Un premier patient au Canada reçoit un traitement pour le cancer de la vessie fondé sur l’ARN messager dans le cadre d’un essai clinique réalisé au CUSM

Le traitement expérimental combine la technologie de l’ARN messager avec l’immunothérapie pour entraîner le système immunitaire à cibler les cellules cancéreuses après la chirurgie


SOURCE: Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (L’Institut) vient de poser un nouveau jalon dans le domaine de la médecine de précision. Sous la direction du Dr Ramy Saleh, du Centre de médecine innovatrice (CMI), un patient du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est la première personne du Canada à recevoir un nouveau traitement expérimental ayant recours à la technologie de l’ARN messager (ARNm) pour lutter contre un cancer de la vessie.

Le traitement susmentionné est actuellement testé dans le cadre d’un essai clinique randomisé évaluant une approche fondée sur l’ARNm combinée avec l’immunothérapie. Cet essai clinique cible le cancer de la vessie, qui se classe au quatrième rang des cancers le plus fréquemment diagnostiqués chez les Canadiens de sexe masculin.

Le Dr Ramy Saleh est directeur médical des essais cliniques en oncologie au Centre de médecine innovatrice (CMI).

Qu’est-ce qui fait que l’essai clinique susmentionné est si unique?

L’essai clinique susmentionné représente une avancée importante dans l’application de la technologie de l’ARNm au-delà de la prévention des maladies infectieuses, soit dans le domaine de l’oncologie. Les vaccins à ARNm — comme le vaccin contre la COVID-19 — envoient des instructions génétiques incitant les cellules à produire une protéine cible et entraînant une réponse immunitaire. Le traitement faisant l’objet de l’essai clinique susmentionné applique le même principe au cancer.

Dans l’essai clinique susmentionné, on procède d’abord à l’ablation chirurgicale de la tumeur cancéreuse de la vessie. Ensuite, on procède au séquençage moléculaire, afin d’identifier les mutations et les néoantigènes spécifiques de la tumeur — des protéines propres à la tumeur, qui ne sont pas présentes dans l’ADN normal de la patiente ou du patient. Les données ainsi obtenues sont utilisées dans le but de créer un traitement fondé sur l’ARNm personnalisé, en fonction du profil de la tumeur de la patiente ou du patient. Une fois administré, le traitement prépare le système immunitaire à reconnaître et à attaquer les cellules cancéreuses qui restent.

Être un chef de file en médecine de précision

« Dans le cas des patientes et des patients ainsi que des familles aux prises avec un cancer de la vessie, l’accès à un traitement de pointe peut faire toute la différence, explique le Dr Ramy Saleh, directeur médical des essais cliniques en oncologie au CMI. Nous nous enorgueillissons du fait que le premier patient du Canada à recevoir ce traitement fondé sur l’ARNm soit traité ici. Chaque essai clinique constitue un pas en avant — non seulement pour la science, mais aussi pour les personnes que nous soignons chaque jour. »

La réalisation décrite ci-dessus cadre avec le plan Vision 2030 de L’Institut, qui place la médecine de précision au cœur de sa mission. Grâce au CMI et au leadership, de plus en plus important, qu’il exerce dans les domaines de la recherche sur l’ARNm, de l’immunothérapie et des traitements de prochaine génération — y compris de nouveaux traitements radiologiques — L’Institut est en train de s’imposer comme centre d’excellence pour les soins individualisés, fondés sur la science, tant au Québec que dans l’ensemble du Canada.