L’HGM répond à l’appel des Forces armées canadiennes

L’équipe de traumatologie de l’Hôpital général de Montréal (HGM) a relevé un nouveau défi en répondant à l’appel des Forces armées canadiennes. Pour la première fois, l’équipe a formé des soldats en inhalothérapie. 

« C’est une précieuse collaboration, décrit la capitaine Carole Bernier, qui a d’abord demandé l’aide du CUSM pour obtenir une formation en inhalothérapie. Les inhalothérapeutes sont des professionnels extraordinaires, très compétents et toujours en mesure d’enseigner. C’est un honneur pour nous que de recevoir une formation en inhalothérapie donnée par des inhalothérapeutes de l’Hôpital général de Montréal. » 

Les infirmières militaires consacrent 120 heures de formation pratique à l’unité de soins intensifs (USI) de l’HGM, dans le cadre de quarts de travail de 8 à 12 heures, y compris les fins de semaine. Pendant leur stage, elles commencent par observer les inhalothérapeutes pour finir par traiter les patients en temps réel. Elles apprennent tout sur l’intubation et l’extubation et décèlent les signes annonciateurs d’une détérioration respiratoire. 

« Pourquoi a-t-on choisi l’USI de l’Hôpital général de Montréal? Pour une simple et bonne raison : la mission en traumatologie, affirme Davy Lambiris, responsable des inhalothérapeutes à l’USI de l’HGM. Ce qui se rapproche le plus d’une blessure de guerre, d’une blessure causée par un explosif de grande puissance ou d’une blessure par balle, c’est un traumatisme. C’est un privilège que d’aider les Forces armées canadiennes. » 

Camille et Christine
Infirmière militaire Camille Ferdais  (gauche) et inhalothérapeute de l'USI de l'HGM Christine Boutin (droite) 

« Nous aiguisons nos réflexes pour stabiliser les patients qui peinent à respirer, révèle la capitaine Bernier. C’est une compétence essentielle pour nous, particulièrement lorsque nous sommes déployées à des endroits où il n’y a pas d’inhalothérapeutes. » 

Rencontrez les infirmières militaires et les inhalothérapeutes qui les ont formées

« Je connaissais un peu ce qu’était l’inhalothérapie, mais l’explorer à fond donne une impression complètement différente! s’exclame l’infirmière militaire Éloïse Lavoie, qui suit une formation en inhalothérapie depuis le début de janvier. Je tenais déjà les inhalothérapeutes en haute estime et cette formation me confirme toute leur importance. » Éloïse adore sa carrière d’infirmière dans l’armée et affirme raffoler du temps passé avec des inhalothérapeutes. « Ce sont toutes des personnes qui s’intéressent à l’enseignement. Elles m’ont envoyé des ressources très utiles pour répondre à mes questions. Vous avez une excellente équipe d’inhalothérapeutes à l’USI de l’HGM! » 

« Je me sens tellement chanceuse de pouvoir leur partager mes connaissances en tant qu’inhalothérapeute, confie l’inhalothérapeute Catherine Renaud. Éloïse et les autres infirmières militaires sont tous des infirmières super qualifiées et j’espère que je peux leur ajouter une autre corde à leur arc lors de leur futur déploiement.  »

Éloïse et Catherine
Éloïse Lavoie, infirmière militaire (gauche) et Catherine Renaud, inhalothérapeute (droite). Éloïse rapporte que les inhalothérapeutes la motivent ! ​
en formation
Nous formons les infirmières militaires au-delà de ce qu’on s’attend d’elles outre-mer. ​​​​​​

L’inhalothérapeute Christine Boutin trouve que la formation des infirmières militaires s’est révélée une expérience très positive : « L’infirmière que je forme, Camille Ferdais, est hautement qualifiée, très humaine et professionnelle. C'est un défi stimulant de comprendre le travail qu'elle doit effectuer dans l'armée ! » 

« À chaque quart de travail, j’apprends quelque chose de nouveau et mes compétences s’enrichissent, constate Camille. Je me sens très soutenue par l’équipe et par l’hôpital, où chacun est très amical. C’est un endroit formidable pour notre apprentissage. » 

Les effets sur le CUSM 

En raison du grand succès de cette formation avec les inhalothérapeutes, l’USI de l’HGM espère offrir la même possibilité à ses propres infirmières, notamment celles qui seront embauchées à l’avenir. 

« En général, lorsqu'il s'agit de formation, une infirmière est toujours jumelée à une autre infirmière plus expérimentée, explique Nadine Al-Hawari, infirmière responsable de l’USI de l’HGM. Mais en réalité, les infirmières travaillent aux côtés d’inhalothérapeutes une fois à l’USI. Ça nous a ouvert les yeux à ce qui est possible. Pourquoi ne pas offrir la même formation à notre propre personnel ? » 

« Une journée avec une inhalothérapeute! s’exclame Davy. Oui, c’est définitivement quelque chose que nous souhaitons intégrer. Le jumelage des infirmières et des inhalothérapeutes pour la formation est tellement particulier parce qu’elles jouent des rôles complètement différents, mais c’est tellement logique. » 

Le CUSM tient à remercier la capitaine Bernier, Éloïse et Camille pour leur service dans les Forces armées canadiennes. Nous les remercions aussi d’avoir confié leur formation en inhalothérapie à notre équipe de l’USI de l’HGM.