Une équipe dédiée au sarcome rassemblée pour vaincre
En 2003, alors qu'il complétait des études secondaires au Connecticut, Jonathan Geller a reçu un diagnostique de cancer de type sarcome. Voyageant à Montréal (sa ville natale) pour y recevoir des traitements, il s'est senti appuyé autant par les médecins qui lui ont permis de continuer à pratiquer des sports et lui ont offert un horaire de traitements flexible qui s'adaptait à ses études hors du pays que par les infirmières qui étaient toujours disponibles pour l'appuyer, lui et sa famille, pendant cette période difficile. "Je suis extrêmement reconnaissant pour les soins que j'ai reçus et je suis toujours prêt à redonner, par exemple en donnant des présentations à de nouveaux patients et en essayant de les rassurer en leur disant qu'ils sont entre bonnes mains avec l'équipe du sarcome du CUSM," ajoute-t-il.
Le sarcome est un cancer différent des cancers les plus fréquents, car plutôt que de s'attaquer à un organe, il s'attaque aux tissus musculaires, aux os, aux nerfs ou à la graisse. C'est un cancer qui touche tous les âges ainsi que toutes les parties du corps et est relativement rare, puisqu'il représente environ 1 à 2% de tous les cas de cancers. Au CUSM, nous avons une équipe dédiée au sarcome. Cette équipe multidisciplinaire comprend des chirurgiens orthopédistes, thoraciques et plastiques, des radiothérapeutes, des oncologues médicaux, des spécialistes en médecine nucléaire, des pathologistes, des biologistes moléculaires et des pharmaciens. "C'est une grande équipe, car les patients qui souffrent de sarcome requièrent beaucoup de soins qui sont complexes et nécessitent plusieurs spécialistes," déclare le Dr Robert Turcotte, chef du Département de chirurgie orthopédique et d'oncologie orthopédique à l'HGM.
En plus de tous ces gens, il ne faut pas oublier en deuxième ligne les infirmières pivot, de recherche, sur les étages, dans les cliniques externes; les physiothérapeutes; les ergothérapeutes; les psychologues; les psychiatres, etc. "En tant qu'infirmière pivot, j'aide les patients comme M. Geller alors qu'ils traversent une période et des transitions difficiles dans leur vie en agissant à titre de lien entre l'équipe de médecins et en fournissant à mes patients une continuité dans leurs soins," affirme Judy Hughes, infirmière pivot pour l'équipe du sarcome.
Au niveau de la technologie, les prothèses utilisées aujourd'hui disposent de nombreux avantages pour les patients comme le fait d'être recouvertes d'argent afin de diminuer les risques d'infection ou encore, dans le cas d'un enfant, puisqu'il est en croissance, il existe des prothèses capables de grandir avec eux. L'équipe tente aussi d'utiliser constamment les dernières techniques de diagnostique comme la biologie moléculaire ou encore des médicaments expérimentaux ou les plus récents à avoir été reconnus, même lorsqu'ils sont difficilement accessibles au Canada.
"On tente constamment d'utiliser des techniques à l'avant-garde afin de minimiser les effets secondaires pour nos patients," affirme le Dr. Turcotte.