Les pharmaciens de pratique avancée : des experts au cœur des soins
Au CUSM, l’excellence des soins s’appuie notamment sur l’expertise des pharmaciens.
Les pharmaciens en milieu hospitalier, titulaires d'une Maîtrise en pharmacothérapie avancée, jouent un rôle central dans la gestion de la thérapie médicamenteuse des patients. Leur formation approfondie leur permet d'assurer une prise en charge globale des traitements pharmacologiques, notamment sur des unités spécialisées comme les soins intensifs, l'oncologie, la médecine interne ou l'urgence.
Au Québec, environ 2000 pharmaciens œuvrent en milieu hospitalier. Leur contribution aux équipes de soins a été démontrée : amélioration des résultats thérapeutiques, diminution des effets indésirables, réduction des coûts et de la durée des séjours hospitaliers. Ils contribuent donc à optimiser la sécurité, l'efficacité et la fluidité des soins.

De par la nature spécifique de chaque secteur clinique, les pharmaciens développent des connaissances et compétences approfondies sur les médicaments et les approches thérapeutiques propres à leur domaine de pratique. Les traitements en oncologie, en neurologie, en transplantation ou aux soins intensifs font souvent appel à des molécules bien différentes.
Sur certaines unités, des ententes de pratique avancée permettent également aux pharmaciens d'exercer un rôle élargi, notamment en débutant des thérapies de façon autonome. Le CUSM a d’ailleurs été précurseur, en étant dans les premiers centres hospitaliers au Québec à déployer celles-ci sur des unités de soins. Aux soins intensifs de l’HRV, de l’HGM et de l’HNM, par exemple, ces ententes font une différence dans le quotidien.
« J’ai maintenant plus de flexibilité dans ma pratique. Ça me permet d’être plus efficace pour donner des soins de qualité aux patients, en plus de consolider notre place dans l’équipe traitante. », précise Marc-Alexandre Duceppe, pharmacien.
« J’aime l’aspect dynamique des soins intensifs », explique Marc-Alexandru Dobrescu, pharmacien. « Être intégré à l’équipe traitante, participer aux décisions cliniques, voir l’effet immédiat d’un médicament… c’est très stimulant. »

Au CUSM, les pharmaciens ont des ententes de pratique avancée aux soins intensifs (HRV, HGM et HNM), en hémato-oncologie et en médecine interne (HRV). Elles existent aussi dans certaines cliniques externes comme en hémodialyse, à la clinique d’insuffisance cardiaque, en oncologie et à la clinique de maladies virales chroniques.
« On voit même les bénéfices de ces ententes émerger dans une pratique en clinique ambulatoire », note Rusaila Shakhtur, pharmacienne. « Par exemple, à la clinique d'insuffisance cardiaque et la clinique d'oncologie, entre autres, les pharmaciens suivent les patients de près, dans une relation de soins directe. Ils peuvent maintenant prescrire plus pour aider leurs patients. »

La pratique à l'urgence se démarque également avec la participation des pharmaciens à la prise en charge des patients en salle de réanimation. Ils font aussi partie l'équipe des codes bleus de jour, une tâche partagée avec les pharmaciens des soins coronariens aigus (à l’HRV) et des soins intensifs (à l’HGM).
Une pratique d’avenir
Avec la complexification des traitements et les défis de main-d’œuvre, les pharmaciens en établissement de santé représentent une ressource stratégique pour améliorer l’accès, la qualité et la sécurité des soins. Leur rôle élargi ainsi que leur plus grande présence sur les unités de soins dans les 30 dernières années ont transformé notre manière de soigner.