La Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé reconnaît l'équipe du CUSM pour un projet qui intègre les soins palliatifs plus tôt dans le plan de traitement
L’équipe de l’unité des soins palliatifs de l’hôpital Royal Victoria du CUSM est parmi les neuf équipes gagnantes dans la catégorie innovation, en remportant le premier « Minidéfi », organisé par la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé, un organisme financé par Santé Canada. En novembre 2019, le projet qui vise à encourager les professionnels de la santé du CUSM à intégrer rapidement les soins palliatifs après un diagnostic de cancer du poumon de stade 4 ou avancé a été récompensé d’une bourse de 10 000 $.
Pour la Dre Stéphanie Gingras, spécialisée en soins palliatifs au CUSM, cette reconnaissance arrive à point, car elle confirme qu’il y a bel et bien un changement d’approche en cours au plan mondial.
« Les études montrent que les patients qui reçoivent des soins palliatifs ou des soins de confort dans les 4 à 8 premières semaines suivant leur diagnostic de cancer avancé voient leur vie prolongée et leur qualité de vie augmentée. Trop souvent, les soins palliatifs sont proposés de façon tardive, quelques semaines avant le décès des patients, alors qu’ils peuvent être utilisés non seulement pour la fin de vie, mais aussi pour atténuer les effets indésirables de la chimiothérapie, de la radiothérapie ou simplement du cancer lui-même. »
Mieux comprendre les préoccupations de chacun
La bourse servira à financer la cueillette de données par le biais d’un questionnaire qui sera en circulation auprès des patients, des infirmières, des radio-oncologues, des oncologues, des urgentologues et des pneumologues, afin de mieux comprendre les enjeux, les préoccupations, les réticences propres à chacun. Les réponses seront soumises à une fine analyse afin de mettre sur pied une façon de faire efficace, qui correspond aux besoins des patients et des professionnels de la santé.
Pour la Dre Carolyn Freeman, radio-oncologue et membre de l’équipe des soins palliatifs, cette étape est importante. « Nous ne pouvons pas mettre en place des solutions sans comprendre les enjeux. En ce moment, nous examinons la faisabilité et la façon dont nous pouvons mettre cette initiative en œuvre. Pour ce faire, nous avons besoin d'outils éducatifs non seulement pour les patients, mais aussi pour les cliniciens, afin qu'ils puissent améliorer les soins aux patients qui ne vont pas très bien. »
En ce début d’année 2020, la Dre Gingras souhaite que dès le diagnostic, la personne responsable du dossier propose un plan de traitement qui intègre les soins palliatifs pour soutenir et améliorer la qualité de vie des patients aux prises avec un cancer du poumon stade 4 ou avancé. Le projet a pour but de mettre en place une structure qui favorisera une façon de faire plus systématique.
« Il y a déjà certaines initiatives au sein de la communauté médicale du CUSM, mais nous devons mieux travailler ensemble pour harmoniser nos efforts et en faire bénéficier nos patients, conclut-elle. »