Une nouvelle étude québécoise évalue les complications à long terme de la COVID-19
Une chercheuse de l’IR-CUSM obtient une subvention de Pfizer pour mener l'étude IMPACT QUÉBEC COVID-19 de longue durée
Montréal, — Après seize mois de pandémie de COVID-19, les témoignages de personnes souffrant d’effets à long terme de la COVID-19 se multiplient, mais les connaissances à cet égard demeurent limitées. Une nouvelle étude de cohorte prospective, transdisciplinaire et multicentrique, menée auprès d'adultes québécois ayant été infectés par la COVID-19, vise à combler cette lacune. Lauréate d'un concours international, l'étude IMPACT QUÉBEC COVID-19 de longue durée est soutenue par une subvention de Pfizer Inc. et dirigée par la Dre Thao Huynh, chercheuse à l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) et épidémiologiste-cardiologue au CUSM. L'étude évaluera la santé de 200 participants sur une période d'un an.
Selon les statistiques de l'Université Johns Hopkins, le nombre de cas confirmés de COVID-19 dans le monde approche les 200 millions. Parmi ceux-ci, une proportion importante, mais non chiffrée présente des symptômes à long terme.
« Compte tenu de l'ampleur de la pandémie actuelle et de la croissance exponentielle du nombre de personnes présentant des symptômes persistants évocateurs d'une COVID-19 de longue durée et d'un éventuel problème cardiaque, il est crucial d'acquérir une connaissance approfondie de l'étendue et de la durée des complications cardiovasculaires et autres de la COVID-19», déclare la Dre Huynh.
Bien que l'objectif principal de l’étude soit de mesurer les complications cardiovasculaires, les chercheurs s’intéresseront également aux impacts de l’infection sur les systèmes neuro-cognitif, gastro-intestinal et urinaire. De plus, ils compareront la gravité et le type de symptômes chez les participants âgés par rapport aux jeunes, ainsi que selon le sexe et le genre. Ils consigneront et analyseront tous les événements indésirables majeurs comme les décès, les syndromes coronariens aigus, les hospitalisations pour insuffisance cardiaque, grippe ou maladie respiratoire, les accidents vasculaires cérébraux, les thromboses et les lésions rénales aiguës nécessitant une dialyse ou une hospitalisation.
« En menant cette étude de suivi à long terme, nous espérons parvenir à détecter et à atténuer les complications potentielles à long terme de cette infection virale, » ajoute la Dre Huynh, qui fait partie du programme de recherche en santé cardiovasculaire au long de la vie de l’IR-CUSM et qui est également professeure agrégée au département de médecine de l'Université McGill.
Les chercheurs visent à recruter des adultes qui ont reçu un diagnostic de COVID-19 au Québec et qui ont présenté un des symptômes évocateurs d'un dysfonctionnement cardiaque tels que difficulté à respirer, palpitation, étourdissement ou douleur thoracique pendant ou après l'infection à la COVID-19. Les participants doivent avoir reçu leur diagnostic au moins deux mois avant leur inscription à l’étude.
Lors d’une première visite des participants, les chercheurs obtiendront leurs antécédents médicaux, leur indice de masse corporelle et leur pression artérielle, colligeront des informations sur leur fonction cognitive, leur qualité de vie et leurs habitudes nutritionnelles, en plus de prendre certaines mesures rénales, hématologiques et immunologiques. Les participants passeront des tests non invasifs tels qu’un électrocardiogramme, des tests d’imagerie cardiaques et une radiographie pulmonaire. À l'exception de l'imagerie par résonance magnétique cardiaque, tous les examens seront répétés un an après la visite initiale.
L’étude IMPACT QUÉBEC COVID-19 de longue durée est menée en collaboration avec des chercheurs de l’Université McGill, de l’Université de Sherbrooke et de l’Institut de recherches cliniques de Montréal. Elle a été conçue comme une étude pilote visant à recueillir des données en vue d'une future étude de cohorte de plus grande envergure.
Pour plus d’information sur l’étude, veuillez écrire à [email protected].
À propos de l’IR-CUSM
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et de la santé. Établi à Montréal, au Canada, l’institut, qui est affilié à la faculté de médecine de l’Université McGill, est l’organe de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) – dont le mandat consiste à se concentrer sur les soins complexes au sein de sa communauté. L’IR-CUSM compte plus de 450 chercheurs et environ 1 200 étudiants et stagiaires qui se consacrent à divers secteurs de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et de la recherche en santé évaluative aux sites Glen et à l’Hôpital général de Montréal du CUSM. Ses installations de recherche offrent un environnement multidisciplinaire dynamique qui favorise la collaboration entre chercheurs et tire profit des découvertes destinées à améliorer la santé des patients tout au long de leur vie. L’IR-CUSM est soutenu en partie par le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS). ircusm.ca