nouveaux lits — ils sont plus légers et plus ergonomiques. Ils s’insèrent également plus facilement dans l’ascenseur ».

L’HGM 17 joue un rôle essentiel 

Les lits d’hôpitaux ont une durée de vie moyenne de 20 ans. Lorsqu’ils atteignent la fin de leur durée de vie, le fabricant n’offre qu’une assistance limitée, voire inexistante, ce qui pose certains problèmes. « Nous avions de nombreux lits cassés et, à cause de COVID, il était compliqué d’obtenir des pièces. L’assistance s’arrêtait. Nous avons donc appuyé sur l’accélérateur de ce projet », explique Virgil Matesan, Chef de service Biomed HGM, Hôpital de Lachine et le Neuro. 

Virgil Matesan

 

Une fois que le projet a reçu le feu vert, la priorité a été de trouver un espace suffisamment grand pour accueillir temporairement les lits — nouveaux et anciens. Le 17e étage de l’HGM est devenu le lieu d’entreposage des nouveaux lits et la zone de stockage des anciens. 

Les anciens lits n’ont pas été jetés

Les lits remplacés sont vieillissants, mais certains fonctionnent encore et sont très demandés. « Nous ne pouvons pas garantir leur durée de vie, mais plus de la moitié d’entre eux peuvent encore être utilisés », explique M. Matesan. « D’autres hôpitaux du CUSM, dont Lachine, ont manifesté leur intérêt pour l’acquisition de ces lits à court terme. Ils ne seront envoyés nulle part sans avoir été soigneusement vérifiés par nos techniciens. » Le CUSM-i-SIM récupère et utilise du matériel obsolète et des équipements mis hors service. "Il s'agit notamment des civières et des lits d'hôpitaux qui ne peuvent plus être utilisés pour les patients, mais qui sont fonctionnels dans un environnement d'enseignement", ajoute Caroline White, conseillère spécialisée en simulation. "Avant d'être mis au rebut, l'équipement peut être proposé au sein de l'établissement, où il connaîtra une nouvelle vie." Le centre recevra trois lits.

Un autre établissement de santé du Québec a également proposé de reprendre tous les lits dont on ne veut plus, même ceux qui sont cassés, pour les utiliser comme pièces de rechange. « C’est une bonne nouvelle : ils ne finiront pas dans les vidanges », déclare M. Matesan.

« C’est un bel exemple d’action positive en matière de développement durable », déclare Marie-Christine Chartier, adjointe au directeur — Performance et développement durable. « Toutes les initiatives qui visent à réemployer des produits encore utiles ou à prolonger leur durée de vie sont essentielles pour réduire l’impact négatif sur l’environnement », ajoute-t-elle. 

Les nouveaux lits sont fabriqués au Québec 

La qualité, la fiabilité, la garantie et la réputation du fournisseur ont été des facteurs déterminants dans le choix du fabricant des nouveaux lits. C’est Umano Medical, une entreprise québécoise, qui a décroché le contrat. « L’approvisionnement local est une belle façon d’appliquer le développement durable. », déclare Marie-Christine. Le CUSM s’est doté d’une politique globale de développement durable.  « Plus nous choisissons des produits fabriqués près de chez nous, plus l’économie locale en bénéficie. De plus, nous réduisons les émissions de gaz à effet de serre associées au transport », note-t-elle. 

Un grand merci aux équipes pour leurs efforts considérables et leur dévouement à l’amélioration de l’expérience des patients à l’HGM et ailleurs !