Prenez votre santé à cœur
Sajjad Randawah et André Simard ont emprunté des chemins bien différents pour se rendre au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) après avoir été victimes d’une crise cardiaque. Bien qu’ils soient arrivés dans des circonstances différentes, ils ont tous deux obtenu le même résultat : un traitement et des soins remarquables fournis par le personnel du CUSM, et ce, à tous les égards.
Le 29 septembre est la Journée mondiale du cœur, une occasion de souligner que les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès au monde. Elles tuent 17,5 millions de personnes chaque année.
Un après-midi de février, Sajjad essayait de reprendre son souffle après avoir marché d’un centre de santé à l’autre, en se trompant trop souvent de chemin. Le Pakistanais de 72 ans se trouvait finalement dans le stationnement du CUSM, à un peu moins de 100 mètres du service d’urgence, lorsque le désespoir l’a envahi. Il s’est senti paralysé par un serrement dans la poitrine et un essoufflement, tandis que des sueurs froides coulaient sous son parka d’hiver. Un employé du CUSM, qui retournait chez lui en métro, a remarqué la détresse de Sajjad et l’a aidé à se rendre rapidement à l’urgence.
« J’étais fatigué et embrouillé, j’en avais trop fait. Je ne pouvais plus marcher. Même lorsque je me suis arrêté pour me reposer, je n’ai pas réussi à récupérer », se remémore Sajjad.
André Simard n’avait jamais été malade de sa vie. Mais un matin d’août, l’homme de 81 ans s’est réveillé en chaleur et ruisselant de sueur, avec une pression dans le haut du thorax, sensation méconnue et désagréable.
« Mon amour, a-t-il dit à son épouse Patricia, ça ne va pas. »
Plus de 70 % de toutes les urgences liées à des problèmes cardiaques et respiratoires surviennent à la maison, lorsqu’un membre de la famille est présent et peut aider la victime.
Le jour où André a été pris d’une crise cardiaque, on a appelé le 911 et, à l’arrivée des secours, c’est au CUSM que celui-ci a dit vouloir être amené. D’ailleurs, une équipe du service d’urgence l’attendait quand l’ambulance est arrivée.
« On s’est occupé de moi avec une compétence et une dignité incroyables. Tout le monde était poli et gentil et me demandait dans quelle langue je voulais parler. Même dans la salle d’opération, tout le monde semble heureux, conciliant et poli », dit André, extrêmement amical, à propos des cinq jours qu’il a passés à l’Hôpital Royal Victoria du CUSM.
André a écrit une lettre à la Gazette pour souligner son expérience positive et a donné 1 000 $ à la Fondation de l’Hôpital Royal Victoria.
« C’est mon expérience personnelle, et elle a été exceptionnelle. Aucun système n’est parfait, mais ce que j’ai vécu au CUSM était essentiellement un modèle », raconte André, qui a travaillé comme avocat en génie civil. « On m’a traité avec compétence, dignité et une certaine dose d’affection et d’amour. Que peut-on demander de plus? »
Quelques semaines avant l’incident, Sajjad avait balayé du revers de la main les inquiétudes d’un ami qui craignait de faire une crise cardiaque en déplaçant des boîtes. La veille de sa visite au service d’urgence, Sajjad a stationné sa voiture un peu plus loin de la maison qu’à l’habitude. Il s’est dit que c’est un rhume attrapé par la longue marche qui lui causait le serrement qu’il ressentait dans la poitrine. Au matin, l’homme qui prend pourtant toujours un bon déjeuner n’allait pas vraiment mieux et avait soudainement perdu l’appétit.
« Si vous ressentez un symptôme inhabituel dans la poitrine, même si ce n’est pas une douleur thoracique, si vous avez un essoufflement, n’attendez pas avant de consulter un professionnel. Cela pourrait être signe d’une crise cardiaque, donc n’hésitez pas à vous présenter à l’urgence », conseille le Dr Magdi Sami, qui suit M. Simard. « Beaucoup de gens ne veulent pas penser à leur cœur, donc ils n’y prêtent pas attention et se disent que c’est une indigestion. Au moment où ils le font vérifier, c’est trop tard. »
Au total, Sajjad a passé 18 jours à l’intérieur de l’Hôpital Royal Victoria, tandis que les cardiologues discutaient du traitement à utiliser. Au bout du compte, Sajjad a été le septième participant d’une étude dirigée par le Dr Stephane Rinfret, qui a utilisé une technique chirurgicale appelée « Technique hybride de revascularisation coronarienne», une opération à cœur ouvert sans les désavantages liés à l’utilisation de la veine de la jambe. L’intervention est plus courte, elle offre une protection à long terme contre les décès d’origine cardiaque et elle pourrait permettre un rétablissement plus rapide, en plus de fournir un avantage par rapport à la seule utilisation des endoprothèses.
Depuis, Sajjad a perdu 30 livres, puisqu’il surveille son poids, qui est un des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, en plus du régime alimentaire, de l’activité physique, du tabagisme et de la tension artérielle.
« Le lendemain, j’avais l’impression de n’avoir jamais été malade », affirme Sajjad, dont la carrière l’a amené à devenir cadre supérieur à Steinberg, puis commissaire pour la Commission de l’immigration et du statut de réfugié. « C’était une équipe très joviale, toujours prête à m’encourager. Et je verrai toujours la personne qui m’a aidé à me rendre aux urgences et à recevoir des soins comme un ange. »
Liste de vérification de santé concernant les maladies cardiovasculaires
Les maladies cardiovasculaires les plus répandues sont la coronopathie (p. ex. crise cardiaque) et la maladie cérébrovasculaire (p. ex. accident vasculaire cérébral).
- Faites vérifier votre taux de glycémie; une hyperglycémie peut révéler la présence de diabète, et les maladies cardiovasculaires représentent 60 % de tous les décès chez les diabétiques.
- Faites vérifier votre tension artérielle : l’hypertension est le principal facteur de risque de maladie cardiovasculaire.
- Faites vérifier vos chiffres : faites mesurer votre taux de cholestérol, votre poids et votre indice de masse corporelle (IMC), votre tension artérielle et votre taux de glycémie.
- Comprenez les signes et les symptômes d’une crise cardiaque : pression, serrement ou sensation de douleur dans la poitrine ou dans les bras qui peut s’étendre au cou, à la mâchoire ou au dos; nausée, indigestion, brûlures d’estomac; essoufflement; sueurs froides; fatigue; étourdissements ou vertiges soudains.