Le port obligatoire du casque pour les cyclistes doit s’appliquer à tous les groupes d’âge
MONTREAL − L’équipe du département de Neurotraumatologie pour adultes du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) appuie le collègue de l’Hôpital de Montréal pour enfants, Dr Hussein Wissanji, qui, dans une lettre ouverte, revendique entre autres, le port obligatoire du casque protecteur pour les cyclistes de 18 ans et moins afin de diminuer la mortalité et la morbidité liées aux traumatismes cranio-cérébraux chez les jeunes usagers. Le Dr Wissanji souhaite aussi une promotion des habitudes sécuritaires à vélo et des aménagements routiers adaptés pour les cyclistes.
En plus de ces propositions, l’équipe de Neurotraumatologie pour adultes recommande fortement le port du casque obligatoire non seulement pour les cyclistes de 18 ans et moins, mais aussi pour les adultes.
Devant l’augmentation de l’offre pour ce qui est de la mobilité durable (vélopartage, trottinettes, bicyclettes et scooters électriques), le port obligatoire du casque de vélo pour tous est nécessaire afin d’assurer la santé et la sécurité des usagers.
Les risques de blessures à la tête, de traumatismes crâniens, de commotions cérébrales touchent tous les cyclistes, peu importe l’âge. Le port du casque protecteur permet de réduire jusqu’à 85% les risques de blessures à la tête et jusqu’à 44% les risques qu’elles soient fatales,
explique Michel Abouassaly, coordonnateur du département de Neurotraumatologie pour adultes du CUSM.
La Dre Jehane Dagher, physiatre spécialisée en réadaptation pour les traumatisés crâniens, a mené une étude de 2011 à 2016 auprès de 144 patients admis à l’urgence de l’Hôpital Général de Montréal pour des blessures à la tête liées à la pratique du vélo. « Au cours de cette période, nous avons remarqué des séjours jusqu’à six fois plus longs aux soins intensifs pour les patients qui n’avaient pas porté de casque, ainsi qu’un taux de mortalité plus élevé chez ceux-ci. »
La Dre Judith Marcoux, neurochirurgienne et directrice du département de Neurotraumatologie au CUSM, renchérit : « Quatre traumatismes crâniens sur cinq pourraient être évités si chaque cycliste portait un casque, peu importe l’âge. Il est impératif que les adultes montrent l’exemple en portant un casque protecteur ».
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