Bienvenue chez vous, chers bénévoles !

On s’ennuie d’eux. Tout le monde veut les revoir.

Des parties de bingo spontanées aux retrouvailles autour de biscuits et de café, Franco Di Vita se souvient des personnes extraordinaires qui l’ont aidé lors de ses trois années de traitements de dialyse à l’Hôpital de Lachine : les bénévoles, qu’on reconnait à leur blouse bleue caractéristique sur les sites du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

En mars 2020, Franco, comme plusieurs d’entre nous, a réalisé avec découragement que le monde était dans une impasse sociale sans précédent. Il devait subir un traitement, sans espérer recevoir la visite spéciale d’un bénévole attentionné.

« Ça a été difficile, dit-il. Les infirmières travaillent fort et ne peuvent pas se permettre d’arrêter. Les bénévoles, eux, ont le temps de s’asseoir et de parler.  »

Maintenant, après trois longs mois, le CUSM est fier d’annoncer qu’il entreprend la première phase du processus de réintégration de ses chers bénévoles.

« Ils nous ont tant manqué! », s’exclame Louise-Anna Regnaud, coordinatrice du Bureau d’expertise sur la mesure de l’expérience-patient et du Programme de partenariat avec les patients. À l’écoute des besoins et des droits des patients, Louise-Anna est convaincue de l’importance de ramener des bénévoles au CUSM.

« Lorsque vous vous sentez bien dans votre cœur, vous vous sentez mieux dans votre corps également », dit-elle.

L’éloignement renforce l’affection

Theodore Butskhrikidze est un étudiant dévoué en sciences de la santé au collège Marianopolis et bénévole au CUSM depuis près de deux ans.
Theodore Butskhrikidze est un étudiant dévoué en sciences de la santé au collège Marianopolis et bénévole au CUSM depuis près de deux ans.

Une trentaine de bénévoles étaient de retour au site Glen ainsi qu’à l’Hôpital général de Montréal (HGM) au début du mois de juillet pour aider les patients à s’orienter dans l’hôpital. Pour Emily Bottone, une brillante étudiante en sciences de la santé au collège Dawson, qui consacre 16 heures par semaine au bénévolat, cela était un nouveau défi.

« Avant la pandémie, j’aidais avec les chariots de réconfort et de livres, ainsi qu’avec l’aide aux repas, dit-elle. Maintenant, tous les bénévoles aident à l’orientation. Nous avons chacun reçu une liste complète de toutes les cliniques, un peu comme un aide-mémoire, ajoute-t-elle en riant. L’équipe de prévention et de contrôle des infections du CUSM a organisé une séance d’information spéciale pour nous. Je me sens en sécurité et je suis heureuse d’être de retour. »

Theodore Butskhrikidze, étudiant en sciences de la santé au collège Marianopolis et bénévole au CUSM depuis près de deux ans, ajoute que le bénévolat est un privilège.

« Nous ne sommes pas ici uniquement pour accomplir des tâches. Nous sommes ici en tant qu’amis, et même en tant que membre de la famille. »

Avant la pandémie, Théodore passait le vendredi soir à l’unité de dialyse de Lachine, où il s’est lié d’amitié avec de nombreux patients, dont une personne qui s’est confiée en lui racontant une histoire personnelle poignante.

« Cela m’avait vraiment beaucoup touché, se souvient Théodore. Je me suis ennuyé de parler aux patients et je suis reconnaissant d’être de retour. J’adore entendre leurs histoires. C’est la confiance qu’on établit avec les patients qui rend le bénévolat dans un hôpital si gratifiant. »

Emily Bottone est une brillante étudiante en sciences de la santé au collège Dawson, qui consacre 16 heures par semaine au bénévolat.
Emily Bottone est une brillante étudiante en sciences de la santé au collège Dawson, qui consacre 16 heures par semaine au bénévolat. 

Emily se souvient avec émotion d’une femme qu’elle voyait souvent dans la salle d’attente d’une clinique de l’Hôpital Royal Victoria.

« Elle me demandait souvent du matériel pour colorier. J’adorais nos conversations! »

Le souvenir de ces moments empreints de tendresse rappelle à Emily le chaleureux sentiment d’appartenance qu’elle ressent en tant que bénévole.

« J’ai souvent ce sentiment au fond de moi... c’est exactement là où je dois être. »

 

 

L’avenir du bénévolat

En temps normal, le CUSM accueille plus de 1 000 bénévoles sur tous ses sites. Chacun d’entre eux a beaucoup manqué non seulement aux patients, mais aussi au personnel.

« J’ai commencé à recevoir des courriels de différents membres du personnel dès le premier jour du retour des bénévoles, explique Colleen Timm, assistante à la direction des Services multidisciplinaires (sites adultes). Voir à nouveau des blouses bleues dans l’hôpital a été extraordinaire pour le moral! »

Travaillant en étroite collaboration avec le Programme de partenariat avec les patients et les équipes de prévention des infections, le CUSM se réjouit d’accueillir à nouveau un plus grand nombre de bénévoles. À ceux qui ont déjà donné un coup de main, merci! Vous êtes la raison de nos sourires!