Rencontrez une infirmière du bloc opératoire : Sara Angers

Depuis qu’elle a été hospitalisée deux semaines à cause d’une méningite à l’âge de quatre ans, Sara Angers voulait être infirmière.

Son rêve de toujours s’est finalement réalisé. Elle a été acceptée en soins infirmiers à Dawson, et pendant son stage à l’aile de chirurgie 9 Ouest de l’Hôpital Royal Victoria (HRV), madame Angers s’est fait offrir un emploi. Elle est au CUSM depuis 12 ans, dont dix au bloc opératoire (BO).

« C’est pendant mon stage que j’ai eu la piqûre pour le BO », se rappelle madame Angers, qui a une fille de sept ans et étudie à temps partiel pour décrocher son baccalauréat. « Lorsqu’ils m’ont embauchée, je trouvais que c’était la chose la plus formidable qui puisse m’arriver, et j’étais très impressionnée par la qualité de la collaboration. »

Au CUSM, les infirmières sont formées pour travailler au BO dans le cadre de leur travail. Il faut environ un an pour se familiariser avec les huit spécialités, soit la cardiologie, les maladies vasculaires, la gynécologie et l’urologie, l’otorhinolaryngologie, l’ophtalmologie, la chirurgie plastique, la chirurgie générale ainsi que la chirurgie et les transplantations hépatobiliaires. « Il n’y a pas beaucoup d’hôpitaux qui fonctionnent comme ça », précise madame Angers, qui travaille surtout en chirurgie vasculaire et en chirurgie plastique, mais qui donne parfois un coup de main pour d’autres opérations.

« En chirurgie plastique, on fait de la chirurgie de reconstruction pour les patients atteints de cancer, surtout du sein, et de malformations ou d’anomalies congénitales. On fait aussi des implants cochléaires BAHA », explique madame Angers, qui supervise aussi la gestion du matériel, s’assurant d’un approvisionnement suffisant pour toutes les opérations. « La chirurgie vasculaire consiste à enlever la plaque sur l’artère carotide et les artères des jambes, à procéder à des amputations et à faire des réparations aortiques abdominales. »

Selon madame Angers, le fait de ne pas avoir un horaire sur 24 heures et sur sept jours comme aux étages réguliers fait partie des caractéristiques les plus attrayantes du travail d’infirmière au BO. Les infirmières font donc plus de quarts de jour et moins de fins de semaine. De plus, s’il y a 12 jours fériés pendant l’année, une infirmière du BO n’en travaillera que quatre. Et une année sur deux, elle travaille soit pendant la période des fêtes, soit au Nouvel An.

Par ailleurs, les infirmières perfectionnent constamment leur technologie et leurs compétences. Pour ce faire, une fois par semaine, elles suivent un cours d’une heure sur un sujet donné, comme l’utilisation du nouveau matériel. Elles participent également à des congrès.

Pour madame Angers, le travail d’équipe bien huilé, presque mécanique, figure toutefois tout en haut de sa liste.

« Bon nombre de mes actions d’infirmière du BO exigent de la planification et de la coordination avec les chirurgiens. Chaque action appelle une réaction. Il faut savoir ce qu’on fait, parce qu’on a la vie de quelqu’un entre les mains. Je suis l’ambassadrice du patient dans cette pièce; il est ma priorité. »

Madame Angers trouve que la communication est la facette la plus importante du travail d’équipe au BO, et elle pense que 90 % de cette communication est verbale. Une infirmière expérimentée apprend à réagir aux indices du chirurgien, comme le langage corporel ou le ton de la voix. 

Au BO, en plus des infirmières et des chirurgiens, il y a aussi des anesthésistes, des inhalothérapeutes, des résidents, des étudiants en médecine et en soins infirmiers, des préposés aux bénéficiaires et des préposés à l’entretien ménager.

Madame Angers affirme que les équipes du BO forment une belle famille. « Nous nous soutenons les uns et les autres et nous prenons le temps d’avoir des activités sociales, explique-t-elle. Ça contribue à la grande cohésion de nos relations et, je pense, aux meilleurs soins aux patients et à leur famille. »