Vivre avec le VIH, soigné au CUSM

On ne s’attend pas à ce qu’une personne atteinte du VIH se dise chanceuse, mais c’est ainsi que Stephen (nom fictif) résume les près de 30 années consacrées à la gestion de sa maladie.

« Je respecte le traitement dans 99,9 pour cent des cas, explique-t-il. Je fais aussi très attention à ce que je mange. Je suis une personne très active et j’ai pu maintenir mon niveau d’activité. »

Stephen a appris en 1987 qu’il avait le VIH; ce diagnostic était alors presque synonyme de condamnation à mort. Au fil des années de bouleversements qui ont suivi, il s’est concentré sur son désir de rester en vie jusqu’à ce que ses enfants finissent d’abord leurs études secondaires, puis leurs études collégiales. À 65 ans, il entend bien être là pour ses petits-enfants.

En 1987, le Dr Norbert Gilmore a commencé à travailler comme spécialiste des maladies infectieuses à l’HRV. Il est donc un témoin privilégié de la transformation qu’a connue le traitement du VIH.

« Cela a été toute une aventure sur le plan humain, commente le Dr Gilmore. Au début, je voyais mourir les patients; aujourd’hui, ils peuvent rester en vie et mener une vie active et normale s’ils prennent la bonne combinaison de médicaments. »

Les antirétroviraux sont très efficaces; ils ont transformé le traitement du VIH. La bonne combinaison de médicaments, le style de vie et une bonne communication médecin-patient, peuvent donner des résultats durables.

Toutefois, le traitement du VIH ne vise pas seulement le virus. Les patients risquent de voir leur monde complètement bouleversé. Pour Stephen, cela a signifié la fin d’un mariage, la perte d’un emploi et d’énormes changements dans les relations familiales.

C’est là que l’équipe multidisciplinaire (travailleurs sociaux, psychologue, psychiatre, infirmières, travailleurs des services d’approche, pharmaciens, dentiste et avocat) du service des maladies virales chroniques peut intervenir, pour aider les personnes atteintes du VIH ou de l’hépatite C. Cette équipe dévouée offre tout le soutien nécessaire aux patients susceptibles d’avoir besoin d’aide dans bon nombre d’aspects de leur vie.

« Nous cherchons à créer des liens avec les patients, pour qu’ils se sentent appuyés, ajoute le Dr Gilmore. Je leur dis que j’adore le succès, et que nous avons un grand Service. »