Prévention des infections - pour garder une longueur d'avance!

Alors que l’épidémie du virus d'Ebola prend le monde d’assaut, les experts en médecine d’un bout à l’autre du globe doivent prioriser les mesures de contrôle d’infections au sein des établissements de santé. Bien qu’il n’y ait jusqu’à présent aucun cas d’identifié au Canada, la semaine nationale du contrôle des infections nous rappelle l’importance de prévenir la propagation de microbes menant à la maladie.  

« C’est une question d’habitudes saines », explique Dr Charles Frenette, le directeur médical du Contrôle des infections au Centre universitaire de santé McGill (CUSM). « Nous avons suffisamment d’informations et de ressources, mais nous devons mettre tout ce que nous savons en application et en faire une partie intégrante de notre mode de vie. » 

En fait, l’hygiène des mains, le nettoyage adéquat et l’aseptisation appropriée de l’environnement sont des éléments clés de la prévention. Ici au CUSM, nous avons une équipe de neuf infirmières désignées à la prévention des infections qui travaillent à travers tous les sites dans le but de contribuer à minimiser les risques. 

« Nos infirmières travaillent respectivement avec trois ou quatre unités aux fins de vérification du niveau de conformité au protocole d’hygiène des mains, pour la documentation des cas d’infection et pour émettre des recommandations visant à améliorer nos pratiques », dit Frenette. « Si nous appliquons toutes les mesures nécessaires pour prévenir nos pathogènes les plus courants, tels que le ERV, SARM et C. difficile, nous serons aussi en mesure de contrôler la propagation du virus d’Ebola. »     

Imma Franco, directrice de la planification et du réaménagement, explique comment le CUSM a déterminé les dernières normes de contrôle des infections de façon à les intégrer à la configuration du nouveau site Glen. 

« Une des caractéristiques principales du Glen est qu’il sera entièrement hepafiltré, ce qui veut dire que la qualité de l’air qui circule à travers l’environnement sera filtrée à un degré très élevé », explique Franco. « Au Québec, on a habituellement recours à ce système dans des secteurs à risque très élevé, mais le CUSM est le premier établissement à l’implanter à travers un de ses sites. » 

Le système d’hepafiltration viendra contribuer à réduire le nombre d’infections respiratoires, alors que la configuration des chambres individuelles avec salles de bain et lavabos privés viendra réduire le taux de contamination croisée. 

« Nous serons également munis d’un tout nouveau secteur de stérilisation central qui assurera la décontamination adéquate nos instruments. Il faut aussi mentionner qu’un système de cinquante-huit ascenseurs permettra aux patients de se déplacer loin des équipements hospitaliers» explique Franco. 

En tant qu’un des seuls établissements de soins médicaux complexes au Canada, le CUSM continuera de prodiguer des soins préventifs à l’ensemble de sa population de patients, tout en mettant l’emphase sur les plus importants aspects du contrôle des infections.