Le TAU dans les médias

Partout en Amérique du Nord, les hôpitaux ont commencé à se doter de centres de commandements pour la gestion de la capacité afin de faciliter le cheminement des patients et la gestion des lits disponibles. En fait, les centres de commandement représentent une stratégie efficace, d’ailleurs utilisée depuis longtemps dans le transport aérien ou dans les forces armées. 

Récemment, l'Unité d'évaluation des technologies de la santé (UET) du Centre universitaire de santé MàcGill (CUSM) a déterminé, sur la base de données scientifiques et empiriques, la faisabilité d’un tel projet. Le CUSM est heureux d'annoncer qu'il met à l'essai un tel centre de commandement doté d’un tableau de bord permettant l’utilisation de données en temps réel. Entre autres objectifs, le projet pilote vise à mettre en œuvre des façons de faire afin de réduire les temps d'attente et les séjours à l'hôpital, d'optimiser les opérations de transport et de faciliter le cheminement des patients. 

Le rapport de l’UET contient de l’information pertinente concernant les patients du CUSM. L'affectation des lits, les transferts par ambulance, les transferts interhôpitaux et le transfert des patients en postchirurgie sont des éléments qu’on peut améliorer grâce aux centres de commandement. Les cliniciens, les infirmières et les administrateurs d'hôpitaux sont donc fortement encouragés à lire ce rapport.  

Parmis les sujets d'intérêt abordés, on y retrouve:    

  • Le rôle des centres de commandement dans l'amélioration du flux des patients   
  • L'importance de l'accès aux données en temps réel pour une prise de décision rapide   
  • Les éléments essentiels à la mise en place d'un centre de commandement performant    
  • Des exemples de réussite dans les établissements ayant mis en place des centres de commandement 
TAU team
Dre Eva Suarthana, Dre Nisha Almeida, Mme Valerie Thomas-Leitao, M. Ian Schiller et Mme Thiphavone Oudanonh (absente de la photo) forment l'équipe de l'UET.

L’UET est un comité consultatif mis en place par le CUSM. Il vise, en s'appuyant sur les meilleures pratiques scientifiques, à permettre aux équipes cliniques et aux administrateurs des hôpitaux de prendre des décisions éclairées concernant l'adoption de nouvelles façons de faire en matière de santé . L’objectif principal est d'assurer la prestation de soins médicaux de qualité et une répartition judicieuse des ressources. Pour plus d'informations sur l'UET, visitez cusm.ca/tau. 

Nous félicitons l'UET, dont les travaux ont été sélectionnés pour des présentations orales lors des conférences de l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) et de l'Association canadienne pour la recherche sur les services et les politiques de la santé (ACRSPS) en mai prochain. Eva Suarthana et Nisha Almeida, toutes deux professeures adjointes à l'Université McGill et chercheures associées à l'IR-CUSM, présenteront les conclusions de ce rapport à un public de chercheurs et de décideurs en matière de services et de politiques de santé provenant de partout au Canada. 

La faisabilité et la valeur clinique d’un centre de
commandement pour la gestion de la capacité de l’hôpital

La Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé reconnaît l'équipe du CUSM pour un projet qui intègre les soins palliatifs plus tôt dans le plan de traitement

Palliative team


L’équipe de l’unité des soins palliatifs de l’hôpital Royal Victoria du CUSM est parmi les neuf équipes gagnantes dans la catégorie innovation, en remportant le premier « Minidéfi », organisé par la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé, un organisme financé par Santé Canada. En novembre 2019, le projet qui vise à encourager les professionnels de la santé du CUSM à intégrer rapidement les soins palliatifs après un diagnostic de cancer du poumon de stade 4 ou avancé a été récompensé d’une bourse de 10 000 $.

Pour la Dre Stéphanie Gingras, spécialisée en soins palliatifs au CUSM,  cette reconnaissance arrive à point, car elle confirme qu’il y a bel et bien un changement d’approche en cours au plan mondial.

« Les études montrent que les patients qui reçoivent des soins palliatifs ou des soins de confort dans les 4 à 8 premières semaines suivant leur diagnostic de cancer avancé voient leur vie prolongée et leur qualité de vie augmentée. Trop souvent, les soins palliatifs sont proposés de façon tardive, quelques semaines avant le décès des patients, alors qu’ils peuvent être utilisés non seulement pour la fin de vie, mais aussi pour atténuer les effets indésirables de la chimiothérapie, de la radiothérapie ou simplement du cancer lui-même. »

Mieux comprendre les préoccupations de chacun

La bourse servira à financer la cueillette de données par le biais d’un questionnaire qui sera en circulation auprès des patients, des infirmières, des radio-oncologues, des oncologues, des urgentologues et des pneumologues, afin de mieux comprendre les enjeux, les préoccupations, les réticences propres à chacun. Les réponses seront soumises à une fine analyse afin de mettre sur pied une façon de faire efficace, qui correspond aux besoins des patients et des professionnels de la santé.
Pour la Dre Carolyn Freeman, radio-oncologue et membre de l’équipe des soins palliatifs, cette étape est importante. « Nous ne pouvons pas mettre en place des solutions sans comprendre les enjeux. En ce moment, nous examinons la faisabilité et la façon dont nous pouvons mettre cette initiative en œuvre. Pour ce faire, nous avons besoin d'outils éducatifs non seulement pour les patients, mais aussi pour les cliniciens, afin qu'ils puissent améliorer les soins aux patients qui ne vont pas très bien. »

En ce début d’année 2020, la Dre Gingras souhaite que dès le diagnostic, la personne responsable du dossier propose un plan de traitement qui intègre les soins palliatifs pour soutenir et améliorer la qualité de vie des patients aux prises avec un cancer du poumon stade 4 ou avancé.  Le projet a pour but de mettre en place une structure qui favorisera une façon de faire plus systématique.

« Il y a déjà certaines initiatives au sein de la communauté médicale du CUSM, mais nous devons mieux travailler ensemble pour harmoniser nos efforts et en faire bénéficier nos patients, conclut-elle. »