Le CUSM clarifie sa politique de soins de fin de vie

En avril dernier, un patient du CUSM a fait appel à l’aide médicale à mourir et a été transféré de l’unité de soins palliatifs du Glen pour se faire traiter. Le patient et ses proches ont consenti au transfert pour la procédure et étaient bien reconnaissants que cela se soit déroulé sans délai. Malheureusement, les médias ont fait tout un tapage à ce sujet au cours de la dernière semaine.  Le CUSM souhaite donc clarifier sa politique.

« Le projet de loi 2 définit les soins palliatifs selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé, qui entend que le soutien palliatif ne doit pas hâter la mort. L’unité de soins palliatifs de l’HRV a été la première unité du genre en Amérique du Nord et nous sommes fiers de notre longue tradition de respect envers nos patients qui ont besoin de soins palliatifs de qualité, de soulager leur douleur et de soutien psychologique à un stade critique de leur vie. Étant donné notre mandat au sein du réseau, la politique du CUSM a été conçue en ayant les meilleurs intérêts de nos patients à cœur, tout en respectant la responsabilité des CI(U)SSS envers la population », explique Dr Manuel Borod, directeur du service de programmes de soutien et de soins palliatifs du CUSM. « Depuis le mois d’avril, notre équipe multidisciplinaire s’est réunie à plusieurs reprises dans le but de réviser notre approche (bien avant la controverse) et a décidé qu’il serait dans le meilleur intérêt des patients, de notre équipe et de l’institution que nous entamions les démarches pour changer notre politique », ajoute Dr Borod.

Comme c’est le cas avec toute discussion chargée en émotions, il est toujours mieux d’éviter les jugements hâtifs et la caractérisation. Il n’y a pas eu d’entrave à la loi : l’accès au service est et continuera d’être facilité par le CUSM. La loi n’a pas été « bafouée » à cause des principes et objections de conscience de certains médecins. Il n’y a pas d’intention cachée aux dépens des soins aux patients santé, et personne n’a agi de façon « enfantine ». Le projet de loi 2 introduit une nouvelle procédure et tous les établissements du réseau doivent s’y ajuster.

« Le débat entourant la politique démontre que certaines clarifications sont requises; et c’est ce que nous ferons. Comme le projet de loi 2 représente une évolution de nos valeurs sociales, nous allons améliorer notre politique – c’est l’essence d’un CHU – selon l’expérience acquise au cours des 6 premiers mois de sa mise en œuvre.  Nous allons procéder selon la procédure officielle et en continuant à privilégier d’abord nos patients. En attendant, je souhaite rassurer tous les patients du CUSM qu’ils auront accès à tous les soins dont ils ont besoin », conclut Dr Olivier Court, président du conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du CUSM.

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Vanessa Damha
Coordonnatrice des communications, CUSM

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