Célébrons la Journée des diététistes 2025 : faire progresser les soins de nutrition au CUSM
En cette Journée des diététistes, le CUSM est heureux de partager une avancée importante dans la lutte contre la malnutrition. Un nouveau protocole a été introduit, inspiré par la Démarche intégrée de soins nutritionnels en contexte de soins aigus (INPAC – de l’anglais Integrated Nutrition Pathway for Acute Care) et en accord avec les principales lignes directrices en matière de nutrition (ASPEN et HSO). Au cœur de cette initiative se trouve l’évaluation nutritionnelle globale subjective (ÉNGS), un outil essentiel pour le diagnostic et la prise en charge de la malnutrition.
La malnutrition : Une menace cachée
La malnutrition, telle que définie par le groupe de travail canadien sur la malnutrition (GTCM), est un déséquilibre entre l’énergie, les protéines et les nutriments, qui passe souvent inaperçu en milieu clinique. La malnutrition peut entraver la cicatrisation des plaies, affaiblir l’immunité, prolonger les séjours à l’hôpital et augmenter les complications, la mortalité et les coûts des soins de santé. « La détection précoce est essentielle », indique Deborah Fleming, responsable des services de nutrition clinique (sites pour adultes), « car la malnutrition peut toucher n’importe qui, indépendamment de l’âge, de la taille ou de l’état de santé ».

Pourquoi le ÉNGS change-t-il la donne en matière de soins nutritionnels ?
Reconnu comme la référence pour le diagnostic de la malnutrition, le ÉNGS est un outil éprouvé et non invasif utilisé par les diététistes pour identifier et évaluer la malnutrition.
Il prend en compte des facteurs clés tels que
- l’apport alimentaire récent
- les changements de poids
- les symptômes gastro-intestinaux
- les signes physiques de malnutrition, tels que
- la fonte musculaire
- la perte de graisse sous-cutanée et
- l’accumulation de liquide
Sur la base de ces facteurs, les patients sont regroupés en trois catégories : ÉNGS A (bon état nutritionnel), ÉNGS B (malnutrition modérée) et ÉNGS C (malnutrition grave). Ces résultats aident les diététistes à élaborer des plans nutritionnels personnalisés pour répondre aux besoins uniques de chaque patient.
Mise en œuvre au CUSM
Déjà mis en œuvre avec succès à l’Hôpital de Lachine, le protocole ÉNGS sera lancé ce printemps dans les sites adultes du CUSM. Cette initiative repose sur une collaboration étroite entre les diététistes et les techniciens en diététique, qui jouent un rôle clé dans le dépistage du risque de malnutrition lors des nouvelles admissions. « Si un patient est signalé comme “ à risque ” lors du dépistage à l’admission, explique Deborah, un diététiste intervient pour procéder à une évaluation complète de l’ÉNGS. »
Cette approche repose sur le travail d’équipe et améliore la détection précoce, la prévention et le traitement de la malnutrition. La collaboration entre les prestataires de soins, les techniciens en diététique, les diététistes et les familles des patients est essentielle pour surveiller et soutenir les besoins nutritionnels. « L’équipe de nutrition a reçu une formation complète pour assurer une intégration transparente de la ÉNGS dans la pratique clinique », ajoute Deborah.
Aller de l’avant

Le déploiement de la ÉNGS dans l’ensemble du CUSM est une étape importante dans l’amélioration des soins aux patients, soulignant le rôle essentiel des diététistes dans l’amélioration des résultats en matière de santé. Cette Journée des diététistes 2025 célèbre l’engagement inébranlable en faveur d’une meilleure nutrition et du bien-être des patients.
Ensemble, continuons à mener la lutte contre la malnutrition !